Wednesday, August 31, 2022

Arrêter de mettre le feu maudite m@?de!!!

L'an dernier alors que la MRC de Charlevoix passait un règlement en bloc pour interdir la vanlife sur son territoire, j'ai été contacté par le Directeur Général de la Ville de Saint-Urbain. Les citoyens et élus de cette petite municipalité avait décidé d'aller à contre courant de la MRC et acceuillir la vanlife sur pas un, mais deux sites.

J'avais fait part de mes recommandations à Mr Gagnon afin que les sites soient le plus facile à gèrer pour cette municipalité aux ressources limités mais munie d'une hospitalité des plus remarquable.

J'ai appris que les sites avaient été fermés cet été et Mr Gagnon m'a gracieusement fait un retour afin de savoir pourquoi. "La décision de fermer le secteur des Pointes survient principalement suite à l'ouverture, quelques centaines de mètres plus haut sur le chemin des Pointes, d'un tout petit camping privé assez rustique qui va offrir le même service." Attendez avant de monter aux barricades, ça c'est juste la salade, le steak arrive.

"Car, outre cette oportunité qui s'est présenté, si on peut donner une raison, c'est justement les gens!!!!!!!!!!!! On a eu beaucoup de plaintes sur la propreté de nos toilettes. On fesait pour le mieux, mais ce n'était jamais assez. On en a eu qui ont fait leurs besoins partout. Puis, des squatters sans scrupules qui restent sur les lieux près d'une semaine. On y arrivait plus. ça nous prenait beaucoup de temps."

Et maintenant pour le dessert, il semble que le monde ne savent pas se passer d'un feu de camp malgré l'interdiction affichée. "On arrête pas de défaire des sites de feux. j'en reviens pas comment c'est ancré profondément dans le désir des gens. Surtout avec une attitude "j'ai le droit"... On a beau essayer n'importe quoi pour les sensibilisés, "ils ont le droits"..."

Sérieusement! Pour les sans dessins concernés qui par hasard liraient ces lignes, vous n'avez aucune idée du danger que votre feu de camp représente pour l'économie forestière et les résidences de cette communauté.

Malgré ces embûches, la Ville a tout de même trouver l'expérience positive. Au risque d'avoir de potentiel pyromane en van se pointer, elle a tout de même garder le site sur le bord de la rivière ouvert au van en plus d'y ajouter une toilette sèche entretenue quotidiennement.

Je veux remercier la Ville de Saint-Urbain et ses citoyens pour leur accueil et leur détermination. Des municipalité comme la vôtre il en faut plus et vous êtes un exemple à suivre. Un merci tout particulier à Mr Gilles Gagnon, Directeur Général de la Ville qui a piloté ce dossier. 

Finalement, si jamais je vois un feu de camp dans une zone interdite, je vais poliment demandé de l'éteindre. Si on me répond "j'ai l'doua!", je revient avec mon extincteur et au diable les marshmallows.

Aspirer à inspirer avant d'expirer sans mettre le feu.

Bonne Route

Gerry 👨‍🚒


 

Tuesday, August 30, 2022

Les secrets du Ninja Gris

 


Enfin, quelques un. Permettait moi de partager avec vous quelques trucs qui rendent ma vie nomade à bord d'une Dodge Caravan plus agréable pour très peu de fric.

Coût, gratos. Mon tiroir de cuisine dans toute sa splendeur. J'utilise le panier cargo derrière le siège conducteur pour les ustensils gros et petits. Les petits sont dans une vieille boîte de chips Pringles. Sur le côté passager, j'ai mes sacs ré-utilisables et une poêle à frire. Mon réchaud au butane réside sous ce siège.

Coût zéro, sauvé des vidanges. Parfois un meuble de maison peut être recyclé dans une van. Dans ce cas ci, il avait 10 tiroirs à l'origine. Un coup d'égoïne et hop. C'est fou comment j'avais sous estimé le côté pratique des tiroirs. Je me suis même permis d'en utiliser un comme tiroir n'importe quoi.

Voici comment il se barre lorsque je suis en mouvement. Un vieux cintre, un trou dans le haut, un trou dans le comptoir. Faut juste pas oublier de le barrer avant de rouler sinon... Sur le dessus j'y ai vissé un petit cabaret pour les épices, ma barre de son, ma fan usb et mon souvenir de Slab City. L'éclairage provient d'une lampe usb et des LED d'Halloween de Dollorama. Ça, il y en a pour 8$. La fan, 15$ chez Walmart.

Coût, le moins cher que tu peux trouver. Des Ziplock offre une solution fantastique pour la gestion de l'espace. Bonus, un steak se garde plus longtemps dans le frigo dans un ziplock et prend moins de place que le paquet d'origine. J'ai toujours des ziplocks à bord pour toutes sortes d'usages.


Coût, pas cher et tu en as probablement déjà. On parle de la variété de crochet non conforme pour grimper l'Everest. J'y accroche mon sac de poubelle qui est sur le siège conducteur lorsque je suis fixe et je le flip dans la cabine pour rouler. L'autre est pour ma tasse et mes lunettes. Sur le côté passager, j'y accroche mon petit backsac.


Coût, zéro. En plein gros soleil ou en roulant, c'est le temps de charger téléphone, barre de son, caméra et autres cossins. Faut être allumé, héhéhé, pour gèrer l'énergie, surtout quand elle est disponible à profusion.


Coût, 35$ chez Canac. Avoir un vrai extincteur ( pas un instincteur comme disait la madame du Canac.). J'avais un extincteur à 20$ style "kékanne" et ça vaut pas grand chose pour un vrai feu. J'ai tenté de préserver une Chevrolet 1956 qui a eu un début d'incendie sans succès. Pas fort pour un ancien pompier. Si vous avez une kékanne extincteur, allumez un feu et utilisez le pour vous pratiquez. Ensuite, allez en acheter un vrai avec une gauge.


Coût, 10$ chez Réno Dépôt. Vous permet de clencher votre porte en partie pour permettre plus de ventilation en la fermant avec ceci. Semi sécuritaire mais quand même un chiare pour quelqu'un qui voudrait l'ouvrir.


Ça donne ça. Pour ouvrir, rien de plus simple que d'ouvrir le hayon normalement. Ne pas oublier de les retirer avant de fermer votre hayon à plein bras. Le bruit infernal qui suivra vous rappelera assez vite que vous avez oublié.


Coût, 12$ chez Canadian Tire. Rien de mieux que cette mesure active de mode furtif pour détourner l'attention de votre minivan. Look "soccer mom minivan" guarantie.


Coût, gratis. Si vous êtes solo, l'espace avant passager est parfaite pour le storage de vos biens les moins utilisés ou encombrant. Par contre, vous allez avoir l'air cheap quand vous passez un pousseux sans l'embarquer avec votre siège apparemment vide.


Coût, zéro. On a tous du linge de trop ou des au cas où. Placés sur le dessus de votre Alpicool il deviennent pratique comme isolation. Le compresseur va partir un peu moins souvent.


Coût, zip, zero, nada. Je n'ai pas de salle de bain dans ma van mais j'aime beaucoup celle des stations services, quand elles sont propres. Je parle du type qu'on doit demander une clé. Vous avez la pièce à vous seul pour faire un brin de toilette et vous changez sans que personne ne cogne impatiemment à la porte. Ils sont au comptoir se croisant les jambes en attente de la clé. C'est pas mal rigolo de voir la face du commis quand tu lui ramènes la clé. Il l'a donné à un pouilleux et là devant lui un chic type bien raser qui sent bon!

Aspirer à inspirer avant d'expirer. Bonne Route.

Gerry. :)


Wednesday, August 24, 2022

La vanlife urbaine


 Plusieurs rêvent des grands espaces en pleine nature. Que ce soit d'être tranquille dans un endroit enchanté ou pour lire un livre les fesses à l'air avec les portes ouvertes sur un paysage bucolique. L'image de la vanlife est remplie de ces clichés. Mais pour bon nombres, moi inclus, se faire piquer les fesses au grand air n'est pas une priorité absolue.

Par choix ou nécéssité, beaucoup de vanlifers à temps plein évolus en milieu urbain. Je dois admettre que c'est dans la jungle du bitume et du béton que je suis le plus à l'aise. Je vais partager avec vous pourquoi et surtout, comment.

J'ai passé beaucoup de temps dans quelques villes. Entre autres Montréal pendant un été, Biloxi au Mississippi pendant quelques semaines, New Orleans pendant une semaine et présentement je suis à Québec. Est ce qu'il y a des risques en milieu urbain? Bien sûr mais pas plus qu'ailleurs. Vous avez autant de chance de vous faire pointer une arme en pleine figure dans le milieu de nulle part que dans une grande ville. Il s'agit d'être prudent, prévoyant mais surtout, d'être allumé à ce qui se passe autour de vous. Très important, votre nouveau passe-temps est de décrypter les enseignes de stationnement. C'est un must pour éviter les mauvaises surprises.

Mes meilleurs endroits à Montréal sont dans les quartiers prolétaires à multiples logements. En général je choisi des quartiers propres et je stationne devant un parc ou sur le côté d'un immeuble avec un mur sans fenêtre. Bien qu'en général le monde dans ces secteurs se foutent pas mal de quel char appartient à qui, il est toujours à son avantage d'être le plus discret possible. J'évite aussi de me stationner près des aires de jeux des enfants quand je suis devant un parc pour des raisons évidente. En général les policiers de Montréal n'ont pas tendances à faire la chasse aux nomades à moins de recevoir une plainte ou que vous décidez de vous installer en permanence et de vous répendre autour de votre véhicule. Je m'organise pour alterner quelques spots ici et là dans la ville.

À Québec, c'est une autre paire de manches. C'est une ville très touristiques et plus qu'on s'approche du centre, plus c'est restrictif et compliqué. Pour vous donner un exemple, dans Limoilou est affiché absolument partout une limite de 60 minutes du lundi au vendredi. Les mêmes règles s'appliquent comme à Montréal pour la sélection d'un endroit à une exception près. La Ville utilise un vieux règlement de vagabondage pour chasser les nomades. La discretion est encore plus importantes. J'aime bien être près d'un chantier. Pas besoin de réveil matin pour 6h30 et facile de passer inaperçu.

Ailleurs, je choisi en général les quartiers commerciaux avec une préférence pour ceux qui sont moins fréquentés. Une exception fut New Orleans où j'étais dans un quartier plutôt olé olé mais, j'étais avec 3 autres connaissances. Il y a de la sécurité dans le nombre. Ajouter à ça une attitude joviale et tout c'est bien passé malgré un épisode volatile avec des voisins locaux.

Les villes sont remplies de ressources à porté de la main. Piscine municipal pour une douche à peu de frais, wifi gratuit un peu partout si on se donne la peine de chercher, les bibliothèques, les parcs, les activités et les coopératives. Les coopératives sont une mine d'or sous-estimé. Je suis membre d'une coop atelier avec tout mais tout l'équipement pour faire...tout et d'une coop vélo. Le coût annuel pour les deux est de 60$! Un méchant bon bargain. L'avantage peu connu et non négligeable des coops est aussi de pouvoir agrandir son cercle social.

Vivre en milieu urbain me permet aussi d'avoir un plus grand choix pour mes achats reliés à mes besoins quotidiens. J'achète tout mon non périssable au Dollorama. Pour le reste de mon épicerie, ce n'est pas le choix qui manque. Évidemment, en ville il est plus facile de trouver une panoplie de services. Les garages ne sont qu'un exemple.

Est-il mieux de vivre en ville plutôt qu'en campagne? Ça dépend de chacun et chacune. L'avantage que nous avons est de pouvoir changer d'idée à notre guise, juste à mettre le bras à "D".

Aspirer à inspirer avant d'expirer. Bonne Route.

Gerry :)



Wednesday, August 3, 2022

Le Manifeste de l'itinérant et l'itinérante volontaire

 


Nous avons choisi de quitter la tradition pour ne pas dire le piège. Cette croyance nous a été inculquée depuis notre enfance, nous  garantissant securité et confort, cela au prix de la liberté de notre temps et de nos choix. Nous avons eu le courage de prendre la décision de vivre de façon simple et minimaliste dans nos véhicules.

Notre nouveau choix nous amène la plupart du temps où et quand nous le voulons, parfois au prix de quelques inconforts que nous subissons bien volontier. Ceux qui auparavant nous auraient dérangés, nous les affrontons avec joie et l'espoir de nouvelles opportunités. Cette ouverture à la vie au gré des routes nous permet de découvrir non seulement le territoire, localement ou sur de longues distances, mais aussi ceux et celles qui l'habitent dans un bonheur qui n'est pas limité dans le temps.

Plusieurs d'entre nous avons réalisé que le temps au-delà de toute chose, est le bien le plus précieux. Chaque personne en possède une quantité infime et nul ne peut l'accumuler. Notre mode de vie nous permet d'être maître de cette richesse afin d'en faire usage à notre guise.

On dirait que le bonheur dérange. Du moins pour certains y ayant travaillé d'arrache pieds pendant des années sans l'avoir trouvé. Pour ces personnes, il est difficile de croire que quelqu'un ait réussi à l'atteindre de façon aussi simple. Avec l'ignorance de ce qu'est la vie nomade, qui engendre parfois la peur, la combinaison de ces deux éléments nous attire parfois du mépris. Mépris qui se transforme à l'occasion en règlementation, nous empêchant d'exister en tant que nomades.

Notre société, historiquement sédentaire, a de la difficulté à concevoir qu'il est possible de vivre autrement qu'entre 4 murs ou dans l'enclos d'un camping. Notre vie nomade est tout autre que du camping. Il s'agit de notre quotidien, mais à l'intérieur d'une résidence qui est mobile. Les activités légitimes qui se vivent à l'intérieur d'un véhicule légalement stationné ne regarde personne, n'en déplaise aux législateurs municipaux. Vivre, manger et dormir sont un droit au même titre que  celui de se déplacer ou d'élire résidence n'importe où à l'intérieur du pays.

Bien que dispersés, nous sommes une communauté serrée. La technologie moderne qui nous permet d'être autonomes en énergie peut importe où nous sommes, nous permet aussi de rester en contact avec le monde. Car nous sommes autonomes et non dépendant de programmes d'aide, bien qu'ils soient nécessaires pour plusieurs moins bien nantis. Nous sommes reliés via les réseaux sociaux qui nous permettent de nous entraider et de partager de l'information rapidement. Cette communauté inclue des milliers de nomades à temps partiel qui goûtent à cette liberté à l'occasion aussi intensément que nous. Nos empreintes économique et sociale sont non négligeables.

Avec le prix des loyers qui augmente sans cesse, d'autres rejoindront nos rangs, que ce soit par choix ou non. Il est primordial de cesser d'avoir peur et de sortir de l'ombre. Vous n'avez pas à avoir peur chaque soir où vous fermez les rideaux avant de dormir, vous n'avez pas à avoir peur de vous afficher, vous n'avez pas à avoir peur que l'on cogne à votre porte au milieu de la nuit. Bien que cet énoncé soit évident, c'est la triste réalité pour plusieurs quotidiennement. Il ne doit plus en être ainsi.

Unissons nos voix chaque jour peu importe où nous sommes pour faire entendre notre seule et unique revendication:
Si nous sommes légalement stationnés et que nous ne dérangeons personne,
laissez-nous tranquille.

Gerry Lauzon
Nomade

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