Monday, July 6, 2020
La Baie des Cabochons et des cochons
La tempête parfaite. C'est ce qui semble se pointer à l'horizon pour le style de vie nomade. La COVID semble être l'évenement catalyseur qui va nous pousser au bord du gouffre en mettant à l'épreuve les résidents des places que l'on visite.
Prenons en considération quelques incidents récents et des constats que j'ai faits moi-même dernièrement. Le bordel aux chutes de Rawdon, des vidanges, excréments et papiers laissés sur les berges du St-Laurent, même dans le monde du bateau de plaisance les gens lâchent leur fou et garochent leurs canettes vides par dessus bord! Le dernier porté à mon attention s'est produit hier à l'Île-aux-Coudres. Deux sans-génies se sont battus pour une histoire de génératrice au seul spot de boondocking restant sur l'île devant l'église. Un beau show de tout croches avec une ambulance et la SQ sur place, devant...un conseillé municipal. Bravo les champions.
On dirait que 3 mois de confinement a lâché la bête lousse de façon absolument folle à l'échelle de la province. C'est certain que les vanneux ont une part minime dans tout ça mais on va en faire les frais sur le long terme. Si vous croyez que ça va se tasser, attachez vos tuques avec de la broche.
La vente de vehicules de voyage autonomes ne cesse de monter et les nouveaux adeptes sont nombreux. Par ignorance ou par inconscience, plusieurs d'entres eux ne réalisent pas l'impact de leurs gestes sur le futur de ce mode de vie, pour les temps pleins autant que pour les temps partiels.
"Vas dans un camping." Même si je baisse les bras et décide de me planquer dans un camping chaque soir, plusieurs ont fermé leurs blocs sanitaires et refusent carrément les petits véhicules qui ne se branchent pas sur les égouts. Le fait qu'ils sont pleins aussi contribue au débordement vers les spots de boondocking et ça donne ce qu'on voit.
La réaction de plusieurs municipalités est de règlementer à outrance et l'industrie touristique refuse d'évoluer malgré la tendance vers les véhicules autonomes. Le blâme ne leur revient pas entièrement si les choses n'avancent pas.
L'industrie du VR produit et vend des véhicules chaque jour et ne semble pas s'inquieter que leurs acheteurs n'auront pas grand endroit au Québec pour être autonomes. Les vendeurs de rêves que nous sommes comme influenceurs sur Instagram ou Facebook sont plutôt silencieux sur l'érosion de nos droits et les bonnes pratiques qui doivent être mises en place.
Je tente tant bien que mal de faire ma part, mais je suis un petit poisson dans ce lac. Il y en a des plus importants et visibles que moi. Quand on pousse un rêve et que le monde embarque, on crée une communauté et on a une responsabilité envers elle. Nous avons un devoir de la représenter devant ces enjeux pour sa pérénité, pas juste pour promouvoir sa croissance.
Pour ma part, je dois admettre que la prochaine étape devra se faire devant les tribunaux en mettant à contribution mes 3 décénnies d'expérience en application de règlements municipaux. J'ai la sincère conviction que d'interdire une activité légitime comme dormir dans mon véhicule qui est ma résidence, légalement stationnée sur la voie publique est une atteinte directe à mes droits fondamentaux. S'il y a des juristes dans la salle, j'aimerais beaucoup vous jaser.
Bonne Route et de grâce, ramassez-vous
Gerry
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Vraiment pas évident a régler : les gens polluent a outrance mème durant des manifs pour protéger l`environnement ,,,,Ou est le bon sens ? et d;autre part , les boondockers ou autonomes en van aménagés sommairement , ne peuvent se rendre au campings dus au fait que les les blocs sanitaires sont fermés.....Quel ets la solution a toute ceci !
ReplyDeleteTu dis qu'en tant qu'influenceuse, j'ai une responsabilité envers la communauté. D'accord, mais que puis-je faire exactement? Quels seraient les gestes concrets que je pourrais poser qui pourront aider notre cause? Écrire un article sur les bonnes conduites de la vie en van? Est-ce que les gens qui se foutent de salir les lieux sont vraiment mes lecteurs? Je n'ai pas l'impression... Que puis-je faire d'autre?
ReplyDeleteAussi, j'aimerais dire que jusqu'à maintenant, je ne sens pas encore que je paie pour les «cochons et cabochons» dont tu parles. Dans tous les domaines il existe ce type de personnes, mais n'étant pas une «cabochonne» moi-même, je ne me sens pas visée par les autorités, et je vais où il me plaît. Il me semble en tous cas... je me trompe peut-être puisque je suis tout de même assez nouvelle dans la vanlife malgré tout. Par exemple, je sais que je ne ferai jamais partie des gens qui pourront dormir sur les dunes de Tadoussac, mais le règlement comme quoi on ne peut y dormir désormais est-il en lien avec les déchets, ou tout simplement en lien avec la grande popularité du mode de vie, et surtout, les applications qui rendent ces endroits hyper populaires?
Dernière chose, serait-il possible qu'une personne soit reconnue même si elle n'a pas de domicile fixe, ou encore mieux dans le cas qui nous occupe, que son immatriculation soit reconnue comme son adresse principale? Ça, ça serait un méchant pas de géant dans la reconnaissance et le regard respectueux que la société pourrait avoir envers nous les nomades. Tout un nouveau système pour cette nouvelle partie de la société pourrait être mis en place (services de courrier, poubelles à déchets plus grandes un peu partout et stations de déchets (dump stations), etc. Je suis certaine de toutes façons que le gouvernement se ferait un plaisir de charger davantage à ces gens qui ne paient pas de taxes immobilières et scolaires. On aurait même nos taxes à payer en bons citoyens que nous sommes! Ha ha ha!
Simplement de mentionner le problème et partager ton point de vue sur le sujet serait bien en masse. 🙂
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