Sunday, December 27, 2020

L'apocalypse en revue ou 2020 décortiqué.

Enseigne dans la vitrine d'un studio de Yoga à Biloxi, Mississippi.

 Par oû commencer? Bin par le début. 2020 a commencé pour moi sur une plage du Golfe du Mexique en Louisianne autour d'un feu de camp en bonne compagnie. Nous avions mangé du poulet que j'avais acheté comme appât pour la pêche au crabe sur un BBQ du Dollarama. Le seul crabe digne de ce nom que j'avais réussi à capturé m'avais défié en tentant de m'attaquer avec ses pinces alors qu'il était dans le fond de la chaudière. Trop impressionné par son courage et sa détermination, je l'ai relâché. Aprés une traversé rapide du Texas, j'ai fini ma course dans le désert de l'Arizona. Hobotech, Skooliepalooza, Quartzite, Ajo, les Tacos de la belle Gigi, une nouvelle amitié avec Mark, la tête qui tourne à cause du Moonshine ont marqué un début d'année extraordinaire. J'ai exploré ensuite la 90 au Texas avant de finir à Magnolia Beach. Pi là, la marde a pogné.

Ma cour arrière près de Ajo en Arizona.

Le COVID avait attiré mon attention début janvier et je gardais un oeil sur son évolution. Ayant travaillé sur la planification des mesures d'urgences de Montréal pour le virus du Nil et la grippe aviaire, je savais qu'il y avait des chances que ça dérape. Mon retour était prévu pour le 15 avril et au grand plaisir de ma mère, j'étais de retour au Québec le 18 mars pour passer 14 jours de quarantaine dans ma van stationnée dans l'entrée de mon fils à Terrebonne. Branché sur son compte d'Hydro pour la durée, vivre dans un Dodge Caravan avec le courant et le chauffage à volonté, c'etait pas si pire même si on me livrait ma bouffe à l'occasion comme sick boy dans Van Wilder(voir Youtube pour la référence). J'avais aussi le plaisir de poursuivre les communications avec une courtisane de Québec qui me tendait une perche via Messenger depuis l'Arizona. C'est avec les régions qui fermaient derrière moi avec des barrages de contrôles que j'ai pris une chance pour atterir à sa porte le jour après la fin de ma quarantaine. La chance a voulu que ça clique sur le coup et ça continu depuis.


Rivière-au-Tonnerre, Côte-Nord.

Être nomade c'est souvent suivre son instinct mais c'est aussi de savoir s'arrêter à l'occasion. Faut pas juste rouler. Il faut aussi saisir l'opportunité de prendre le temps de profiter de l'endroit oû nous sommes rendu. C'est ce que j'ai fait à Québec pour découvrir une ville superbe et des gens extraordinaires au point d'y établir mon nouveau camp de base. J'aime Montréal mais je dois admettre que c'est une relation plutôt toxique. Plus je passe de temps à Québec, plus j'y prend goût. On verra bien qu'est ce que l'avenir réserve.


Forestville, Côte-Nord.

On planifie pour tout quand on s'embarque dans la vanlife à temps plein, mais personne,personne avait vu venir une pandémie. L'apocalypse zombie avec les cadavres meurtriers ambulants en moins. j'étais certains que tout ça allait mettre un frein au vanning qui prenait de l'ampleur graduellement chaque année. J'étais dans le champ pas à peu près! C'est une véritable explosion dont nous avons été témoin. On ajoute à la sauce du confinement la fermeture des frontières et les zones touristiques habituelles du Québec ont débordé. Certaines ont réagi à coup de règlements municipaux douteux et d'autres ont ouvert leurs bras pour nous accueillir (Baie-Comeau vient en tête.). La pandémie c'est loin d'être terminée et attachez vos tuques avec de la broche, ça va être pas mal pareil cet été.


Les Escoumins, Côte-Nord.

La pandémie c'est aussi une source de division. Elle aura causée des ruptures d'amitiés, brisée des groupes, semée la peur. Alimenté par les algorythmes des réseaux sociaux, les gens sont maintenant divisés dans leurs opinions et se retranchent fermement dans un camp ou l'autre. Je ne suis pas fermé aux questions mais ce que nous vivons est vrai. J'ai confiance que tous font leur gros possible avec le peu d'information à leur disposition sur cet ennemi invisible. J'ai fait de la gestion de crise pendant 17 ans et je voudrais pas être à leur place. Face à des problèmes complexes remplis d'inconnus, on cherche souvent des réponses simples, c'est dans la nature humaine depuis toujours. Pas de honte là dedans. En espérant que le temps viendra à bout de ces différents.


Biloxi, Mississippi.

Une autre source de division cette année provient de la politique. Ça fait 4 ans que j'ignore et évite le sujet concernant le gars en charge au sud de la frontière. Ce qui me dépasse, c'est que des gens très sensés arrivent à croire un narcissique en puissance qui se fout ouvertement de leurs gueules. Dieu merci pour la Constitution Américaine qui est au dessus de sa position. Pour ceux qui vont clâmés "Fake news", mon opinion est basé sur son compte Twitter. Tu peux pas avoir meilleure source que ça.

 

Somewhere in Texas.

Que nous réserve 2021, difficile à dire. La pandémie ne disparaîtera probablement pas bientôt, va falloir utiliser un autre talent de la nature humaine, s'adapter. Pendant que je me gêle les orteils à Québec, je rêve du désert mais je me fais un plan B pour l'hiver prochain. Une chose que la pandémie m'a apprise c'est de toujours être prêt à se virer sur un dix cennes. Avec une job à temps partiel et une blonde à Québec, plusieurs croiront que c'est la fin de la vie nomade pour moi. Pas du tout. J'ai le privilège de fréquenter une femme fantastique qui comprend mes besoins nomadiques, en couple ou en solo. Le bug d'aller me perdre au milieu de nul part est loin d'être mort et a besoin d'être assouvi.


Sept-Iles, Côte-Nord.

Au final, je m'en suis très bien tiré cette année comparé à bien d'autres. Je vous souhaite à tous,sans exception, une très belle année 2021 remplie de milliers de kilomètres sans soucis et de santé. On va continuer à vivre l'aventure au jour le jour parce qu'en bout de ligne, c'est ça qui compte. Au plaisir de vous croiser sur les routes du Québec. S'il vous arrive de me rencontrer, soyez sans gênes et crié moi "Gerry!" :D

Merci à tous ceux et celles qui me lisent. 

Bonne Route

Gerry :)