Monday, December 27, 2021

Vivre l'hiver dans une Dodge Grand Caravan

 


Bin c'est comme vivre dans un château médiéval...en plus petit. Bien que j'ai le privilège d'être branché sur le 110 avec une chaufferette, certaines "pièces" de la van sont condamnées pour l'hiver. Entre autres mon "sous-sol", où était l'ancien siège de la troisième rangé sous mon lit, n'est accessible qu'au prix d'ouvrir le hayon arrière et de laisser échapper toute cette précieuse chaleure. Ce qui était mon garde-robe dans l'espace de rangement stow and go a aussi été réaménagé. J'aime pas porter du linge congelé dure comme du carton. Donc, c'est maintenant l'endroit de storage de ma bouffe sèche.


Le linge pour sa part a été transferré dans le meuble à côté de mon lit. Plus facilement accessible, il fait office en même temps d'isolation. J'ai mis une partition entre le linge sale et le propre pour contrôler les odeurs. En parlant du lit, il est déployé en permanence pour l'hiver. Un 6 pouces d'espace entre le plancher et mes orteils c'est pas un luxe. La température peut varier de 22 à 5 degrés tout dépendant de l'endroit dans l'habitacle. Une van c'est pas une maison parfaitement isolée. C'est une passoire en métal très conductrice de froid et de chaud. S'agit d'y vivre en conséquences. J'aime dire que je suis en mode "lounge" pour l'hiver.


Pour la bouffe, c'est pas un problème. Mon frigo n'a pas à fonctionner étant localisé juste à côté d'une porte mal isolé. S'il y a de quoi, il s'est agrandi avec le froid tout autour. Pour la cuisson, mon petit poêle au butane fait la job, juste à craquer une fenêtre. D'ailleur, j'ai condamné mon évier qui était sous le comptoir. Pas pratique pentoute. Je vais en faire un près de la porte coulissante côté passager. À suivre.


Vivre dans une van l'hiver au Québec c'est pas un rêve Instagram mais c'est possible. Il s'agit de pouvoir s'adapter et être flexible dans notre niveau de comfort. Je dors bien au chaud chaque nuit, je mange à ma faim et je sens pas mauvais. Life is good.


Je vous souhaite à tous une Bonne et Heureuse Année, au plaisir de se croiser.

Bonne Route

Gerry :)

Monday, November 29, 2021

Le marathon Ninja Gris/Boréal

 


Depuis que je travail chez Boréal Campeurs, je réalise que mon aménagement, mon électricité et mon isolation est broche à foin pas à peu près. Donc le plan en fin de semaine dernière était de rentrer le Ninja Gris dans la shop et de faire tout ça et prendre un moment pour boucher un petit trou que j'avais localisé dans le plancher l'hiver dernier au lave-auto. En passant ma main, mes doigts avaient passé au travers côté chauffeur.


Étape 1, vider la van. À vivre dedans par temps froid, je la garde en mode "lit" en permanence ce qui fait que la disposition de mes biens comme le linge et la bouffe ne sont plus pratique du tout. Ça l'air de rien mais dans un espace si petit, tout doit être accessible et remisable facilement sinon c'est le bordel dans pas long. Une réorganisation n'était pas un luxe. Au minimum ça permet de retrouver des trucs qui manquent à l'appel depuis un bail (1 casquette, 2 couteaux, une couverte et j'en passe tous relocaliser.) et de balancer les objets devenus inutiles.


À ma première nuit sous zéro j'ai vite réalisé que ma van était une boîte à sardines aussi bien isolé qu'une passoire. Les courants d'air froid venaient de partout et le rideau entre la cabine et le poste de pilotage n'était pas à la hauteur de la tâche. J'ai ouvert le dessus des panneaux latéraux arrières pour les bourrer de laine de roche. Pour le reste, j'ai mis du styromousse/coupe vapeur 1/2 pouces sur les surfaces incluant les panneaux de fenêtres. J'ai construit une partition avec ce même matériau pour séparer la cabine du cockpit avant. C'est réussi avec un différentiel de 15 degrés entre les deux.


Le petit armoire au centre lôge mes chaudrons et la vaisselle. J'ai aussi fabriqué un meuble sur le comptoir pour contenir épices, pain, riz, beurre de peanut et autres articles du genre. Mon garde robe qui était dans le compartiment du plancher est maintenant logé dans le meuble côté chauffeur où tout ce barda était entassé pêle mêle auparavant. Plus ergonomique avec le bonus que le linge ça isole aussi mais je ne saurais vous dire sa cote R. Le compartiment plancher est maintenant utilisé pour la bouffe sêche comme les ramens et les cossins que j'utilise peu souvent. Avoir tout à porté de la main c'est fantastique.


Dimanche matin j'ai déjà 24 heures de travail accompli mais là je vais m'occuper du trou dans le plancher. Je déteste faire de la carrosserie, on sait quand ça commence mais on sait jamais quand ça fini. J'enlève la garniture de plastique côté chauffeur pour avoir un meilleur accès et...maudite marde! Sous le seuil de la porte, il n'y a plus de rocker panel! Inexistant, évaporé en poussière comme par un sortilège démoniaque. Ça n'a rien à voir avec un trou que deux doigts passent dedans, il me manque un 3 pieds par 1 pieds et demi de char. Je fais le tour du dessous pour en localiser un autre bien moins pire côté passager. Je vous l'ai tu dis, j'haïs ça faire de la carrosserie?


Je prend mon courage à deux mains et avec une retail d'un panneau de côté d'un Sprinter qui traîne, je façonne les pièces avec une paire de wise grip, un étau et un BFH (big f#@&ing hammer). Va s'en suivre 7 heures de perçage, rivetage, graissage et sacrage. Somme toute, le résultat final est bien et surtout solide. Le système électrique va prendre un numéro pour une prochaine fois.


J'ai passé le reste de la journée à tout replacer et en fin de soirée j'étais de retour dehors à -7 (-11 avec le facteur vent.). J'ai vu immédiatement la différence. Oui, j'ai encore quelques courant d'air frais mais ça tient ma bouffe au froid gratos à un endroit stratégique mais pour le reste c'est beaucoup mieux. Pour ceux et celles qui s'inquiètent pour moi, je suis très comfortable. Un gros merci à mes patrons chez Boréal pour me donner accès à la shop et à toutes ses bébelles. Sans eux, ça serait impossible.


Bonne route

Gerry :)


Monday, November 22, 2021

Je passe l'hiver dans le sud...

 


D'abord, toutes mes excuses pour ne pas avoir bloggé depuis octobre. Ce n'est pas parce qu'il ne s'est rien passé, au contraire. J'ai laissé mon emploi à Québec pour revenir près de mes proches à Montréal et d'un commun accord, commencé une relation longue distance avec ma blonde. Je n'avais pas de plan éventuel pour un emploi, j'ai plutôt opté pour prendre 3 semaines de vacances qui se sont finalement transformées en 1 mois. J'ai laissé le soin au destin de me diriger vers quelques choses. Je n'ai pas été déçu.

 


C'est par pur hasard qu'un soir j'ai vu passer une annonce de Boréal Campeurs cherchant de la main d'oeuvre pour l'assemblage de ses vans. J'ai appliqué en ligne immédiatement. Le lendemain matin avec du temps sur les bras et un réservoir d'essence plein, j'ai décidé de me rendre sur place (coudonc c'est où ça Delson???) pour me pointer comme un cheveux sur la soupe. L'accueil fut superbe et l'entrevue autant du candidat que de l'entreprise à eu lieu sur le champ.

Ce fut un déclic mutuel et maintenant j'y oeuvre à temps plein. Si j'en ai pas parlé en détails avant, c'est que je voulais attendre d'être bien installé dans cette nouvelle routine et je voulais aussi m'assurer que je participait à la création d'un produit de qualité. Je peux dire sans hésitation que je travail à l'assemblage de la Rolls Royce des vans converties. Pas autant pour la quantité de bébelles dedans, il y en a quand même, mais pour la qualité exceptionnelle du produit fini. Les demi-mesures ne font pas parti de notre trousse de compétences. C'est bien la première fois qu'un patron me dit de prendre le temps de réfléchir afin de faire une job parfaite!

L'équipe avec laquelle je travail est aussi exceptionnelle. Des gens passionnés comme moi qui aiment le travail bien fait. Je me rend soudainement compte que j'ai finalement trouvé un travail que j'aime et qui m'appel à utiliser un très grand nombre de mes compétences et surtout, ma créativité. Trouve un travail que tu aimes et tu ne travailleras pas une journée de ta vie. Je dois me rendre à l'évidence que j'arrive à une croisée des chemins.

Être nomade ne se défini pas à être constamment en mouvement. Il faut savoir reconnaitre à l'occasion qu'une destination est atteinte et de prendre le temps d'en profiter. Est ce que l'aventure est terminé? Pas pentoute, une nouvelle commence. Passer l'hiver sur la rive sud de Montréal (oui, "dans le sud" hehehe) dans ma van même si j'ai le privilège d'être branché au mur sera tout de même un défi. Pour ceux qui ont vu le Ninja Gris et qui ont trouvé mon set up cool, je peux vous assurez que c'est broche à foin mon affaire comparé à ce que nous construisons chez Boréal. Mais ça va changer je vous l'assure. Mes nouvelles connaissances seront misent à contribution pour l'améliorer.

Est ce que je vais retourner dans le sud-ouest américain? Oui mais en temps et lieu quand le moment sera venu. Il est important pour moi de ne pas me créer des obligations, go with the flow baby! Pour ceux et celles qui font le voyage cet hiver au chaud, bonne route et amusez vous. Pendant que vous longez la frontière mexicaine, moi je campe près de la frontière américaine.

À lundi prochain

Gerry :)



Monday, September 20, 2021

Suis-je un Guru???

 


Suis-je un Guru? La question se pose puisque plusieurs d'entre vous m'ont fait la remarque. La réponse est oui et non. Ça dépend de votre position de part et d'autre de la question.

Pour ma part, non pas vraiment. Le but de mes partages d'histoires et de mes prises de positions ne sont pas fait pour mon bénifice personnel, bien que de protèger le style de vie m'avantage. Au contraire. Mon objectif est aussi simple que l'intention d'un voisin de vouloir partager avec vous sa découverte d'un excellent restaurant juste pour le plaisir de savoir que vous en profiterez autant que lui ou elle. Rien n'est plus satisfaisant que de recommander un simple bonheur à d'autres pour répandre un peu de joie dans le monde.

Pour certains d'entre vous, la réponse est oui. Il semblerait que j'en ai inspiré plusieurs à faire le saut en parachute de la vie nomade. Tant mieux si j'ai pu contribuer à votre démarche avec un coup de pouce. Non c'est pas toujours facile mais c'est définitivement possible. Le gros du défi se passe entre nos deux oreilles et demande une ré-évaluation complète de nos besoins,désirs et niveaux de comfort.

Je sais qu'à première lecture le personnage de Gerry Lauzon peut sembler plus grand que nature et même intimidant. Soyez rassuré, ce n'est aucunement le cas. Mon cercle intime d'amis pourra vous le confirmer. Ce n'est pas demain la veille que je vais m'habiller avec une toge blanche, me faire pousser un pompom sur la tête et m'équiper d'un entourage de garde rapproché comme un autre "Guru" nomade ( Bien malgré lui il semble.).

Être vu comme un guru de la vanlife vient avec son lot de responsabilité et j'en suis pleinement conscient. Je vous promet de faire tout les efforts nécessaires pour en être à la hauteur. Oubliez pas que je ne suis qu'un simple humain sans super pouvoir et que les écarts de conduite sont possibles.  Comme on m'a déjà dit, je suis très sympathique et c'est toujours un plaisir de jaser avec des fans. S'il vous arrive de me rencontrer, soyez sans gênes et criez moi "Gerry".

Bonne Route.

Gerry :)

Monday, September 13, 2021

La minivan, la westfalia moderne


 Il n'y a pas si longtemps, la minivan n'était pas considéré comme une option ou même comme une van dans la communauté du vanning. Boudée par plusieurs et même parfois ridiculisée par le 2%, elle a depuis deux ans acquis ses notes de noblesses. Leurs omniprésence à El Campo n'en fait aucun doute.


Le "Westfalia moderne" sonne probablement comme de l'hérésie pour certains mais si on regarde les faits, ma théorie n'est pas si folle. À l'origine, les vans Volkswagen étaient économique à l'achat avant de devenir des icônes qui vont même parfois dans les 6 chiffres pour certains modèles rares aujourd'hui. Malgré la fiabilté digne d'une prévision météo à long terme, ces boîtes à pain n'étaient pas dispendieuses et avec des outils de base, facile à réparer. Aujourd'hui elles sont hors de prix à cause de l'image aussi icônique que leur fiabilité en dents de scie légendaires.


La minivan moderne partage les mêmes attributs que la Volkswagen d'origine, spacieuse pour son format, peu dispendieuse à l'achat et facile d'entretien à n'importe quel garage. L'accessibilité aux pièces peu dispendieuses et facile à obtenir est non négligeable. Si vous avez une Dodge, vous aurez même un trait de caractère des Volkswagen plus récente, la chance de vous faire bronzer éventuellement par le voyant "check engine" en permanence.


Très versatile, la minivan peut être utilisée comme véhicule de tout les jours avec un set up temporaire pour les voyages qu'il soit fait maison ou acheté déjà fait style Roadloft ou le Baroudeur. Certains comme moi les ont aménagé pour y vivre à temps plein. Le fait qu'elles passent inaperçu est un super pouvoir non négligeable.

L'endroit qu'elles commencent à être de moins en moins inaperçu est le marché du seconde main. Comme une consécration de son nouveau statut, les prix astronomiques ont commencé à être demandés pour des exemplaires bien ordinaires. Un kit artisanale et des réparations ne sont pas une valeur ajouté à un véhicule. Pour avoir vécu troix pertes totales dans ma vie, j'ai compris très vite comment ça marche. Un char bourré de problèmes majeurs avec une belle peinture va rapporter bien plus qu'un moteur et une suspension refaite sur un que la rouille parait même un peu. Avant d'acheter n'importe quoi, contactez votre courtier d'assurances pour connaître la valeur assurable du modèle que vous convoitez. Ne pas désespérer, j'ai remarqué que les prix des vans en génèral ont tendance à revenir à la réalité dans l'usagé.

La minivan n'est pas une mode passagère et bien qu'elle soit moins icônique que la Westfalia, elle rempli son rôle à merveille. La preuve qu'au delà du look, le côté pratique peut prendre le dessus surtout quand il est plus économique. Qui sait, peut être dans 15 ans l'on aura des annonces "Dodge Caravan 2010, intérieur monté campeur, 340 000 km, transmission glisse, pas trop de rouille, 36 000$. Acheteur sérieux seulement".

Bonne Route
Gerry :)

Monday, September 6, 2021

Un beau cadeau, El Campo 2021

 


C'est contre vent et marée que plus de 400 véhicules et leurs équipages se sont retrouvés au Domaine du Radar à Saint-Sylvestre pour l'édition 2021 de El Campo. C'est avec brio et très peu de sommeil que Julien Roussin-Coté et toutes son équipe de Go-Van auront réussi à tenir cet évenement malgré les embuches qui se sont succedées jusqu'à la dernière minute.

Orchestrer un évenement sans bavures logistiques c'est quelque chose, mais réussir à créer la mythique "good vibe" tient de la magie. De la magie, il y en avait à profusion à El Campo cette année. Le nombre de participants record a eu comme résultat que nous étions entassés et répandus sur le site mais c'est pas la place pour être isolé et tranquille si tu veux vivre le Woodstock du vanning.

El Maestro

La météo a été sublime pendant toute la fin de semaine. Plusieurs activités étaient disponibles avec à l'horaire yoga, paddle board, conférences, contes pour enfant, randonnés, vélos et j'en passe. Les spectacles d'Émile Bilodeau et Anthony Roberge étaient plus qu'à la hauteur. Il ne faut pas oublier le Mixbus avec son playlist légendaire qui a gardé le monde actif jusqu'au petites heures du matin. Sur la coche!


Chaque "tribu" avait son coin comme à l'habitude mais les gens n'hésitaient pas à se voisiner dans la plus belle tradition de la communauté du vanning. Il y avait même un secteur dédié aux familles.

Une fin de semaine sans un mot de la covid, la 5G ou Bill Gates. Ça n'était pas un mot d'ordre mais un oubli volontaire inattendu qui nous a frappé dimanche alors qu'il était temps de retouner chez nous. Ce fut un moment grandiose ou enfin nous avons vécu un moment de normalité sans même y penser pour à la fin, réaliser comment c'était précieux.

Un gros merci à Go-Van pour cette glorieuse fin de semaine et merci à vous tous qui y étiez présent pour partager à ce moment fabuleux d'espoir où nous avons pu recharger nos âmes afin de nous amener prochainement vers cette douce lumière au bout du tunnel. Ce fut une joie d'y être avec vous. C'était absolument un beau cadeau de la vie. À l'an prochain.

Bonne Route

Gerry :)

Monday, August 30, 2021

Gèrer sa peur en vanlife, salut Ginette :)


 Il y a deux semaines, j'ai été invité comme conférencié à un van meet par une de mes lectrices de longue date, salut à toi Ginette. :)

Plusieurs avaient des questions concernant la sécurité de leur personne alors qu'ils et elles font du boondocking. Un questionnement absolument légitime peu importe que vous soyez seul ou en couple. J'ai déjà écrit sur le sujet mais pour le bénéfice des nouveaux lecteurs et lectrices de mon blog, je m'y remet. Ça va vous évitez aussi d'aller creuser plus loin dans mes vieux articles.

Pas un bon spot de boondocking

Vivre en gitan requiert une prise de conscience que vous êtes plus vulnérable que lorsque vous vivez entre 4 murs barrés à clé. Je vous dit pas d'être parano à en perdre le sommeil. Mais, il faut être un tantinet allumé à différents niveaux sur son environnement immédiat, son équipement et même sa personne. Être aux aguets un minimum quoi.

Prenons quelque chose de simple, où sont vos clés? Rien de pire que de devoir chercher ses clés quand on doit partir vite ou de les oublier dans le véhicule et qu'on barre les portes. Le premier retarde une extraction rapide et le deuxième est chiant. Vos clés de véhicule sont les clés de votre maison et devraient être sur vous et accessible en tout temps.

Être allumé sur son environnement immédiat aide énormément à amoindrir les risques. La sécurité passe toujours par la gestion de risques. Vous trouvez un super de beau spot gratos sur le bord de l'eau. Les bouteilles vides, la trace d'un feu de camp et des graffitis sont des drapeaux rouges qui devraient vous faire réaliser que vous allez vous planter en plein dans un endroit où les locaux viennent chiller. Attendez-vous pas à passer une nuit tranquille. Sans ces indicateurs, fiez-vous à vos tripes. Pour une raison non évidente les papillons dans votre ventre ne sont pas content et la place ne dit rien de bon? Allez ailleurs. Aucune raison de rester sur place pour découvrir pourquoi à moins d'être en quête de sensation forte. Peut importe où vous êtes, bonne vibes ou non, toujours garder le poste de pilotage dégagé et accessible pour pouvoir déguerpir au plus vite. Je ne prône pas l'idée de laisser les clés dans le contact, ça pourrait être tentant pour un voleur de véhicule.

Pour ce qui est de l'auto-défense, avoir un couteau ou une fausse arme à feu est la pire solution. Pointer une arme devant un prédateur potentiel sans l'intention de s'en servir à son maximum, surtout sans formation, n'aura aucun effet et au pire, sera retournée contre vous. Votre meilleur défense est de vous pousser le plus vite possible vers un endroit sûr et chercher de l'aide. Ne soyez pas gêné de crier, pousser, courir ou même frapper si nécessaire pour vous sortir d'une situation où votre intégrité physique pourrait être menacé.

Vivre la vie nomade demande d'être alerte et prêt à plusieurs éventualités, incluant les moins urgentes comme trouver une toilette. Enfin, un niveau moins léthal d'urgence. Si vous comprenez ceci, vous avez déjà fait un grand pas pour faire baisser votre anxiété. En parlant du hamster qui tourne sur sa roue dans votre tête, faites le travailler pour vous. Il est bon pour vous faire penser à tout ce qui peut aller mal. Pour chaque scénario, faite lui trouver une solution/plan B/#commentjevaismesortirdecettemardelà. Une catastrophe à la fois.

Merci encore à Ginette pour cette superbe fin de semaine sur le bord du fleuve. La vibe était excellente, à la El Campo 1.0, et ce fut un plaisir de rencontrer plusieurs lecteurs et lectrices. On refait ça c'est certain.

Bonne Route

Gerry :)





 

Sunday, August 22, 2021

Au revoir douce et belle ville de Québec

Il y a presqu'un an et demi, le destin m'a amené du désert de l'Arizona à la Capitale Nationale. Une femme extraordinaire m'a ouvert son coeur et sa demeure au moment où notre société commençait à vivre une crise sans précédent arrosé d'une grande dose d'incertitude.

Malgré le nuage apocalyptique de la pandémie au dessus de nos têtes, c'est avec beaucoup d'amour dans le coeur que j'ai eu le privilège de vraiment découvrir Québec, la vraie. J'avais, comme plusieurs, connu la ville via ses trappes à touristes et ne connaissait de son âme que les ragôts de sa radio local, incluant le Montréal bashing. D'ailleurs je n'avais pas été surpris à mon arrivé d'en entendre trois minutes après avoir synthonisé mon premier poste de Québec.


J'y ai découvert sa beauté au-delà des sites touristiques comme ses quartiers ouvriers qui ont encore ce charme d'autrefois qu'on s'est acharné à démolir à Montréal. Mais plus encore, le charme de ses résidents qui sont sympathiques à outrance. Même les policiers de Québec ont une humanité qui m'a impressionné au plus haut point. Rouler sur des routes relevant du tapis sans l'omni présence des cônes oranges aura été un plaisir à en faire oublier son hiver rigoureux. Hiver qui somme toute, selon ma source, n'aura pas été si pire.

On dit souvent qu'être à Montréal, c'est d'être proche de tout. En réalité, c'est une question de perspective puisqu'il faut définir ce tout. Québec aussi est proche de tout. Le Saguenay, le Bas-St-Laurent, la Beauce, Charlevoix, etc. Il faut aussi prendre en ligne de compte que si vous voulez voir un ours en forêt, c'est possible à 35 minutes du Vieux-Québec. La nature sauvage est proche comparé à Montréal où l'on doit passer par Laval, Blainville et St-Jérôme avant d'avoir la chance d'être pris à faire le mort dans le bois.


Le temps passé à Québec aura été une superbe aventure dont je ne suis pas près d'oublier. Une aventure de découverte de gens, de lieux, d'histoires, de bouffe, de culture, de moi même et d'une personne fantastique qui m'y a accompagné. Bien que nos chemins ont biffurqué dans des directions différentes, je n'ai que de la gratitude envers elle.

C'est sans amertume et avec une âme comblée que je retourne tranquillement cette semaine à Montréal pour retrouver mes proches. Je vais prendre deux semaines de vacances avant de me trouver une autre job et continuer la rédaction de mon livre. Ma première sortie sera dans Chinatown. Entre deux photos de rue, j'irai retrouver ma table chez Sumo Ramen commander mon plat de WonTon sachant que dans un 4 1/2 de Ste-Foy,  il y a beaucoup mieux.

Bonne Route

Gerry :)

Monday, August 16, 2021

Les cr%$$ de génératrices, la saison 2021


 Je ne savais que trop attendre de la présente saison suite au bordel de l'été dernier et des multiples levées de boucliers à coup de règlements parfois discriminatoires par des villes et ou même une MRC entière, enfin presque entière.

Laissez-moi être parfaitement transparent, je n'ai pas vraiment voyagé loin cet été. Par contre j'ai pu voir par moi-même quelques trucs, collecter des informations via mes contacts et j'ai fait des suivis. Le résultat est plutôt inattendu.

Du côté des vanlifers, il semblerait que nous avons créé très peu de vagues négatives. Plusieurs m'ont rapporté que les endroits de boondocking étaient très propres. Un suivi auprès de St-Urbain qui a aménagé pas un, pas deux mais trois oasis pour boondocker sur son territoire dans le désert nomadique de Charlevoix, révèle qu'à l'exception de quelques feux de camp illégaux, tout c'est bien passé à date.


J'ai eu très peu d'écho de la Gaspésie. Je ne sais pas si la région a été boudé mais les élus ne sont pas montés aux barricades médiatiques cet été. La Côte-Nord a poursuivie sa politique d'accueil à bras ouvert et plusieurs en ont profité pour tomber en amour avec la région. Exception de Natasquan qui oblige le camping municipal ou de payer dans une zone de débordement. Tadoussac aurait même ouvert un espace pour les vr autonomes, vous m'y verrez pas plus. Tout le monde étaient inquiet pour l'achalandage mais la région est tellement vaste que ça n'a pas été un problème.


La surprise cette année fut le nombre important de gros vr qui se sont lançés dans le boondocking. Classe A, gros pick up avec roulotte fifth wheel et autres bungalows sur roues du genre ont envahi non seulement les Walmarts, mais les autres endroits normalement occupés par les petits véhicules autonomes. Un parc sur le bord du fleuve où les résidents peuvent stationner en regardant l'eau devant eux a été pris d'assaut par de nombreuses roulottes. 10 places de stationnement prisent par un fifth wheel avec auvent, table, chaises, tapis, bbq et...la maudite génératrice pour faire un café. Génératrices infernales qui m'ont même suivi dans le havre de paix que devrait être le village Go-Van dans la baie de Beauport où elles sont interdites. Faut dire que celle là, c'était pour faire cuire du bacon. Les trois énormes classe C en utilisaient seulement une au moins.

Au-delà du fait que ces mastodontes ont pris la voie du boondocking sans en appliquer le code d'éthique qui aura l'impact que nous savons, je crois sincèrement qu'une opportunité s'ouvre pour la vanlife, à un certain degré.

Le stationnement plein à craquer de gros vr au point d'empècher les clients de se stationner au Walmart de Rivière-du-Loup a révelé un impact direct sur les terrains de camping environnant, ils ne sont pas pleins! Plusieurs ont commencé à offrir des terrains sans services à des prix raisonnables et commencent à s'adapter à la réalité du vanlife. Nous ne fréquentons pas régulièrement les campings mais soyons honnêtes, à un prix décent on se paye tous une pause agréable à l'occasion. Je crois que les campings commencent à réaliser que la vanlife peut représenter un bassin de clients lucratifs. À suivre.

Pour le gentil monsieur avec sa grosse fifth wheel devant le fleuve, j'ai pris la peine de jaser avec pour lui expliquer les conséquences de son geste. Il s'en balançait bin raide. "J'veux voir l'eau moi!". "Profites en. Il y a des bonnes chances que tu pourras pas l'an prochain." fut ma réponse.

Bonne Route

Gerry :)

Thursday, August 12, 2021

La canicule en vanlife

Elvis was here

 Se garder au chaud c'est une chose mais survivre une canicule en van c'est une autre paire de manches. Je vais partager avec vous mes stratégies pour passer au travers l'indétournable de chaque été. Au delà d'avoir d'excellents amis qui peuvent vous offrir un hébergement climatisé, il y a des trucs pour maintenir son indépendance et rester comfortable.

Deux maillons de chaîne vissable

Pour pas une cenne, trouvez-vous de l'ombre, une surface autre que de l'asphalte et du vent. Un stationnement de Walmart étant la pire option, un endroit sur le bord du fleuve fera des merveilles. Garder toutes les fenêtres et portes ouvertes est un must. Facile le jour mais quand on dort c'est moins évident.  Pour environ 5$ de quincailleries, il est possible de garder le hayon arrière ouvert partiellement et sécurisé sur une minivan. Dans une van pleine grandeur, un ventilateur de toit est vital.


Parlant de ventilateur, en avoir un qui pousse de l'air directement sur vous fait beaucoup de bien. Celui sur la photo est alimenté via une prise USB. Un achat récent de 12$ chez Walmart qui vaut de l'or.

En temps de canicule, le corps a besoin d'au moins 2 heures de répis par jour pour prévenir un coup de chaleur. Les piscines municipales sont d'excellentes options ainsi que les centres commerciaux ou bibliothèques qui sont également climatisés pour prendre une pause de la vague de chaleur. La plupart du temps, gratos!


Dans la catégorie grosse Cadillac cheap, il y a la solution Motel. J'ai un fond d'hébergement d'urgence en cas de pépin. Étant écoeuré de cuire dans ma van, j'ai pigé dedans. Puisque le temps n'est pas un facteur pour ce genre d'urgence, on peut prendre le temps de se magasiner un endroit pour le moins d'argent possible. Le fait d'être mobile augmente les choix. Le Québec regorge encore de petit Motels familiaux pas chères. Propre, 4 murs, un toit, salle de bain et clim sont les critères de base. Le reste on s'en balance comme de sa première tuque.

Une occasion en or pour reprendre son souffle, faire le ménage de la van, recharger les batteries, chiller et prendre 3 douches dans la journée si ça te chante. La grosse vie sale quoi dans un décor enchanteur, si vous êtes chanceux, digne d'Elvis Gratton avec un 8 track dans la tête de lit.

Oubliez pas de boire de l'eau régulièrement.

Bonne Route

Gerry :)


Monday, August 2, 2021

Plan B, une histoire de merde

 

34 heures avant "l'incident"
Si vous êtes du genre facilement offusqué avec des lunettes roses, passez votre tour. Pour ceux et celles qui comprennent que parfois il y a urgence quand on commence soudainement à voir le monde avec une teinte de brun, je vais parler des vrais affaires. Le numéro 2 inattendu.

Je me suis toujours peté les bretelles que j'avais une petite toilette d'urgence "au cas où" dans le Ninja Gris quand on me demandait si j'avais une toilette à bord.

Mon kit d'urgence

Le gag, c'est que je l'ai jamais vraiment testé! Voyez-vous, je déteste faire mes gros besoins dans ma van. L'odeur, même si momentannée, à l'intérieur de mon petit chez nous me répugne au plus haut point. J'ai mis au point plusieurs stratégies afin d'éviter à faire usage de mon kit d'urgence.

Je connais bien mon système digestif afin d'éviter certains aliments qui n'aiment pas faire de long séjours dans mon estomac. Bacon, poutine, oignon cru sont des bombes à retardement avec des mèches très courtes dont la consommation exige l'accès à des toilettes à proximité lors de l'éminente ouverture de la soute à bombe.

Hier fut un cas d'espèce déguisé que je n'ai pas vu venir. Souper classique de célibataire paresseux. Chips, fromage en grain arrosé de ramen aux crevettes cheap trouvées dans un Provigo de Sorel. J'embarque sous les couvertes pour la nuit, tout va bien. Je suis dans un stationnement avec zéro accès à une toilette.

Comme une Mazda toute rouillée avec des mags, les ramens manquent le dernier virage de mon intestin pour aller emboutir le fromage en grain. La collision me réveille immédiatement.

"J'vas tu avoir un problème moi???". La question se pose. Les deux vrais toilettes disponibles sont soit à 600m de conduite ou à 3 heures d'attente. Mon bouncer de sphincter en panique informe mon cerveau que ces deux options ne sont pas des options, ça doit se passer maintenant. La police arrive et tout le monde veux sortir par la porte d'en arrière en même temps. C'est un puissant dude mon bouncer mais là, il est à boutte.

Sort dehors en pieds de bas après m'avoir habillé en catastrophe, ouvre le tailgate, sort le kit, l'installe à son spot dans l'habitacle tel que prévu, ouvre le sceau, papier de toilette (cool je croyais ne plus en avoir, on va se passer du papier essui-main.), Febreeze, poudre minipoo, sac... Sac?... PAS DE SAC!!!!!

Fouille dans la semi obscurité comme un malade pour trouver un sac, mais là n'importe quoi. J'étais même prêt à prendre une chance avec un sac du Dollorama mais non...rien.

Trois grandes respirations, une méditation boudhiste, déboutonne le pantalon pour gagner quelques précieux millimètres pour retourner à l'arrière de la van pour sortir un grand sac vert. 

Grand sac vert que par miracle, j'ai trouvé en moins de deux. Deux secondes qui m'ont sauvé car la soute à bombes n'en pouvait plus. J'vas te prendre un 6/49!

Les leçons que j'ai retenu de cette petite aventure avant de retomber paisiblement dans les bras de Morphée? Un, toujours s'assurer que le kit est complet avant de le ranger. Deux, s'assurer qu'il est facilement accessible. Trois, faire au moins une simulation de son utilisation avant qu'un besoin surgisse. Quatre, le fromage en grain est l'élement actif de la poutine.

Bonne Route.

Gerry :)






Monday, July 26, 2021

De retour à temps plein


 Après plus d'un an de vie sédentaire, je retrouve mon chez moi à temps plein dans le Ninja Gris. La vie est comme une rivière et parfois le courant nous amène dans un autre embranchement. Je navigue une fois de plus sur quatres roues, là où le bitume m'appel.

J'ai dû remettre la van en mode temps plein. Le set up étant très différent d'une voiture pour aller travailler et les quelques voyages occasionnels. Quelques jours ont suffit pour remettre le tout en place.

L'ajustement majeur a surtout été pour son pilote et résident. Me remettre dans le bain du nomade à temps plein est encore un léger défi de synchronisation avec mon environnement mais ça va revenir bien assez vite. Mon radar à toilette public et autres ressources est revenu fonctionnel presqu'instantannément.


Non, je mange pas juste des ramens ou du McDo. Je me monte un menu varié et économique. J'ai aussi la chance de travailler 3 jours semaines à Québec pour un employeur qui me laisse dormir dans son stationnement. Ça fait pas loin pour aller à la job le matin. On verra pour la suite des choses. Je n'ai pas l'intention de faire de gros voyages cette année. 


D'ailleur en fin de semaine je suis passé par le camping municipal de Leclercville. Un superbe endroit sur le bord du fleuve à une heure de Québec pour 30$ la nuit. Bonus, toilettes, douches et laveuse/sècheuse sur place accessibles 24 heures. À Québec même je vais aussi passer un peu de temps au Village Go-Van à la Baie de Beauport.

Au plaisir de se croiser.

Bonne Route

Gerry :)


Sunday, July 4, 2021

Toute la Poutine!


 En fin de semaine j'avais affaire le long de la 40 et j'ai pris la peine de faire un arrêt à Trois-Rivières. Je n'ai jamais vraiment pris le temps d'explorer la ville trifluvienne et je m'y suis posé en ce beau dimanche de juillet.

Tel un chevreuil qui s'étire le cou avec beaucoup de prudence avant de traverser la route, les gens recommencent tranquillement à arpenter les rues piétonniaires de la ville alors que la pandémie s'éssoufle.


N'ayant pas eu vraiment le temps de m'imbiber de ce charmant lieu, le sujet de ce post est tout autre. On va parler bouffe. Ne t'inquiète pas Trois-Rivières, je vais revenir c'est certain.


Oui on va parler bouffe. Pas de fibre, de légumes, d'humus ou pois chiches avec du riz. Non. De la bouffe sérieuse. Poutine, hotdog, sous-marin, cheeseburger, etc. En ce monde qui approche la post-pandémie tout coûte plus cher, même ton trio 10 croquettes de chez McDo servi par un kid de 12ans.


C'est en dégustant une bébé poutine sur la terrasse qui était en réalité une soupe tellement qu'il y avait de sauce, que j'ai réalisé que je devrais avoir une stratégie. Une stratégie pour en avoir plus pour mon argent quand ce nomade veut se gâter. Rien de plus insultant que de payer 4$ pour un hotdog alldress dont l'interpretation locale est moutarde/ketchup/salade/tomate. Oui je te pointe du doigt cantine de Ste-Anne de la Pérade.


Étant Montréalais depuis toujours, quand tu commandes, tu t'attends à ce que les choses soient faites d'une certaine façon et en voyageant, même à l'intérieur du Québec, on réalise que les mets standards n'ont pas tous la même interpretation ou qualité. Désolé les gens de Québec mais la poutine chez Ashton est bin ordinaire. Par contre, le Shish Taouk chez Le Cèdre à Ste-Foy plante Amyr et Basha.

Le fin gourmet 4 fourchettes en plastique que je suis vous recommande ce qui suit. Ne jamais commander en prenant pour acquis que votre plat sera pareil comme chez vous. Poser des questions et passer votre commande en détail. Exemple, où à Montréal je demanderais simplement un hotdog all dress, partout ailleurs je vais spécifier moutarde/relish/chou/oignon. On s'entend que je ne parle pas des grandes chaînes qui ont un standard peu importe la région. Ne pas commander quelque chose qui n'est pas dans la spécialité du resto. Il y a une raison pourquoi McDo ne vend plus de pizza. Faut pas s'attendre à des miracles. Ce n'est qu'un début et je vous promet de partager avec vous mes nouveaux trucs quand je vais les trouver. Au final, trop de sauce ou pas assez de sauce dans la poutine? La ration parfaite de sauce est aussi variée que le nombre d'individus. On ne peut mettre cette énorme responsabilité sur le dos des restaurateurs. Commandez votre poutine sauce à part, problème résolu. Un jour je vais me dompter et toujours le faire.

En attendant que quelqu'un invente le sous-marin steak/pepperoni/fromage chaud à Québec,

Bonne Route

Gerry :)