Monday, November 29, 2021

Le marathon Ninja Gris/Boréal

 


Depuis que je travail chez Boréal Campeurs, je réalise que mon aménagement, mon électricité et mon isolation est broche à foin pas à peu près. Donc le plan en fin de semaine dernière était de rentrer le Ninja Gris dans la shop et de faire tout ça et prendre un moment pour boucher un petit trou que j'avais localisé dans le plancher l'hiver dernier au lave-auto. En passant ma main, mes doigts avaient passé au travers côté chauffeur.


Étape 1, vider la van. À vivre dedans par temps froid, je la garde en mode "lit" en permanence ce qui fait que la disposition de mes biens comme le linge et la bouffe ne sont plus pratique du tout. Ça l'air de rien mais dans un espace si petit, tout doit être accessible et remisable facilement sinon c'est le bordel dans pas long. Une réorganisation n'était pas un luxe. Au minimum ça permet de retrouver des trucs qui manquent à l'appel depuis un bail (1 casquette, 2 couteaux, une couverte et j'en passe tous relocaliser.) et de balancer les objets devenus inutiles.


À ma première nuit sous zéro j'ai vite réalisé que ma van était une boîte à sardines aussi bien isolé qu'une passoire. Les courants d'air froid venaient de partout et le rideau entre la cabine et le poste de pilotage n'était pas à la hauteur de la tâche. J'ai ouvert le dessus des panneaux latéraux arrières pour les bourrer de laine de roche. Pour le reste, j'ai mis du styromousse/coupe vapeur 1/2 pouces sur les surfaces incluant les panneaux de fenêtres. J'ai construit une partition avec ce même matériau pour séparer la cabine du cockpit avant. C'est réussi avec un différentiel de 15 degrés entre les deux.


Le petit armoire au centre lôge mes chaudrons et la vaisselle. J'ai aussi fabriqué un meuble sur le comptoir pour contenir épices, pain, riz, beurre de peanut et autres articles du genre. Mon garde robe qui était dans le compartiment du plancher est maintenant logé dans le meuble côté chauffeur où tout ce barda était entassé pêle mêle auparavant. Plus ergonomique avec le bonus que le linge ça isole aussi mais je ne saurais vous dire sa cote R. Le compartiment plancher est maintenant utilisé pour la bouffe sêche comme les ramens et les cossins que j'utilise peu souvent. Avoir tout à porté de la main c'est fantastique.


Dimanche matin j'ai déjà 24 heures de travail accompli mais là je vais m'occuper du trou dans le plancher. Je déteste faire de la carrosserie, on sait quand ça commence mais on sait jamais quand ça fini. J'enlève la garniture de plastique côté chauffeur pour avoir un meilleur accès et...maudite marde! Sous le seuil de la porte, il n'y a plus de rocker panel! Inexistant, évaporé en poussière comme par un sortilège démoniaque. Ça n'a rien à voir avec un trou que deux doigts passent dedans, il me manque un 3 pieds par 1 pieds et demi de char. Je fais le tour du dessous pour en localiser un autre bien moins pire côté passager. Je vous l'ai tu dis, j'haïs ça faire de la carrosserie?


Je prend mon courage à deux mains et avec une retail d'un panneau de côté d'un Sprinter qui traîne, je façonne les pièces avec une paire de wise grip, un étau et un BFH (big f#@&ing hammer). Va s'en suivre 7 heures de perçage, rivetage, graissage et sacrage. Somme toute, le résultat final est bien et surtout solide. Le système électrique va prendre un numéro pour une prochaine fois.


J'ai passé le reste de la journée à tout replacer et en fin de soirée j'étais de retour dehors à -7 (-11 avec le facteur vent.). J'ai vu immédiatement la différence. Oui, j'ai encore quelques courant d'air frais mais ça tient ma bouffe au froid gratos à un endroit stratégique mais pour le reste c'est beaucoup mieux. Pour ceux et celles qui s'inquiètent pour moi, je suis très comfortable. Un gros merci à mes patrons chez Boréal pour me donner accès à la shop et à toutes ses bébelles. Sans eux, ça serait impossible.


Bonne route

Gerry :)


Monday, November 22, 2021

Je passe l'hiver dans le sud...

 


D'abord, toutes mes excuses pour ne pas avoir bloggé depuis octobre. Ce n'est pas parce qu'il ne s'est rien passé, au contraire. J'ai laissé mon emploi à Québec pour revenir près de mes proches à Montréal et d'un commun accord, commencé une relation longue distance avec ma blonde. Je n'avais pas de plan éventuel pour un emploi, j'ai plutôt opté pour prendre 3 semaines de vacances qui se sont finalement transformées en 1 mois. J'ai laissé le soin au destin de me diriger vers quelques choses. Je n'ai pas été déçu.

 


C'est par pur hasard qu'un soir j'ai vu passer une annonce de Boréal Campeurs cherchant de la main d'oeuvre pour l'assemblage de ses vans. J'ai appliqué en ligne immédiatement. Le lendemain matin avec du temps sur les bras et un réservoir d'essence plein, j'ai décidé de me rendre sur place (coudonc c'est où ça Delson???) pour me pointer comme un cheveux sur la soupe. L'accueil fut superbe et l'entrevue autant du candidat que de l'entreprise à eu lieu sur le champ.

Ce fut un déclic mutuel et maintenant j'y oeuvre à temps plein. Si j'en ai pas parlé en détails avant, c'est que je voulais attendre d'être bien installé dans cette nouvelle routine et je voulais aussi m'assurer que je participait à la création d'un produit de qualité. Je peux dire sans hésitation que je travail à l'assemblage de la Rolls Royce des vans converties. Pas autant pour la quantité de bébelles dedans, il y en a quand même, mais pour la qualité exceptionnelle du produit fini. Les demi-mesures ne font pas parti de notre trousse de compétences. C'est bien la première fois qu'un patron me dit de prendre le temps de réfléchir afin de faire une job parfaite!

L'équipe avec laquelle je travail est aussi exceptionnelle. Des gens passionnés comme moi qui aiment le travail bien fait. Je me rend soudainement compte que j'ai finalement trouvé un travail que j'aime et qui m'appel à utiliser un très grand nombre de mes compétences et surtout, ma créativité. Trouve un travail que tu aimes et tu ne travailleras pas une journée de ta vie. Je dois me rendre à l'évidence que j'arrive à une croisée des chemins.

Être nomade ne se défini pas à être constamment en mouvement. Il faut savoir reconnaitre à l'occasion qu'une destination est atteinte et de prendre le temps d'en profiter. Est ce que l'aventure est terminé? Pas pentoute, une nouvelle commence. Passer l'hiver sur la rive sud de Montréal (oui, "dans le sud" hehehe) dans ma van même si j'ai le privilège d'être branché au mur sera tout de même un défi. Pour ceux qui ont vu le Ninja Gris et qui ont trouvé mon set up cool, je peux vous assurez que c'est broche à foin mon affaire comparé à ce que nous construisons chez Boréal. Mais ça va changer je vous l'assure. Mes nouvelles connaissances seront misent à contribution pour l'améliorer.

Est ce que je vais retourner dans le sud-ouest américain? Oui mais en temps et lieu quand le moment sera venu. Il est important pour moi de ne pas me créer des obligations, go with the flow baby! Pour ceux et celles qui font le voyage cet hiver au chaud, bonne route et amusez vous. Pendant que vous longez la frontière mexicaine, moi je campe près de la frontière américaine.

À lundi prochain

Gerry :)