Sunday, December 27, 2020

L'apocalypse en revue ou 2020 décortiqué.

Enseigne dans la vitrine d'un studio de Yoga à Biloxi, Mississippi.

 Par oû commencer? Bin par le début. 2020 a commencé pour moi sur une plage du Golfe du Mexique en Louisianne autour d'un feu de camp en bonne compagnie. Nous avions mangé du poulet que j'avais acheté comme appât pour la pêche au crabe sur un BBQ du Dollarama. Le seul crabe digne de ce nom que j'avais réussi à capturé m'avais défié en tentant de m'attaquer avec ses pinces alors qu'il était dans le fond de la chaudière. Trop impressionné par son courage et sa détermination, je l'ai relâché. Aprés une traversé rapide du Texas, j'ai fini ma course dans le désert de l'Arizona. Hobotech, Skooliepalooza, Quartzite, Ajo, les Tacos de la belle Gigi, une nouvelle amitié avec Mark, la tête qui tourne à cause du Moonshine ont marqué un début d'année extraordinaire. J'ai exploré ensuite la 90 au Texas avant de finir à Magnolia Beach. Pi là, la marde a pogné.

Ma cour arrière près de Ajo en Arizona.

Le COVID avait attiré mon attention début janvier et je gardais un oeil sur son évolution. Ayant travaillé sur la planification des mesures d'urgences de Montréal pour le virus du Nil et la grippe aviaire, je savais qu'il y avait des chances que ça dérape. Mon retour était prévu pour le 15 avril et au grand plaisir de ma mère, j'étais de retour au Québec le 18 mars pour passer 14 jours de quarantaine dans ma van stationnée dans l'entrée de mon fils à Terrebonne. Branché sur son compte d'Hydro pour la durée, vivre dans un Dodge Caravan avec le courant et le chauffage à volonté, c'etait pas si pire même si on me livrait ma bouffe à l'occasion comme sick boy dans Van Wilder(voir Youtube pour la référence). J'avais aussi le plaisir de poursuivre les communications avec une courtisane de Québec qui me tendait une perche via Messenger depuis l'Arizona. C'est avec les régions qui fermaient derrière moi avec des barrages de contrôles que j'ai pris une chance pour atterir à sa porte le jour après la fin de ma quarantaine. La chance a voulu que ça clique sur le coup et ça continu depuis.


Rivière-au-Tonnerre, Côte-Nord.

Être nomade c'est souvent suivre son instinct mais c'est aussi de savoir s'arrêter à l'occasion. Faut pas juste rouler. Il faut aussi saisir l'opportunité de prendre le temps de profiter de l'endroit oû nous sommes rendu. C'est ce que j'ai fait à Québec pour découvrir une ville superbe et des gens extraordinaires au point d'y établir mon nouveau camp de base. J'aime Montréal mais je dois admettre que c'est une relation plutôt toxique. Plus je passe de temps à Québec, plus j'y prend goût. On verra bien qu'est ce que l'avenir réserve.


Forestville, Côte-Nord.

On planifie pour tout quand on s'embarque dans la vanlife à temps plein, mais personne,personne avait vu venir une pandémie. L'apocalypse zombie avec les cadavres meurtriers ambulants en moins. j'étais certains que tout ça allait mettre un frein au vanning qui prenait de l'ampleur graduellement chaque année. J'étais dans le champ pas à peu près! C'est une véritable explosion dont nous avons été témoin. On ajoute à la sauce du confinement la fermeture des frontières et les zones touristiques habituelles du Québec ont débordé. Certaines ont réagi à coup de règlements municipaux douteux et d'autres ont ouvert leurs bras pour nous accueillir (Baie-Comeau vient en tête.). La pandémie c'est loin d'être terminée et attachez vos tuques avec de la broche, ça va être pas mal pareil cet été.


Les Escoumins, Côte-Nord.

La pandémie c'est aussi une source de division. Elle aura causée des ruptures d'amitiés, brisée des groupes, semée la peur. Alimenté par les algorythmes des réseaux sociaux, les gens sont maintenant divisés dans leurs opinions et se retranchent fermement dans un camp ou l'autre. Je ne suis pas fermé aux questions mais ce que nous vivons est vrai. J'ai confiance que tous font leur gros possible avec le peu d'information à leur disposition sur cet ennemi invisible. J'ai fait de la gestion de crise pendant 17 ans et je voudrais pas être à leur place. Face à des problèmes complexes remplis d'inconnus, on cherche souvent des réponses simples, c'est dans la nature humaine depuis toujours. Pas de honte là dedans. En espérant que le temps viendra à bout de ces différents.


Biloxi, Mississippi.

Une autre source de division cette année provient de la politique. Ça fait 4 ans que j'ignore et évite le sujet concernant le gars en charge au sud de la frontière. Ce qui me dépasse, c'est que des gens très sensés arrivent à croire un narcissique en puissance qui se fout ouvertement de leurs gueules. Dieu merci pour la Constitution Américaine qui est au dessus de sa position. Pour ceux qui vont clâmés "Fake news", mon opinion est basé sur son compte Twitter. Tu peux pas avoir meilleure source que ça.

 

Somewhere in Texas.

Que nous réserve 2021, difficile à dire. La pandémie ne disparaîtera probablement pas bientôt, va falloir utiliser un autre talent de la nature humaine, s'adapter. Pendant que je me gêle les orteils à Québec, je rêve du désert mais je me fais un plan B pour l'hiver prochain. Une chose que la pandémie m'a apprise c'est de toujours être prêt à se virer sur un dix cennes. Avec une job à temps partiel et une blonde à Québec, plusieurs croiront que c'est la fin de la vie nomade pour moi. Pas du tout. J'ai le privilège de fréquenter une femme fantastique qui comprend mes besoins nomadiques, en couple ou en solo. Le bug d'aller me perdre au milieu de nul part est loin d'être mort et a besoin d'être assouvi.


Sept-Iles, Côte-Nord.

Au final, je m'en suis très bien tiré cette année comparé à bien d'autres. Je vous souhaite à tous,sans exception, une très belle année 2021 remplie de milliers de kilomètres sans soucis et de santé. On va continuer à vivre l'aventure au jour le jour parce qu'en bout de ligne, c'est ça qui compte. Au plaisir de vous croiser sur les routes du Québec. S'il vous arrive de me rencontrer, soyez sans gênes et crié moi "Gerry!" :D

Merci à tous ceux et celles qui me lisent. 

Bonne Route

Gerry :)

Tuesday, October 6, 2020

Un Montréalais à Québec




Ceux et celles qui me connaissent savent que je suis un Montréalais pur et dur. J'ai toujours clâmé que je ne quitterais jamais ma Ville tordue et bien aimée. Mais la vie se charge souvent de pitcher un wrench dans tes meilleurs plans et faut avoir l'ouverture d'esprit parfois de suivre le courant et pas de se battre avec.


C'est le coeur qui m'a amené de l'Arizona à Québec en avril dernier en passant par une quarantaine de 14 jours à Terrebonne. Go with the flow était à l'ordre du jour en ces temps incertains. J'avais visité Québec 2 fois en tant que touriste. À part les radios poubelles et les Nordiques, je ne connaissais pas grand chose de la Capitale-Nationale. Fait cocasse, à moins de 30 secondes de pouvoir synthoniser un poste de radio de Québec, j'ai eu droit à du Montréal bashing. Hahaha!


Découvrir une ville en tant que touriste et la vivre avec la personne qui nous est chère à plein temps, c'est pas du tout la même chose. On découvre ce qui fait de Québec la ville qu'elle est et de ce qui fait de soi un Montréalais! Mettons que c'est pas du tout le même beat, c'est bien différent et ce, bien au delà d'une équipe de hockey.

Les différences sont subtiles mais elles sont là. Peu à peu elles vous frappent en pleine face plus on y passe du temps. On parle beaucoup franglais à Montréal au point où même ma blonde a de la misère à me comprendre parfois. Mon anglais m'a servi une seule fois en 6 mois. Les gens sont agréables et pas mal moins stressés. Même la police est approchable et de ce que j'ai vu de leurs interventions, humaines. Je suis resté surpris de les voir patrouiller, (Pas conduire, il y a une subtile différence entre les deux) avec les fenêtres de l'auto patrouille ouverte.

 



Contrairement à Montréal, la Ville de Québec n'a pas passé son patrimoine bâti au bulldozer à la moindre excuse. Son cachet architectural ne se trouve pas seulement dans le secteur touristique du vieux mais se trouve encore bien conservé et vivant dans les quartiers autant riches qu'ouvriers. Un plaisir pour les yeux et l'esprit. Des résidents fiers qui m'ont même invité à prendre leur demeure en photo.

En parlant de bulldozer, la ville de Québec a un talent pour faire les travaux routiers. Les travaux sont fait rapidement et ne traînent pas en longueur. Repaver une sortie d'autoroute en moins de 48 heures c'est du jamais vu pour moi. D'ailleurs, les nids de poules sont rarissimes. Quand je parle d'un autre beat, ça inclut aussi les conducteurs de Québec. Chill et pas pressé est la devise. Ma main montréalaise à klaxon doit encore se retenir chaque jour quand le gars en avant de moi prend 3 secondes avant de réaliser que la lumière a changé au vert. Pas besoin de réflexe de pilote de chasse pour conduire dans la capitale.

Québec est un gros village et je m'y plais énormément. J'avais commencé une reflexion de déplacer ma base d'opération en région l'an dernier. Le destin s'en est chargé pour moi. J'y ai même trouvé du travail dans un centre estéthique automobile. Ma nouvelle carrière se porte bien et j'ai la chance d'apprendre un nouveau métier dans le domaine de l'automobile.


Est ce la fin de la vie nomade pour moi? Pas du tout. On a beau être un nomade mais parfois il faut prendre le temps de s'arrêter un temps à l'endroit où l'on arrive. Je fais une pause en appréciant ce qui s'offre à moi au moment présent, ne sachant pas ce qui nous attend loin dans le futur. J'en profite pour refaire une santé à ma van lorsque le temps sera venu pour reprendre la route pour un brin. J'ai la chance d'avoir une compagne qui comprend le besoin de l'aventure même si elle ne peut m'accompagner qu'à temps partiel pour le moment.

Je m'ennuie pas des cônes oranges et des détours dignes des 12 travaux d'Astérix de la métropole. Les bouchons de circulation à toute heure du jour non plus. Je m'ennuie de mes enfants, mes petits enfants et du reste de ma famille mais on a souvent l'occasion de se voir. Pas de Wendy's à Québec et je n'arrive pas à trouver un sous-marin steak/fromage/pepperoni pour sauver ma vie. Au bout du compte, je suis bien.


Je vais vous revenir là dessus quand je vais commencer à vivre mon premier hiver à Québec. Va falloir que je regarde la température à Saguenay maintenant pour me consoler!

Bonne route


Gerry :)


Monday, September 28, 2020

Revue d'une Dodge Grand Caravan à 222 000km

 


Je vais tenter ici de passer en revue ma Dodge Grand Caravan 2010 après 1 an et demi et presque 30 000km entre mes mains. Il n'y a aucune comparaison avec les véhicules neuf d'aujourd'hui, on parle de technologie relativement vieille.

Par contre en comparaison avec d'autres minounes que j'ai eu dans ma vie, c'est du grand cru. Faut avoir souffert avec une Chevrolet Beretta ou une Lumina APV pour apprécier le niveau de comfort de la 5ième et dernière génération de la Dodge Grand Caravan. On s'entend que la prochaine est une Pacifica avec la badge Caravan. C'est aussi un pas de géant comparé avec la première génération que j'ai eu le malheur de conduire.



La mienne a le vénérable V6 3.3 litres avec la transmission 4 vitesses. 193 000km au compteur à l'achat avec aucun historique de service mais pour 4 300$, le manque de corrosion et le bon état général du véhicule en valait la peine. Le classique "y'a rien à faire dessus!" venait standard avec comme d'habitude. Faut pas se faire des histoires, tout les véhicules usagés sont des gouffres à fric.

Un Dodge c'est pas un japonais, tu peux pas rouler avec en te mettant des bouchons dans les oreilles et faire "LALALALALALALA" tout en baignant dans l'ignorance et l'espoir que ça prend juste du gaz. Un Dodge, contrairement à une Toyota, peut pas rouler sur une pinte d'huile indéfiniment. Ça lui prend un peu d'amour et d'attention. Pour un char ça veut dire de l'entretien préventif.

Le Ninja Gris dans sa version "tel quel" à l'achat.

J'ai fait beaucoup d'entretien préventif sans couper les coins rond. Au final ça donne un véhicule fiable et comfortable qui est un plaisir à conduire. Malgré son âge avancé, il roule comme un neuf sans rattles ou pièces qui tombent à terre. C'est plate de mettre plus d'argent que la valeur du véhicule et qu'on se croit encore dans une vieille minoune. J'ai déjà vécu ça avec une APV et mon Dodge est une toute autre expérience.


Faut pas se le cacher, j'aurais beau mettre toute sorte de bébelles dedans et il ne vaudra jamais plus 5 000$ aux yeux des assureurs mais il est payé et c'est ma maison. Pay now or pay later c'est la loi avec n'importe quel véhicule neuf ou usagé. En général je suis très satisfait. Excellente consommation, service et pièces peu dispendieux, comfortable pour les longs trajets, de l'espace de storage en masse et quand même plaisante à conduire.



Que ce soit au milieu du désert en Arizona ou sur le bord du fleuve à St-Pierre, je roule en toute confiance. Il s'agit de garder les yeux ouverts et écouter ce que le véhicule te dit via tes fesses. Devoir le faire, j'en acheterais une autre sans hésitation. Mon père me regarde de l'au delà en se bidonnant en ce moment, je lui avais dit haut et fort qu'au grand jamais je n'aurais un produit Chrysler même si on me le donnait. Faut croire qu'il y a juste les fous qui changent pas d'idée.


Bonne Route


Gerry :)



Saturday, July 25, 2020

Coudonc, c'est quoi la vraie #vanlife?


Avec tout le tumulte qui se passe en Gaspésie présentement concernant l'achalandage et les débordements, la vanlife est en train de manger une volée. Mais en bout de ligne, c'est quoi la #vanlife?

Avec la COVID plusieurs qui rêvaient de faire un roadtrip en van on fait le plongeon et sauté dedans à pieds joints. De ce que j'ai pu observer dans les groupes de discussion, certains se garochent dans l'aventure croyant que c'est facile comme voyager en hôtel moins les réservations. Ceux qui comme moi le font depuis un boutte savent qu'il en est tout autrement.


C'est pas vrai que chaque jour se termine par s'endormir le haillon ouvert sur un paysage bucolique. Ça arrive mais c'est comme un cornet de crème glacée au chocolat trempé dans du chocolat belge noir. C'est un évenement occasionnel qu'on apprécie grandement quand il se pointe et on abuse pas. Plus souvent qu'autrement on passe la journée dans un spot magique pour se ramasser à dormir dans un Walmart. On s'en balance de qu'est ce que ça l'air dehors quand on dort. La vanlife c'est d'être capable de se virer sur un dix cennes.

Tu veux mes spots? Trouve les toi-même comme j'ai fait. La vanlife s'est l'aventure et avec l'aventure vient des risques. Le risque de te ramasser dans un parking de Walmart en est un, gros stress. La vanlife ça implique d'être allumé, débrouillard et avoir un brin de courage d'être vulnérable. C'est pas un tout inclus.


La vanlife c'est aussi d'être responsable et respectueux. Respectueux des gens et des endroits qu'on visite. En ce moment c'est la folie et les tout-croches qui font le bordel, bin ça passe sur notre dos et ça aura des conséquences pour nous plus tard. Pourquoi ça passe sur notre dos? Qu'est ce que tu veux, le gars qui a mis une deuxième hypothèque sur sa maison pour acheter son fifth wheel pi sa saison sur un camping ça le fait chier que tu arrives à être heureux avec pas grand chose. Pas tous mais il y en a croyez moi. La vanlife c'est de passer pour un bougon parce que tu es capable de maximiser toutes tes ressources pour vivre heureux.

Tu as beau voyager seul mais tu fais parti d'une communauté. En ligne ou en personne, du monde peuvent t'aider et toi tu peux faire la même chose peu importe où tu es. La vanlife c'est d'être solidaire avec nos frêres et soeurs.

Vous devez réaliser que les vidéos Youtube, les photos Instagram et les belles publications en ligne vous présentent les plus beaux moments. Des moments bâtis sur des moments ordinaires et même difficiles parfois.

On va laisser passer la tempête et après on va être obliger de voir aux dégats mais soyez assuré que je garde mon radar allumé et que je vais m'impliquer pour que notre mode de vie soit respecté. À vous de continuer à faire votre part en étant respectueux des endroits même si d'autres sont des boontatas.

Bonne Route

Gerry :)

Monday, July 20, 2020

Les Acadiens et la Côte-Nord


La Côte-Nord est encore pour moi le summum du dépaysement à même le Québec par la voie routière, d'une beauté incroyable et toujours accueillante. Le boondocking est facile. Ça prends pas un génie pour trouver des endroits, s'agit d'avoir les yeux ouverts. C'est pas la place qui manque. C'est mon troisième voyage ici et j'y découvre encore de belles choses.

Cette année j'ai fait le constat que les Acadiens sont acceuillants au-delà de la normale partout où ils sont. 300 ans après, la déportation aux quatres coins de l'amérique n'a pas fait disparaître ce fantastique trait de caractère. J'ai rencontré des Acadiens au Nouveau-Brunswick, à l'Île du Prince Édouard, en Louisianne et à Havre St-Pierre, ici sur la Côte-Nord. Du bon monde heureux qui vont au-delà du normal pour vous aidez et toujours avec un sourire arrosé de bonne humeur.


Que ce soit une serveuse hors pair pour un excellent fish & chip au restaurant La Promenade, une guide souriante sur les Îles Mingan ou des conseils de pêche sur le quai, les Cayens de Havre St-Pierre ont la même joie de vivre que les Cajuns de la Louisianne et la partage allègrement.

Sauf au Tim Horton...je niaise là. Bien qu'ils soient tous aussi jovials, l'un d'eux a quand même réussi à bousiller ma commande,...deux fois. Je crois que c'est un standard de la chaine au niveau national de manquer ta commande lorsqu'elle va au-delà d'un café à l'occasion. Avec le masque obligatoire, je crois que c'est maintenant une certitude! Je vais prendre exemple sur les voleurs de banques et passer ma prochaine par écrit. Je vous en donnerai des nouvelles.


Je suis bien content de voir que malgré un plus grand achalandage, je n'ai pas vu de vidanges ou de vandalisme aux différents endroits que nous avons fréquentés. Faut croire que peut être les boontatas ont trop peur du froid et des mouches. Restez sur le bord du fleuve pour éviter les mouches et oui c'est possible d'avoir froid mais quand le Soleil se pointe, il tape fort.

Si vous êtiez sur la clôture pour visiter la Côte-Nord, embrayer sur D et allez y. Ça vaut vraiment la peine.

Bonne Route

Gerry :)

Monday, July 13, 2020

Boondocker c'est pas cheap


Je dois admettre que j'ai parlé à travers mon chapeau en disant que les nomades amènent de l'eau aux moulins économiques des régions lors de leurs déplacements. J'ai jamais vraiment pris la peine moi-même de compter mes dépenses en voyage. Faut dire que pour moi une journée passée à Montréal ou a Sainte-Flavie c'est une journée comme une autre.

Moi et ma compagne de route entamons un voyage vers Havre St-Pierre et pour le fun, on a tabulé nos dépenses depuis notre départ de Québec.

Notre première journée c'est terminé au Walmart de Rivière-du-Loup. Nous avons dépensé 206$ en 24 heures dans cette magnifique petite ville. Nous avons ensuite passé 3 jours à Rimouski en boondocking à 3 endroits différents. Là nous avons contribué 516$ à l'économie locale. Rien de superflu. L'épicerie, l'essence, visites au musée et quelques repas au resto.

Vous allez dire que c'est pas grand chose 700$ mais multipliez ça par 10 ça fait 7 000$, par 100 ça fait 70 000$, etc. Le montant est une chose mais le facteur important est qu'il s'agit d'argent neuf laissé dans ces régions. De l'argent qui normalement aurait été dépensé à Montréal ou Québec.

Rimouski est un bel exemple d'une municipalité qui autorise mais encadre les arrêts dodo pour une nuit. La preuve qu'il est possible d'acceuillir les vr autonomes sans pour autant en subir des conséquences désagréables.

Bonne Route

Gerry :)

Monday, July 6, 2020

La Baie des Cabochons et des cochons


La tempête parfaite. C'est ce qui semble se pointer à l'horizon pour le style de vie nomade. La COVID semble être l'évenement catalyseur qui va nous pousser au bord du gouffre en mettant à l'épreuve les résidents des places que l'on visite.

Prenons en considération quelques incidents récents et des constats que j'ai faits moi-même dernièrement. Le bordel aux chutes de Rawdon, des vidanges, excréments et papiers laissés sur les berges du St-Laurent, même dans le monde du bateau de plaisance les gens lâchent leur fou et garochent leurs canettes vides par dessus bord! Le dernier porté à mon attention s'est produit hier à l'Île-aux-Coudres. Deux sans-génies se sont battus pour une histoire de génératrice au seul spot de boondocking restant sur l'île devant l'église. Un beau show de tout croches avec une ambulance et la SQ sur place, devant...un conseillé municipal. Bravo les champions.

On dirait que 3 mois de confinement a lâché la bête lousse de façon absolument folle à l'échelle de la province. C'est certain que les vanneux ont une part minime dans tout ça mais on va en faire les frais sur le long terme. Si vous croyez que ça va se tasser, attachez vos tuques avec de la broche.

La vente de vehicules de voyage autonomes ne cesse de monter et les nouveaux adeptes sont nombreux. Par ignorance ou par inconscience, plusieurs d'entres eux ne réalisent pas l'impact de leurs gestes sur le futur de ce mode de vie, pour les temps pleins autant que pour les temps partiels.

"Vas dans un camping." Même si je baisse les bras et décide de me planquer dans un camping chaque soir, plusieurs ont fermé leurs blocs sanitaires et refusent carrément les petits véhicules qui ne se branchent pas sur les égouts. Le fait qu'ils sont pleins aussi contribue au débordement vers les spots de boondocking et ça donne ce qu'on voit.

La réaction de plusieurs municipalités est de règlementer à outrance et l'industrie touristique refuse d'évoluer malgré la tendance vers les véhicules autonomes. Le blâme ne leur revient pas entièrement si les choses n'avancent pas.

L'industrie du VR produit et vend des véhicules chaque jour et ne semble pas s'inquieter que leurs acheteurs n'auront pas grand endroit au Québec pour être autonomes. Les vendeurs de rêves que nous sommes comme influenceurs sur Instagram ou Facebook sont plutôt silencieux sur l'érosion de nos droits et les bonnes pratiques qui doivent être mises en place.

Je tente tant bien que mal de faire ma part, mais je suis un petit poisson dans ce lac. Il y en a des plus importants et visibles que moi. Quand on pousse un rêve et que le monde embarque, on crée une communauté et on a une responsabilité envers elle. Nous avons un devoir de la représenter devant ces enjeux pour sa pérénité, pas juste pour promouvoir sa croissance.

Pour ma part, je dois admettre que la prochaine étape devra se faire devant les tribunaux en mettant à contribution mes 3 décénnies d'expérience en application de règlements municipaux. J'ai la sincère conviction que d'interdire une activité légitime comme dormir dans mon véhicule qui est ma résidence, légalement stationnée sur la voie publique est une atteinte directe à mes droits fondamentaux. S'il y a des juristes dans la salle, j'aimerais beaucoup vous jaser.

Bonne Route et de grâce, ramassez-vous

Gerry

Thursday, July 2, 2020

Vive Matane! Oui, c'est dans région touristique de la Gaspésie.


Un léger retour sur mon article d'il y a quelques jours alors que j'envoyais promener la Gaspésie entière suite au règlement illégal de Gaspé concernant ce que je peux faire dans ma van sur la voie publique.

La Gaspésie c'est grand et ça inclut plus que les villes près du rocher percé. Matane accueil les voyageurs nomades à bras ouverts depuis longtemps et ce, bien avant les photos arrangées sur Instagram. J'y suis allé souvent et je vais certainement y retourner et rencontrer ses gens fabuleux et accueillants. Où peut on se stationner? Donnez-vous la peine de fouiller un peu, c'est facile.

Est ce que je regrette mon coup de genou réactif de mardi? Pas pentoute. Est-ce que tous les Gaspésiens ont la mentalité comme j'ai lu: "reste chez vous on veut pas vous voir vous êtes des cheaps.", je suis certain que non. Plusieurs sont certainement plus accueillants et agréables, j'en ai aucun doute. Malheureusement plusieurs de ces communautés ont élu des despotes sans visions qui ont passé des règlements qui baffouent nos droits fondamentaux pour les représenter. Ça c'est sur votre dos et faut vivre avec.

La faute ne retombe pas seulement sur des élus à la vision myope, les nomades ont leur part du gâteau de reproches aussi. Les ordures laissées derrières, je sais c'est pas juste nous, mais qu'est ce que tu veux...on est des gitans cheaps, des bums, donc c'est facile de tout nous mettre sur le dos, je suis certain que les locaux participent aussi aux dégats.

 Les nomades respectueux ne font pas ça, mais quand on annonce un spot sur Ioverlander ou une autre plateforme en ligne pour se valider et se sentir bien, bin ça attire les tout croches autant que les bonnes personnes. Si vous avez absolument besoin de vous valider sur les réseaux sociaux, publiez des belles photos sans trop de détails d'où ça vient et garder ces spots entre vous. Ça va aider si vous voulez en profiter une autre fois.

Pour en finir avec Gaspé, si vous voulez absolument y aller en séjournant au camping, prendre note que dans certains, les blocs sanitaires sont fermés. Pas de toilettes, pas de douches, minimum 4 jours et pas de tente ou VR non autonome côté toilette. Les tarifs sont probablement inchangés par contre.

Il y a surement d'autres villages er villes accueillantes comme Matane en Gaspésie. C'est l'occasion de les dénicher et peut être de créer un nouvel itinéraire pour les voyageurs nomades. Vous en pensez quoi? Manifestez-vous.

Bonne Route

Gerry. :)


Tuesday, June 30, 2020

Fuck la Gaspésie!


Désolé de faire mon Martineau, je suis plus diplomate que ça mais là c'est le boutte! Après Carleton sur Mer qui s'est donné le droit de me dire ce que je ne peux faire dans mon char sur la voie publique, Gaspé va encore plus loin avec un règlement tout aussi discriminatoire à un niveau supérieur. Jugez par vous même:

"Camping (faire du) :  Activité touristique qui consiste à vivre en plein air, notamment sous une tente, dans un motorisé, une caravane, un camping-car, une camionnette de camping, une roulotte, une tente-roulotte et à voyager avec le matériel nécessaire;

Il est défendu de faire du camping sur un chemin public ou une place publique."
Donc, il ne vous est même pas permis de vous faire un sandwich dans votre véhicule aménagé sur le bord de la route à Gaspé selon ce règlement. Ce règlement discrimine toute forme de nomadisme et ça me dégoutte. "Bin voyons il vont pas te donner un ticket pour ça?" Ah oui? C'est laisser le choix à la personne qui tient le ticket et le crayon au risque d'une amende salée en bout de ligne. Une belle façon de ruiner des vacances.
Fini Monsieur Gentil, tu veux me voir et avoir mon argent en m'empêchant d'utiliser mon véhicule sur la voie publique comme j'en ai droit? Bin tu vas collecter tes timbres sans mon fric durement gagné.
Je peux m'en passer de la roche avec un trou dedans jusqu'à la fin de mes jours. Le Québec regorge de belles régions et de petits villages crissement plus accueillants que vous autres. Si c'est des êtés tranquilles que vous voulez, ça me fait plaisir d'y contribuer par mon absence. La Gaspésie a une place de choix dans mes non-lieux touristiques avec Magog et Tadoussac.
Je suis un nomade, pas un criminel.
Bonne route et laissez-vous pas manger la laine sur le dos.
Gerry



Tuesday, June 16, 2020

Comment interagir avec la police


En ces temps tumultueux et à la demande de plusieurs, je vais partager avec vous mes connaissances acquisent pendant 3 décennies dans le milieu de l'application de la Loi. Cet article est non seulement valable pour les nomades mais aussi pour tout les citoyens.

Vos chances de tomber sur un policier sympathique sont 50/50. Par contre si vous suivez mes conseils, vous devriez vous en sortir sans trop de problèmes pour une interaction simple et pas au-delà de l'infraction reprochée au pire.

La première chose à mettre en pratique est de démontrer que vous n'êtes pas une menace. La formation des policiers inclus plusieurs démonstrations de scénarios qui virent mal et cultivent la peur et le soupcon surtout chez les individus moins fort de caractère. Un énoncé simple je sais mais je vais pas écrire un livre. Oui le métier est dangeureux, je m'obstinerai pas là dessus.

Donc, voici comment mettre le policier à l'aise afin de commencer l'interaction du bon pied. Arrangez-vous pour que vos mains soient toujours visibles. Paumes ouvertes le long du corp vers l'agent. Annoncer chaque action avant de la prendre et ne la faite pas trop brusquement. Exemple sortir votre portefeuille ou n'importe quoi qui cache l'action de vos mains.

Au volant de votre véhicule, tassez-vous sécuritairement le plus vite possible, baisser votre fenêtre, mettre sur park, fermer le moteur, mettre vos enregistrement sur le tableau de bord avant que le ou la constable sorte de son véhicule si possible, allumer la lumière de plafond, mettre vos deux mains sur le volant et attendre. N'enlever pas votre ceinture de sécurité et ne pas sortir du véhicule. Annoncer en détail chaques faits et gestes avant de vous éxecuter pour éviter tout malentendu.

Si vous êtes dans la cabine alors que vous boondockez et qu'on cogne à votre porte, allumer vos lumières intérieurs avant d'ouvrir la porte. Toutes ces recommendations aideront le policier à être à l'aise et je vous garantie que ça ne passera pas inaperçu.

Si vous bombez le torse et décidez de faire le baveux en partant bin...bonne chance avec ça.

Est ce qu'un policier peut exiger de vous identifier? Dans certains cas très précis, oui. N'en déplaise au Freemen of the land, au volant d'un véhicule moteur sur la voie publique un policier peut exiger votre permis de conduire en tout temps, cela fait partie intégrale de son mandat. Oui nous avons le droit de circuler librement mais sur la voie publique au volant d'un véhicule moteur c'est une permission. C'est pourquoi on appel ça un permis de conduire.

En tant que citoyen qui déambule sur ses deux pieds, le code de procédure pénal du Québec donne le pouvoir au policier de nous identifier lorsqu'il ou elle nous informe de l'infraction reprochée. L'article 73 spécifie que nous n'avons pas à nous identifier si l'infraction n'est pas divulguée. Il n'est pas nécessaire non plus de produire une pièce d'identification à moins que l'agent a un doute raisonnable que l'information donnée est fausse. Genre "je m'appel Bugs Bunny 123 funny lane Hollywood H0H 0H0". Elle peut être demandée, mais non exigée si vous êtes sincère.

Mettons que ça va mal et qu'on vous reproche une infraction quelconque. Règle numéro un, garder le silence. C'est votre droit. "Tu sais pourquoi je t'arrête?" Non. "Tu dors tu dans ton char?" J'exerce mon droit au silence. L'agent porte des accusations et il ou elle porte aussi le fardeau de la preuve. Dire quoi que ce soit ou pire admettre volontairement l'infraction sera rédigé au rapport et l'agent en témoignera en cour. Dite rien!

Justement, la rue c'est pas l'endroit pour débattre d'une accusation, ça se passe en cour. Sur le terrain les policiers ont le gros bout du bâton, littéralement, et vous n'avez pas toute l'information en main pour vous défendre. Chaque mot que vous direz pourra être utilisé contre vous.

Le débat ce fait en cour devant un juge. Là il vous sera possible de poser des questions au policier et débattre du sujet. D'ailleurs, si jamais vous contestez une contravention, vous allez remarquer une belle grande section désignée pour expliquer pourquoi vous plaidez non coupable. Laissez la vide. Pourquoi révéler votre stratégie à l'avance au procureur? Par contre, faite la demande de divulgation de preuve avant procès afin de vous préparer mieux.

Chaque interaction est différente et il en reste à vous de juger comment agir. J'ai déjà produit mon permis de conduire à la demande d'un policier même si je n'étais pas en infraction ou au volant de mon véhicule. Il était 2 heures du matin et j'étais seul dans un stationnement municipal à l'extérieur de ma van. Le tout c'est bien déroulé. Le policier était courtois et je ne voulais pas que l'interaction vire au vinaigre. À 3 heures de l'après midi, ça aurait été différent.

Des policiers et policières il y en a des bons et des moins bons. Notre statut de nomade nous marginalise et nous pouvons parfois être victime de profilage social ici comme ailleurs. En connaissant la démarche à suivre et en évitant à tout prix les situations conflictuelles, il sera peut être possible de garder ça cool des deux côtés de la ligne bleu.

Bonne Route

Gerry. :)

Thursday, May 14, 2020

Électricité solaire 101


Tous sont curieux de connaître les détails de mon arrangement électrique. Mais avant, un mot sur produire et gèrer sa propre énergie...propre. Pas de génératrice ici.

On capte l'énergie du Soleil avec les panneaux pour ensuite la storer en électricité dans une banque de batteries. Les panneaux ça alimentent rien, sauf les batteries. C'est la capacité de storage d'énergie versus l'utilisation que vous faites qui est importante. Donc plus de place de storage égale plus de capacité. L'idée c'est d'avoir assez de courant entre le coucher et le levé du Soleil.

La quantité de panneaux affecte le pouvoir de charge. Au gros Soleil pas de problèmes mais 3 jours de pluie en ligne ça peut en devenir un. 3 panneaux de 100 watts vont charger plus par temps de pluie qu'un seul. Tout dépends de l'espace disponible que vous avez. L'orientation y compte pour beaucoup aussi. Plus la lumière est direct, plus l'ampérage de charge est élevé. Sur ma van je n'ai que 2 panneaux de 40 watts mais ils peuvent être inclinés pour recevoir jusqu'au dernier rayon d'un couché de Soleil.


Entre les panneaux et les batteries, il y a le contrôleur qui gère l'énergie du panneau vers les batteries coupant l'alimentation lorsqu'elles sont pleines entre autre. Typiquement un bon contrôleur sera un MPPT de 30 ampères pour un système avec 300 watts de panneaux. La règle est en générale 10 ampère par 100 watts de panneaux. Le mien est un PWM cheap à $35, pas MPPT, qui fait la job à 10 ampères vu ma faible consommation. Un MPPT coûte en général autour de $300 parce que c'est très performant. Moins cher que ça sur Amazon, des bonnes chances que c'est pas un vrai.


Ensuite il faut brancher tout ça avec la bonne grosseure de fil parce que trop petit ça va chauffer et ça sera moins performant avant de peut être mettre le feu. Mettre des fusibles sur chaque circuit et bien brancher solidement. Des connections douteuses peuvent aussi mettre le feu sans parler de la pauvre performance. Mes batteries sont des D31 connectés en parallèle afin de rester à 12 volts. Remarquer les circuits branchés avec le positif sur une batterie et le négatif sur l'autre. Ceci fait voir la banque comme UNE batterie par le système. Ce sont des D31 "deep cycle" de chez Walmart avec une capacité de 105 ampères/heure chaque. En théorie elles pourraient donner 210 ampères de courant pendant une heure sans recharge mais la réalité est toute autre. Une batterie ne doit jamais descendre sous les 50% de sa capacité. Ceci peut réduire de beaucoup sa durée de vie et même l'endommager. Donc, j'ai 105 ampères/ heure utilisable. Prendre note qu'une batterie ne peut pas passer de votre panier Walmart à votre système immédiatement. Il faut la mettre sur un chargeur pour au moins 24 heures afin qu'elle commence son service avec une charge optimal.


Enfin, quand on se fabrique une van avec son propre réseau électrique, il faut aussi penser à la gestion de cette ressource indépendante d'une facture mensuelle mais limitée en nombre. La bouilloire électrique, le micro-onde, le sèchoir à cheveux, la cafetière électrique, et autre truc du genre vont probablement prendre le bord. On tente le plus possible d'utiliser des électros en 12 volts direct sans passer par un ondulateur. L'ondulateur bouffe du courant et les appareils au 110 de maison sont excessivement énergivores. Vous n'êtes plus dans votre 4 1/2 branché sur une source illimitée de jus. Préparer ces habitudes de vie autant que le système. Par contre, les chances de vivre une panne de courant seront pratiquement nul.


Mes électros 12 volts sont les suivants: Télé 19 pouces, DVD/Blueray player, barre de son, frigo, lumières DEL, chargeur de téléphone. La télé vient de chez Walmart avec l'option 12 volt, le DVD transforme du 110 au 12v, j'ai simplement coupé le fils, identifié le positif et négatif et branché direct. Le chargeur USB est une prise que l'on peut acheter qui se branche direct sur le 12 volt. Mon ondulateur est utilisé seulement pour mon laptop, mon clipper à cheveux et charger la batterie de ma perceuse. Mon frigo est un AlpiCool qui fonctionne avec compresseur que j'ai acheté sur Amazon pour environ $350. Il peut descendre à -20 et vient avec un protecteur de charge qui le ferme si la batterie est trop basse. Il consomme 0.6 ampère heure.

Finalement, il n'y a pas que l'électricité à bord mais aussi mon poèle butane. Bouillir de l'eau et faire des toast ça se fait la dessus. En espérant vous avoir aidé un peu.

Bonne Route

Gerry. :)

Monday, May 11, 2020

Le futur du vanning.


Après avoir enfin fait le ménage de ma van suite à mon retour Banzaï du Sud et une quarantaine de 14 jours, j'ai pris le temps de faire l'inventaire des dommages. À part un pare choc abimé par un tumbleweed frappé à 125 km/h sur la 10 en Arizona, une batterie de démarrage en fin de vie, l'intérieur de la cabine a bien tenu le coup. Malgré une construction hâtive, le tout a bien resisté à l'usage quotidien à temps plein.


Alors que je jubilais à la vue de mes batteries de cabine à pleine charge, elles n'ont qu'à absorber les rayons du soleil depuis 5 semaines (quand il daigne se pointer le maudit!), j'ai eu une reflexion sur ce qui nous attends dans l'immédiat et dans le futur lointain suite au COVID. Pour le moment c'est pas évident pour ceux et celles qui sont temps plein sans le luxe d'un pied à terre comme moi. Toutes les ressources publiques qui rendent la vie nomade plus agréable sont fermées. Vous avez juste à penser aux toilettes publiques...pas évident. Prendre un break assis tranquille dans un Tim's, oublie ça aussi.

Il est compréhensible que plusieurs à temps plein ou à temps partiel ont des fourmis dans le pied droit, ont hâte de bouger et mettre ça sur D. Moi aussi ça me démange mais je ne veux pas risquer $1 500 d'amende par un policier zelé et surtout, je ne veux pas vivre le doute d'avoir transmi la maladie à d'autres. Bien sûr, je ne veux pas l'attraper moi-même. En toute franchise, ça me donne sérieusement la chienne.

Je ne partirai pas un débat sur le sujet. Par contre si vous croyez que tout ça est une grippe niaiseuse concoctée par Bill Gates alors qu'il baisait avec Soros en mangeant de la soupe aux chauves-souris d'une recette trouvé en ligne via un réseau 5G, mettons que vous et moi on est pas dans la même équipe. S'agit de fouiller un peu et de lire les témoignages de ceux et celles en première ligne pour réaliser que ce n'est pas une théorie de la terre plate.

Quand tout ça a viré pour le pire, je m'attendais à voir une grande baisse d'interêt pour le vanlife, il en est tout autrement. Les demandes d'adhésions pour les groupes comme Québec Vanning et Dodgefalia Québec montent en flèche et ne semble pas vouloir diminuer. Les discussions sur ces groupes sont nombreuses et fraîches. La COVID et le confinement semblent pousser encore plus les gens vers ce désir d'évasion.

Il reste à voir ce qui sera possible de faire cet été. Les attractions, parcs, campings, le déplacement entre les régions ne sont pas encore pleinement autorisés et tout peut changer dépendamment de l'évolution de cette pandémie. Je suis "ancré" présentement dans la région de Québec et au pire je vais prendre l'été pour l'explorer d'un bout à l'autre. Plusieurs profitent déjà du vanning ne serait-ce qu'en mode réduit. Souper ou dormir dans sa van stationnée dans le driveway ou prendre une commande à l'auto pour la déguster dans le stationnement à l'abri. On fait ce qu'on peut.

Il y aura aussi à considérer un stigmatisme possible lorsqu'il sera permis de visiter les régions. Certains ont déjà laisser entendre que les résidents de Montréal ne seraient pas les bienvenus par peur de contamination. Un de préjugé de plus parmi les autres. En attendant profité du temps et de l'argent sauvé par le gaz que vous brûlez pas pour améliorer vos vans. La mienne s'aligne pour quelque chose de gros.


C'est pas demain que ça va finir cette histoire là et quand ça le sera, le monde ne sera plus le même. J'ôse espérer pour le mieux. J'ai confiance à notre mentalité d'irréductibles Gaulois que nous sommes.

Farpaitement!

Bonne Route

Gerry :)

Monday, May 4, 2020

La Route 90 au Texas, Valentine


Tout le monde connait la légendaire Route 66 et tout le monde veut y aller. Dans mon cas, bien que ça me tente, c'est un ti peu trop au Nord pour moi lorsque je suis dans le Sud Ouest pour l'hiver. Je me tape 15 000 km c'est pas pour me les geler. Le Texas offre une belle alternative moins connu qui est la Route 90. Longeant la frontière Mexicaine, elle est très agréable, rempli d'endroits et de paysages fantastique. Tu veux le vrai "feel" du Far-West? Tu manqueras pas ta shot ici.


Un des premiers endroits que j'ai visité sur mon retour vers l'Est est la petite ville de Valentine. Avec sa population de 134 personnes, il n'y a aucune attraction touristique mis à part le pire café selon Serge Legault de V-Van. Je pourrais même pas vous dire si ce petit café etait encore ouvert même s'il a l'air aussi délabré que lors du passage de notre héros avec sa Savannah. Par contre, j'avais du temps sur les bras et j'ai quitté la 90 pour entrer dans la ville même au Nord du chemin de fer.


Les bâtiments abandonnés s'y succèdent un après l'autre. Il faut tout de même être prudent. Pas parce qu'une maison semble abandonnée qu'elle l'est. Les Texans ne sont pas trop friant des visiteurs non-invités et ils aiment leurs guns. Une combinaison qui peut s'avérer léthal et c'est déjà arrivé. Les photos que vous voyez ont été prises du chemin ou si je me suis aventuré sur la propriété, il n'y avait ni portes, ni fenêtres ou enseignes interdisant le droit d'y entrer. Les chiens sont aussi pas très acceuillants et la plupart ne sont pas en laisse. À 134 de population, les chiens du coin reconnaissent chaque résident et toi bin tu es classé comme un étrange instantanément. Par contre, ça veut pas dire que les gens de la place sont pas acceuillants quand tu prends le temps d'expliquer t'es qui toi avec ta barbe, ton kodak pi qui dors dans sa Dodge Caravan. La preuve, ce couple de retraités qui vivent dans cette jolie maison.



Entourée de demeures abandonnées et en ruines, cette superbe maison a immédiatement attiré mon attention. Quelque peu nerveux, j'ai cogné à la porte pour avoir la permission de la prendre en photo en échange de quelques tirages. C'est un couple très amical qui m'a expliqué avoir acheté la propriété et celle adjacente suite à une vente pour non paiement de taxes par la Ville. Plusieurs font simplement paqueter bagage et quitte la Ville pour ne plus jamais revenir. Le couple s'est porté acquéreur de murs sans portes ni fenêtres et un plancher de terre. Ils ont utilisé les ruines du bâtiment adjacent pour le transformer en terrasse extérieur. Un dur labeur qui a porté fruit et des gens excessivement sympathiques. 2 de 5 personnes que j'ai croisé durant ma courte visite.


J'aurais pu y passé la nuit mais j'en ai décidé autrement. J'ai fait un arrêt pour me faire cuire des Ramens sur le bord de la Route 90 à un endroit qui indiquait "Québec" sur Google map mais en bout de ligne ce n'était absolument rien. J'ai poursuivi ma route vers mon arrêt pour la nuit et quelques jours à Sanderson qui sera le sujet de mon prochain post.

Bonne Route intérieur

Gerry  :)

Monday, April 27, 2020

Hotwell Dunes, Arizona


Situé entre Bowie et Safford en Arizona au milieu du désert se trouve le recreation area de Hotwell Dunes. Après 40 km sur un chemin qui fait paraître les rues de Montréal comme du tapis, vous arrivez à cet endroit bucolique. Pour $3 par jour, pour un maximum de 14, vous avez accès à des toilettes sêches, des poubelles et des hot springs aménagés et entretenus. Tu amènes tout ce qui faut parce qu'il n'y a rien sur place.


Le désert en Arizona c'est pas le Sahara avec des dunes de sable à perte de vue. C'est en général sablonneux avec de la rocaille et une diversité incroyable de plantes. Le désert de l'Arizona est très vivant. Les dunes autour de cet endroit sont assées impressionnantes. Ce qui malheureusement attire les tout terrains de toutes sortes les fin de semaines mais le reste du temps c'est paisible à entendre rien.


On va s'entendre qu'il n'y a pas grand chose à faire là. Par contre l'endroit est propice aux randonnées pédestres dans un paysage spectaculaire à la base d'un ancien volcan. J'y fait la chasse aux pierres volcaniques comme l'agathe en photo. Le ciel étoilé la nuit y est de toute beauté et les nuits de pleine lune ne requiert pas de lampe de poche puisque la lumière reflète sur le sable environnant. On y va surtout pour chiller.


J'y avais fait un passage un peu rapide alors que j'accompagnait La Fille qui va vers Quartzite mais à mon retour j'y suis resté plus d'une semaine. J'en ai profité pour grimper le "monument" naturel que vous voyez devant la montagne dans la photo.


La vue était spectaculaire mais je vous dirais que le fait d'être le premier à y mettre le pied sur son sommet depuis belle lurette à été un moment puissant. Aussi stupide que ça puisse sembler, bien que seulement à 100 pieds du sol, je me sentais comme Neil Armstrong qui met le pied sur la Lune. Mes traces de pas, témoins de mon passage, prendront quelques mois à disparaître et la vue superbe m'appartient. Les photos ne rendent pas justice à ce que j'ai vu. Les émotions que j'ai vécu à ce moment ne peuvent être décrites.


J'étais seul et j'aurais pu sérieusement me casser la gueule mais quelle expérience! En bout de ligne c'est ça la vie, vivre pleinement des expériences et savourer chaque moment. Surtout en ces temps ci avec ce qui nous pend au bout du nez.


Je sais pas quand je vais pouvoir y retourner mais je peut dire que j'en ai profité pleinement pendant que j'y étais. Faut pas attendre pour trouver notre désert ou notre montagne et quand on a les deux pieds dedans, faut en profiter au max.

Bonne Route

Gerry :)