Monday, April 26, 2021

J'en ai mon truck...ou plutôt ma van.




Depuis mes débuts dans le vanning, il y a eu des discussions sur le sujet que ça ne durera pas longtemps. La liberté de pouvoir aller où et quand on veut partout chez nous c'était trop simple et trop beau pour que la machine qu'est notre société ne se réveille pour nous foutre des bâtons dans les roues. Ce jour est malheureusement ici. Plusieurs municipalités ferment à coup de règlements douteux l'accès à leur térritoire sauf si tu es prêt à payer pour un bout de gravier ou ils t'obligent à mettre tes fesses dans un camping. On parle même de s'enregistrer à un réseau pour avoir accès à des "spots" dans des villes participantes. Le choix que j'ai fait de vivre cette vie nomade n'a rien à voir avec ça.


Un nomade n'a pas de domicile fixe et se déplace fréquemment selon le Larousse. Ce n'est pas une valeur qui nous a été enseignée et encore moins encouragée. C'est un éveil magnifique pour certains comme moi qui choisissent de vivre simplement et de ne pas embarquer dans la game d'acquérir des cossins. Sortir du moule de cette façon drastique veut, veut pas, ça dérange. La pandémie aidant, on a vu des débordements en accéléré l'an dernier et la prochaine saison s'annonce pas mieux avec les frontières qui vont probablement demeurer closes. Une tempête parfaite qui donne l'occasion à plusieurs de mettre des mesures en place pour restreindre notre droit de vivre où l'on veut bien. Je ne prône pas la position de pouvoir stationner n'importe où comme dans les parcs ou milieux fragiles. Par contre, la voie publique est à tous et si notre véhicule est stationné légalement, ce que l'on fait dedans, comme manger ou dormir, est l'affaire de personne. Sans compter la logistique d'appliquer de façon légale un tel règlement, mais ça, je vais en parler dans un autre article.

"C'est à cause d'une infime quantité d'imbéciles qui ne respectent pas les bonnes pratiques que toute la communauté paye pour les pots cassés." Oui et non. Les "boontatas" font en effet partie de l'équation, mais souvent c'est l'excuse qui permet de mettre de l'avant des restrictions. Que voulez-vous, ça gosse beaucoup d'élus que nous soyons autonomes en logis et en énergie pour pas dépenser dans leurs campings. J'invente pas ça, le maire d'une des villes touristiques les mieux connues du Québec me l'a dit de vive voix. Comme s'attendre à ce que tout le monde vivre entre quatres murs, les gens s'attendent à ce que l'on paye pour l'hébergement en voyage même si légalement, rien ne nous y oblige. Ils ne nous font pas confiance qu'en réalité, on va en dépenser pareil de l'argent chez eux même si on va pas dans un camping ou un hôtel.


Je suis découragé, en maudit et tanné de me battre pour faire respecter mon droit essentiel à la liberté de vivre comme je le veux mais je ne baisserai pas les bras pour autant. Oh que non. Mais par contre, ça serait le fun d'en entendre d'autres gueuler haut et fort. Je parle ici aucunement des restrictions reliées à la pandémie, c'est nécessaire et temporaire. Je vous garanti qu'advienne que ces restrictions demeurent en place passé leur nécéssité, je serai le premier à monter aux barricades avec vous.


C'est pas toutes les municipalités qui sont fermées à l'esprit de la vanlife et je veux en profiter pour le souligner. À l'exception de Tadoussac et Natashquan, toute la Côte-Nord, la Mauricie et le Saguenay. Aussi, tout les petits villages qui ont décidé de nous acceuillir à bras ouvert. On ne vous connais pas tous mais inquiètez-vous pas, on va vous trouver et vous encourager. Pas besoin d'une grosse roche pour rencontrer du monde acceuillant dans un beau paysage.

Voilà, j'espère que c'était pas trop bitché pour vous autre.

Bonne Route.

Gerry  :)