Wednesday, December 28, 2022

2022, quelle année!

 


2022 fut une année remplie de bonnes choses autant au niveau personnel que vanlife. Le lancement de l'Association Vanlife Québec pour nous représenter a été une belle façon de lancer l'année en grand. Soudainement, le fait de s'être organisé n'a pas passé inaperçu. Plusieurs municipalités nous ont contacté pour mieux connaître c'est quoi ça la vanlife et nous avons même réussi à mettre au point certains différents de manière immédiate. Des plus et des moins en bout de ligne. Une bonne réponse des instances avec plus d'ouvertures que de fermetures en 2 ans. Esperons que l'hémorragie a cessé. Des moins, un en particulier. Depuis le temps que ça chiale qu'on devrait avoir une vraie association pour nous représenter auprès des élus et paliers de gouvernements, je suis déçu du nombre de membres que nous avons receuilli. Tout de même un gros merci aux 200 + membres actifs et à la cinquantaine de membres corporatifs qui nous appui. On va lancer la nouvelle saison avec un bang ce printemps, que dis-je, des bangs. L'AVQ bouge pour le bien de tout ses membres.


Côté van, le Ninja Gris se porte bien. Maintenant 13 ans d'âge avec 249 000 km, je suis très surpris comment cette Dodge roule encore à merveille malgré deux années de laisser allez de son entretien. Des freins au 4 roues et un changement d'huile en retard de 15 000 km pour la somme de 1 200$ auront été les seuls frais cette année. Je me croise les doigts. Pour la cabine j'ai fait une dépense de fou mais qui en réalité est un investissement, j'ai acheté un vrai matelas. Faut dire que mes mousses était fini depuis au moins 2 ans et demi. Wow, quelle différence. Par contre il fait deux pouces plus haut et là ma tête est collée au plafond quand je m'assois. Un détail qui en dit long quand à la règle que chaque pouce compte dans une van!

J'ai quitté Boréal en juin pour revenir à mon nouveau port d'attache qu'est devenue la ville de Québec. Après un mois de vacances, je commençais à m'emmerder et je me suis trouvé du travail dans une usine de store. Belle ambiance dans cette petite entreprise familiale mais faire des stores de fenêtres 5 jour semaine c'est comme faire le même modèle à coller jour après jour. Tu commences à regarder l'heure aux 10 minutes à partir de 8h10! Par chance, j'ai trouvé une job extraordinaire qui me voit usiner et travailler le plastique de façon trippante et surtout différente dans une ambiance très agréable. Je suis là pour un boutte.

Pour 2023 je lance une chaîne Youtube qui va combiner deux de mes passions, les miniatures et le vanning...en plus petit. Je vais faire des vidéos d'aventures téléguidés avec nos deux véhicules pour le fun. Certains combinent le vanning avec leur passion pour le vélo, la planche, le kayak. Moi et ma blonde c'est les véhicules téléguidés hors route à laquelle nous allons mettre une saveur camping/overland. À suivre.

Parce que la vanlife à elle seule ça peut devenir plate, gardez vos horizons ouverts. C'est ce que je vous souhaite pour 2023. Il n'y a pas une convention écrite qui dit c'est quoi être un ou une vraie vanlifer. S'il y en aurait une seule, c'est de prendre le moment comme il vient et d'en profiter à chaque fois. Vivre en nomade, que ce soit à temps plein ou partiel, vous met en contact avec la terre et le vrai monde. Elle vous présente avec des possibilités qu'autrefois vous n'auriez même pas considéré. Alors que vous soyez dans un vieux Econoline avec un sac de couchage et une glacière ou dans un Sprinter à 220 000$, profitez-en et faite ce qui vous plaît, on ne sait pas ce que nous réserve demain.

Bonne année 2023 et Bonne Route. Au plaisir de vous croisez et merci de prendre le temps de me lire.

Aspirer à inspirer avant d'expirer.

Gerry :)


Wednesday, December 7, 2022

La fin est proche.


  Ça fait un bail que j'ai pas écris. Désolé mais je suis pas mal occupé avec le train-train quotidien job-dodo dans la van que je n'ai pas vraiment rien d'excitant à partager dernièrement. La recette pour passer un hiver comfortable dans sa van au Québec c'est pas compliqué. Trouver un accès à une prise 110, se procurer une petite chaufferette électrique et faire du couch surfing à l'occasion, voilà.

Non, cette article se veut plutôt être un éditorial philosophique. Une pause réflexion sur où j'en suis rendu dans cette aventure de nomade à temps plein et la vie en général. Si vous étes curieux sur mon point de vue, je vous invite à continuer. Sinon, il y a certainement autre chose ailleurs sur les internets.

J'ai récemment perdu un ami proche. Moi, lui et son frêre qui nous a aussi quitté il y a trois ans, formions un trio incroyable de l'âge pré-ado à jusqu'à il n'y a pas si longtemps. Les rires, conneries et aventures que nous avons vécu ensemble pourrait remplir un livre. Statistiquement, j'aurais dû être le premier à lever les feutres, mais voilà, je suis encore ici. Ce qui m'amène à la présente réflexion.

La fin est proche pour nous tous. Malgré le tabou, l'insouciance ou le déni, il faut venir à terme avec le fait qu'aucun d'entre nous n'est éternel. On va tous pousser les pissenlits par la racine un moment donné. Ce qui compte c'est ce que l'on fait avec la quantité limitée de temps que nous avons.

C'est à l'âge de 8 ans que j'ai compris la notion, si non la valeur, du temps. Mon Grand-Père Fred m'avait expliqué que le temps c'est comme recevoir 200$ chaque jour que tu ne peux pas accumuler s'il n'est pas dépensé. En retrospect, j'ai très bien profité de mon temps. Je n'ai aucun regret sur ma vie à date et si ça serait à refaire, je ferais le même parcours, à quelques détails près genre pas acheté une Renault/Fiat/Volkswagen.

Je n'ai pas la réponse à la question, comment trouver le bonheur? Mais voici comment je m'y prend si ça peut aider. J'assume mes décisions bonnes ou mauvaises, personne n'est parfait. J'apprécie les bonnes choses qui m'arrivent, autant les petites que les grosses. Je m'adresse à chaque personne avec un sourire. Je m'éfforce de ne pas juger mais plutôt d'être curieux. Je n'attends pas le moment parfait pour faire quelque chose. Le moment parfait c'est maintenant. Bien que je puisse être tenace, j'évite de faire comme une mouche qui tente de traverser une vitre. Un moment donné, faut essayer autre chose. Je donne de ma personne sans m'attendre à rien en retour mais je suis généreux plus souvent avec ceux qui apprécient. Je laisse savoir aux gens autour de moi quand je les apprécis et pourquoi.

Cette philosophie a été cimenté par la vie nomade via les gens que j'ai fréquentés sur des milliers de kilomètres. Mais elle s'applique selon moi à n'importe qui. Voyager de façon minimaliste m'a permis de rencontrer des personnes extraordinaires de toutes les classes et de toutes sortes de milieux. J'espère en faire encore plusieurs. Ça pourrait être vous.

Un dernier truc, aspirer à inspirer avant d'expirer. Essayez ça pour le fun. 

Bonne Route

Gerry :)

Monday, October 24, 2022

Ça arrive même aux mieux instruient.

 


Petite aventure ce matin. Enfin, plutôt passé proche d'avoir une crise cardiaque en sortant de l'usine pendant ma pause pour réaliser que le Ninja Gris avait disparu!!! Il y était trois heures plutôt au même endroit où je m'étais stationné le soir d'avant. Plus rien mais les marques au sol d'un balai de rue me donne espoir qu'il a été remorqué malgré le manque d'enseigne à cet effet.

Un coup de fil au 911 qui me transfert au service de remorquage/stationnement et c'est avec les doigts croisés que j'apprend qu'il a en effet été remorqué à 20 minutes de marche de là. Je remercie la gentille dame à profusion de la bonne nouvelle même si elle prend la peine de me dire, un peu gênée, qu'il va y avoir une contravention. "Un maigre inconvénient madame, je vous souhaite de passer une superbe journée et merci encore." Ça doit pas lui arriver souvent.

"Il y a des pancartes partout depuis vendredi soir" que chaque personne avec qui j'ai fais affaire pour cette histoire m'a dit. Bien sur le secteur résidentiel de la rue avait tellement d'enseignes qu'un non-voyant aurait pu s'enfarger dans au moins une. Mais la plus proche de ma van se trouvait à 150 pieds cachée dans l'herbe haute. Quelqu'un a mal fait sa job.

Pour une personne comme moi qui a passé trois décénnies à émettre des contraventions, se faire prendre comme ça les culottes à terre, c'est vraiment rare. Rare comme une Westfalia qui dépasse une G20 sur l'autoroute, mais ça arrive (J'vous jure c'est arrivé pour vrai.).

Est-ce que j'ai matière à contester? Absolument. Est-ce que je vais le contester, pas pentoute. Au même titre que lorsque j'émettais une contravention je me devais d'être certain à 100% de la validité de mon constat, je dois aussi être certain à 100% de mes chances de gagner ma cause en cour. Les heures de recherches et de préparation de la preuve à elle seule ne valent pas la peine pour le $124 que le Ville de Québec me demande. 

De plus, j'ai remarqué que depuis les trois dernières semaines c'est deux autres contraventions de stationnement que j'aurais dû recevoir. Contrairement à Montréal, Québec n'est pas généreuse pour afficher les interdictions de stationnement. Parfois, les pancartes sont loin, très loin.

Faut pas se taper sur la tête non plus pour avoir reçu une contravention. Ce n'est pas la société qui vous dis que vous êtes une mauvaise personne ou mal intentionnée. C'est une simple démarche administrative. Dans mon cas ça aurait pu être pire. Ça aurait été chiant aussi de perdre ma van, je venais de faire le ménage!

Aspirer à inspirer avant d'expirer.

Bonne Route

Gerry :)



Thursday, September 15, 2022

Voyager aux sud des États-Unis


Plusieurs d'entre vous iront passer leurs premier hiver au sud, très au sud, de la frontière chez nos voisins américains cette année. Voici quelques trucs et notions essentielles pour un voyage sans trop de problèmes.

La première étape est de passer la frontière. Arrangez-vous pour que votre véhicule soit propre et vous aussi. Arriver aux douanes avec vos passeports déjà ouvert à la bonne page, fermer la radio, enlever vos lunettes soleils et fermer le moteur. Soyez prêt à donner une destination avec adresse. Dire que vous faites un roadtrip sans but est la meilleure façon de vous faire virer de bord. Trouvez-vous un camping dans le coin où vous allez ultimment. Rien ne vous oblige d'y aller. Le douanier veut savoir deux autres choses très importantes, quand allez-vous retourner au Canada et si vous planifiez travailler lors de votre séjour aux USA. Donner sa date de retour est vital. Moi même je souligne la raison que la date de mon retour est la journée que mon assurance médicale expire. Je dit toujours "I have to go back because my insurance expires on m/j/a". Porter une montre au poignet démontre aussi que le temps est important pour vous. Ne jamais mentir à un douanier. Ce sont des experts en détection de mensonges. Pas de fruits, légumes ou viandes non préparées. Il faut garder en tête que le douanier a plein pouvoir discretionnaire si vous entrez ou non. Sa décision est sans appel. "Yes Sir, no Sir, yes Maam, no Maam." c'est pas mauvais aussi. Ne jamais dire que vous y aller pour travailler.

Dans le domaine des autorités, la police aux States c'est aussi une toute autre dynamique que chez nous, ah oui, vous êtes pu chez vous. Le niveau de professionalisme varie grandement mais une constante existe, il ne niaise pas. Ne jamais vous obstiner avec un policier américain surtout s'il vous parle fort et que sa main s'approche de son holster. Toujours montrer vos mains ouverte vers lui ou elle lors d'intervention ou interaction. Rester calme, bouger lentement et suivre les ordres à la lettre. Si vous ne comprenez pas, "I'm sorry I don't speak english. I'm a french canadian tourist." devrait vous aider. Prendre note que les Park Rangers sont aussi armés et ont les mêmes pouvoirs que les policiers.

Concernant la loi, il y a d'énormes différences entre le Canada et les États-Unis. Contrairement à nous, le code criminel varie d'un État à l'autre. De plus, plusieurs infractions minimes qui serait ici une infraction pénale sont appliqués au code criminel. Un exemple, vous buvez une bière ouvertement  dans le stationnement d'un magasin. Ici on vous colle un ticket de 75$ en vertu d'un règlement municipal, vide votre bière au sol et on en parle plus. Chez nos voisins, c'est un acte criminel mineur qui vient avec un dossier. Ne pas s'aviser de s'envoyer en l'air non plus avec son ou sa partenaire sur une plage publique. Ça vous mérite non seulement un casier mais dans certains États ont vous déclare offenseur sexuel (sex offender) avec toutes les restrictions qui vont s'appliquer au même titre qu'un pédophile. Je vous niaise pas.


Une autre chose très importante à savoir, plusieurs américains sont armés. Ne soyez pas surpris de voir un père de famille qui pousse son carosse avec sa petite famille et son Glock dans un holster à la ceinture. Ne soyez pas surpris de voir ce genre de scène, c'est tout à fait normal pour eux. À garder en tête si jamais vous avez une prise de bec avec un américain. C'est à éviter. Les pancartes "No Trespassing" doivent aussi être prisent très au sérieux. Plus souvent qu'autrement, une arme est derrière pour la faire respecter. Retenir aussi que la plupart des américains au sud sont très religieux. Certains sont ouvertement raciste aussi. Évitez de verbaliser votre outrance et passer votre chemin. "Désoler je crois que j'ai oublié de fermer mon feu de poèle" genre d'excuse.

Oui, il y a du racisme au sud des États-Unis, encore. Bien qu'il n'est pas officiel, il est bien présent. Il est très possible de vous trouver dans le mauvais quartier ou même le mauvais Walmart en relation avec la couleur de votre peau. Pas de panique, on va vous regarder bizarre plus que d'autres choses. Les barreaux sur les portes et fenêtres des maisons de certains quartiers sont plus alarmants. Rappelez-vous, si les papillons dans votre bedon s'agitent, allez ailleurs.

Je vous vois en train de lire ces lignes et de capoter bin raide, "mais ils sont fous!!!". Ce n'est de pas connaitre l'autre réalité du sud des États-Unis, l'hospitalité. La "Southern hospilaty" du sud existe bel et bien. Encore plus dans le sud de la Louisianne où vous ferez la rencontre de Cajuns, les acadiens américains. Un Canadien Français qui se fait spotter par un Cajun est soudainement de la parenté, j'ai eu l'immense plaisir de le vivre.

Rappelez-vous que vous êtes un/une visiteur, gardez l'esprit ouvert, soyez respectueux et souriez. Tout va bien se passer.

Aspirer à inspirer avant d'expirer.

Bonne Route

Gerry :)


 

Monday, September 5, 2022

Un arrêt dodo, c'est pas du camping.


 Aujourd'hui j'ai appris que Saint-Anne-des-Monts a fermé son espace de camping gratuit devant l'église par résolution. Avant de monter aux barricades, le Maire Simon Deschênes m'a assuré que le terrain de l'aréna et la halte routière sont encore accessibles pour des arrêts dodo. De sérieux problèmes de propreté et le refus total de certains de faire une maigre contribution à l'Église ont mis un terme à l'expérience. Elle a mis en lumière aussi une certaine réalité que j'avais manqué jusqu'ici.

Plusieurs vont croire à tort que la vanlife c'est du camping gratuit. Même des propriétaires de Prévost ou de fifth wheel s'imaginent qu'eux aussi font de la "vanlife", je vous niaise pas. C'est pas ça du tout, la réalité a été déformée sur quelque chose qui existe depuis longtemps et instauré par Walmart.

Il y a plus d'une trentaine d'années, Walmart a mis en place la pratique d'accueillir les vr en transit. C'était un marché donnant/donnant. Les vr ont un endroit sécuritaire pour passer la nuit et le commerce amène une clientèle en moyen dans ses magasins. Jusque là, ça va. Suite au crash immobilier de 2008, plusieurs se sont retrouvés sans maison et ont commencé à vivre dans leurs véhicules. Les Walmart déjà connus pour leur accueil ont été envahis au-delà des personnes en transit.  Plusieurs y demeurant pendant des mois. L'arrêt en transit a rapidement été publicisé comme un camping gratuit.

En fait, c'est quoi du camping? Bien que pour plusieurs vivre dans un véhicule égal automatiquement d'être en camping, ce n'est pas le cas. Dans la photo au début de l'article, prise au parc des Pionniers à Baie-Comeau, qui autorise le stationnement de nuit, ce que l'on voit est clairement du camping. Les propriétaires ont installé leur roulotte avec auvent et slide out déployés et ils sont partis faire du vélo pendant la journée. Par contre, derrière, on remarque une van qui occupe un seul espace de stationnement sans aucun accessoire déployé autour du véhicule. Ça c'est un arrêt dodo. Pas pareil. Le camping gratuit ça existe à deux endroits, chez quelqu'un qui vous invite ou sur une terre de la couronne. That's it.

Il y a deux paliers de correction à faire ici afin de régler le tir. Un, les vanlifers doivent comprendre que l'arrêt dodo, c'est pas du camping gratuit. Deux, aux organismes qui offrent des espaces arrêts dodo, ils doivent éliminer le mot "camping" dans toutes leurs communications en rapport avec ces sites. J'irais même plus loin avec un affichage bien évident aux endroits visés, "Ceci n'est pas un camping". 

J'aimerais terminer avec une suggestion aux municipalités concernant les mastodontes et roulottes qui s'improvisent à la "vanlife". Vous avez certainement un règlement de stationnement qui peux contenir un article interdisant l'utilisation de plus d'un espace dans un stationnement public.  Il est également possible de faire la même chose pour imposer un temps limite sur les lieux. Que ce soit 12, 24 ou 48 heures maximum.(Pas besoin de marquer les pneus à la craie, moi je notait la position de la valve de pneu.) Un simple constat sur le parebrise peut être émis par toute personne mandatée par vous.

Soyons propres et civilisés chez les gens qui nous accueillent.

Aspirer à inspirer avant d'expirer.

Bonne route

Gerry :)



Wednesday, August 31, 2022

Arrêter de mettre le feu maudite m@?de!!!

L'an dernier alors que la MRC de Charlevoix passait un règlement en bloc pour interdir la vanlife sur son territoire, j'ai été contacté par le Directeur Général de la Ville de Saint-Urbain. Les citoyens et élus de cette petite municipalité avait décidé d'aller à contre courant de la MRC et acceuillir la vanlife sur pas un, mais deux sites.

J'avais fait part de mes recommandations à Mr Gagnon afin que les sites soient le plus facile à gèrer pour cette municipalité aux ressources limités mais munie d'une hospitalité des plus remarquable.

J'ai appris que les sites avaient été fermés cet été et Mr Gagnon m'a gracieusement fait un retour afin de savoir pourquoi. "La décision de fermer le secteur des Pointes survient principalement suite à l'ouverture, quelques centaines de mètres plus haut sur le chemin des Pointes, d'un tout petit camping privé assez rustique qui va offrir le même service." Attendez avant de monter aux barricades, ça c'est juste la salade, le steak arrive.

"Car, outre cette oportunité qui s'est présenté, si on peut donner une raison, c'est justement les gens!!!!!!!!!!!! On a eu beaucoup de plaintes sur la propreté de nos toilettes. On fesait pour le mieux, mais ce n'était jamais assez. On en a eu qui ont fait leurs besoins partout. Puis, des squatters sans scrupules qui restent sur les lieux près d'une semaine. On y arrivait plus. ça nous prenait beaucoup de temps."

Et maintenant pour le dessert, il semble que le monde ne savent pas se passer d'un feu de camp malgré l'interdiction affichée. "On arrête pas de défaire des sites de feux. j'en reviens pas comment c'est ancré profondément dans le désir des gens. Surtout avec une attitude "j'ai le droit"... On a beau essayer n'importe quoi pour les sensibilisés, "ils ont le droits"..."

Sérieusement! Pour les sans dessins concernés qui par hasard liraient ces lignes, vous n'avez aucune idée du danger que votre feu de camp représente pour l'économie forestière et les résidences de cette communauté.

Malgré ces embûches, la Ville a tout de même trouver l'expérience positive. Au risque d'avoir de potentiel pyromane en van se pointer, elle a tout de même garder le site sur le bord de la rivière ouvert au van en plus d'y ajouter une toilette sèche entretenue quotidiennement.

Je veux remercier la Ville de Saint-Urbain et ses citoyens pour leur accueil et leur détermination. Des municipalité comme la vôtre il en faut plus et vous êtes un exemple à suivre. Un merci tout particulier à Mr Gilles Gagnon, Directeur Général de la Ville qui a piloté ce dossier. 

Finalement, si jamais je vois un feu de camp dans une zone interdite, je vais poliment demandé de l'éteindre. Si on me répond "j'ai l'doua!", je revient avec mon extincteur et au diable les marshmallows.

Aspirer à inspirer avant d'expirer sans mettre le feu.

Bonne Route

Gerry 👨‍🚒


 

Tuesday, August 30, 2022

Les secrets du Ninja Gris

 


Enfin, quelques un. Permettait moi de partager avec vous quelques trucs qui rendent ma vie nomade à bord d'une Dodge Caravan plus agréable pour très peu de fric.

Coût, gratos. Mon tiroir de cuisine dans toute sa splendeur. J'utilise le panier cargo derrière le siège conducteur pour les ustensils gros et petits. Les petits sont dans une vieille boîte de chips Pringles. Sur le côté passager, j'ai mes sacs ré-utilisables et une poêle à frire. Mon réchaud au butane réside sous ce siège.

Coût zéro, sauvé des vidanges. Parfois un meuble de maison peut être recyclé dans une van. Dans ce cas ci, il avait 10 tiroirs à l'origine. Un coup d'égoïne et hop. C'est fou comment j'avais sous estimé le côté pratique des tiroirs. Je me suis même permis d'en utiliser un comme tiroir n'importe quoi.

Voici comment il se barre lorsque je suis en mouvement. Un vieux cintre, un trou dans le haut, un trou dans le comptoir. Faut juste pas oublier de le barrer avant de rouler sinon... Sur le dessus j'y ai vissé un petit cabaret pour les épices, ma barre de son, ma fan usb et mon souvenir de Slab City. L'éclairage provient d'une lampe usb et des LED d'Halloween de Dollorama. Ça, il y en a pour 8$. La fan, 15$ chez Walmart.

Coût, le moins cher que tu peux trouver. Des Ziplock offre une solution fantastique pour la gestion de l'espace. Bonus, un steak se garde plus longtemps dans le frigo dans un ziplock et prend moins de place que le paquet d'origine. J'ai toujours des ziplocks à bord pour toutes sortes d'usages.


Coût, pas cher et tu en as probablement déjà. On parle de la variété de crochet non conforme pour grimper l'Everest. J'y accroche mon sac de poubelle qui est sur le siège conducteur lorsque je suis fixe et je le flip dans la cabine pour rouler. L'autre est pour ma tasse et mes lunettes. Sur le côté passager, j'y accroche mon petit backsac.


Coût, zéro. En plein gros soleil ou en roulant, c'est le temps de charger téléphone, barre de son, caméra et autres cossins. Faut être allumé, héhéhé, pour gèrer l'énergie, surtout quand elle est disponible à profusion.


Coût, 35$ chez Canac. Avoir un vrai extincteur ( pas un instincteur comme disait la madame du Canac.). J'avais un extincteur à 20$ style "kékanne" et ça vaut pas grand chose pour un vrai feu. J'ai tenté de préserver une Chevrolet 1956 qui a eu un début d'incendie sans succès. Pas fort pour un ancien pompier. Si vous avez une kékanne extincteur, allumez un feu et utilisez le pour vous pratiquez. Ensuite, allez en acheter un vrai avec une gauge.


Coût, 10$ chez Réno Dépôt. Vous permet de clencher votre porte en partie pour permettre plus de ventilation en la fermant avec ceci. Semi sécuritaire mais quand même un chiare pour quelqu'un qui voudrait l'ouvrir.


Ça donne ça. Pour ouvrir, rien de plus simple que d'ouvrir le hayon normalement. Ne pas oublier de les retirer avant de fermer votre hayon à plein bras. Le bruit infernal qui suivra vous rappelera assez vite que vous avez oublié.


Coût, 12$ chez Canadian Tire. Rien de mieux que cette mesure active de mode furtif pour détourner l'attention de votre minivan. Look "soccer mom minivan" guarantie.


Coût, gratis. Si vous êtes solo, l'espace avant passager est parfaite pour le storage de vos biens les moins utilisés ou encombrant. Par contre, vous allez avoir l'air cheap quand vous passez un pousseux sans l'embarquer avec votre siège apparemment vide.


Coût, zéro. On a tous du linge de trop ou des au cas où. Placés sur le dessus de votre Alpicool il deviennent pratique comme isolation. Le compresseur va partir un peu moins souvent.


Coût, zip, zero, nada. Je n'ai pas de salle de bain dans ma van mais j'aime beaucoup celle des stations services, quand elles sont propres. Je parle du type qu'on doit demander une clé. Vous avez la pièce à vous seul pour faire un brin de toilette et vous changez sans que personne ne cogne impatiemment à la porte. Ils sont au comptoir se croisant les jambes en attente de la clé. C'est pas mal rigolo de voir la face du commis quand tu lui ramènes la clé. Il l'a donné à un pouilleux et là devant lui un chic type bien raser qui sent bon!

Aspirer à inspirer avant d'expirer. Bonne Route.

Gerry. :)


Wednesday, August 24, 2022

La vanlife urbaine


 Plusieurs rêvent des grands espaces en pleine nature. Que ce soit d'être tranquille dans un endroit enchanté ou pour lire un livre les fesses à l'air avec les portes ouvertes sur un paysage bucolique. L'image de la vanlife est remplie de ces clichés. Mais pour bon nombres, moi inclus, se faire piquer les fesses au grand air n'est pas une priorité absolue.

Par choix ou nécéssité, beaucoup de vanlifers à temps plein évolus en milieu urbain. Je dois admettre que c'est dans la jungle du bitume et du béton que je suis le plus à l'aise. Je vais partager avec vous pourquoi et surtout, comment.

J'ai passé beaucoup de temps dans quelques villes. Entre autres Montréal pendant un été, Biloxi au Mississippi pendant quelques semaines, New Orleans pendant une semaine et présentement je suis à Québec. Est ce qu'il y a des risques en milieu urbain? Bien sûr mais pas plus qu'ailleurs. Vous avez autant de chance de vous faire pointer une arme en pleine figure dans le milieu de nulle part que dans une grande ville. Il s'agit d'être prudent, prévoyant mais surtout, d'être allumé à ce qui se passe autour de vous. Très important, votre nouveau passe-temps est de décrypter les enseignes de stationnement. C'est un must pour éviter les mauvaises surprises.

Mes meilleurs endroits à Montréal sont dans les quartiers prolétaires à multiples logements. En général je choisi des quartiers propres et je stationne devant un parc ou sur le côté d'un immeuble avec un mur sans fenêtre. Bien qu'en général le monde dans ces secteurs se foutent pas mal de quel char appartient à qui, il est toujours à son avantage d'être le plus discret possible. J'évite aussi de me stationner près des aires de jeux des enfants quand je suis devant un parc pour des raisons évidente. En général les policiers de Montréal n'ont pas tendances à faire la chasse aux nomades à moins de recevoir une plainte ou que vous décidez de vous installer en permanence et de vous répendre autour de votre véhicule. Je m'organise pour alterner quelques spots ici et là dans la ville.

À Québec, c'est une autre paire de manches. C'est une ville très touristiques et plus qu'on s'approche du centre, plus c'est restrictif et compliqué. Pour vous donner un exemple, dans Limoilou est affiché absolument partout une limite de 60 minutes du lundi au vendredi. Les mêmes règles s'appliquent comme à Montréal pour la sélection d'un endroit à une exception près. La Ville utilise un vieux règlement de vagabondage pour chasser les nomades. La discretion est encore plus importantes. J'aime bien être près d'un chantier. Pas besoin de réveil matin pour 6h30 et facile de passer inaperçu.

Ailleurs, je choisi en général les quartiers commerciaux avec une préférence pour ceux qui sont moins fréquentés. Une exception fut New Orleans où j'étais dans un quartier plutôt olé olé mais, j'étais avec 3 autres connaissances. Il y a de la sécurité dans le nombre. Ajouter à ça une attitude joviale et tout c'est bien passé malgré un épisode volatile avec des voisins locaux.

Les villes sont remplies de ressources à porté de la main. Piscine municipal pour une douche à peu de frais, wifi gratuit un peu partout si on se donne la peine de chercher, les bibliothèques, les parcs, les activités et les coopératives. Les coopératives sont une mine d'or sous-estimé. Je suis membre d'une coop atelier avec tout mais tout l'équipement pour faire...tout et d'une coop vélo. Le coût annuel pour les deux est de 60$! Un méchant bon bargain. L'avantage peu connu et non négligeable des coops est aussi de pouvoir agrandir son cercle social.

Vivre en milieu urbain me permet aussi d'avoir un plus grand choix pour mes achats reliés à mes besoins quotidiens. J'achète tout mon non périssable au Dollorama. Pour le reste de mon épicerie, ce n'est pas le choix qui manque. Évidemment, en ville il est plus facile de trouver une panoplie de services. Les garages ne sont qu'un exemple.

Est-il mieux de vivre en ville plutôt qu'en campagne? Ça dépend de chacun et chacune. L'avantage que nous avons est de pouvoir changer d'idée à notre guise, juste à mettre le bras à "D".

Aspirer à inspirer avant d'expirer. Bonne Route.

Gerry :)



Wednesday, August 3, 2022

Le Manifeste de l'itinérant et l'itinérante volontaire

 


Nous avons choisi de quitter la tradition pour ne pas dire le piège. Cette croyance nous a été inculquée depuis notre enfance, nous  garantissant securité et confort, cela au prix de la liberté de notre temps et de nos choix. Nous avons eu le courage de prendre la décision de vivre de façon simple et minimaliste dans nos véhicules.

Notre nouveau choix nous amène la plupart du temps où et quand nous le voulons, parfois au prix de quelques inconforts que nous subissons bien volontier. Ceux qui auparavant nous auraient dérangés, nous les affrontons avec joie et l'espoir de nouvelles opportunités. Cette ouverture à la vie au gré des routes nous permet de découvrir non seulement le territoire, localement ou sur de longues distances, mais aussi ceux et celles qui l'habitent dans un bonheur qui n'est pas limité dans le temps.

Plusieurs d'entre nous avons réalisé que le temps au-delà de toute chose, est le bien le plus précieux. Chaque personne en possède une quantité infime et nul ne peut l'accumuler. Notre mode de vie nous permet d'être maître de cette richesse afin d'en faire usage à notre guise.

On dirait que le bonheur dérange. Du moins pour certains y ayant travaillé d'arrache pieds pendant des années sans l'avoir trouvé. Pour ces personnes, il est difficile de croire que quelqu'un ait réussi à l'atteindre de façon aussi simple. Avec l'ignorance de ce qu'est la vie nomade, qui engendre parfois la peur, la combinaison de ces deux éléments nous attire parfois du mépris. Mépris qui se transforme à l'occasion en règlementation, nous empêchant d'exister en tant que nomades.

Notre société, historiquement sédentaire, a de la difficulté à concevoir qu'il est possible de vivre autrement qu'entre 4 murs ou dans l'enclos d'un camping. Notre vie nomade est tout autre que du camping. Il s'agit de notre quotidien, mais à l'intérieur d'une résidence qui est mobile. Les activités légitimes qui se vivent à l'intérieur d'un véhicule légalement stationné ne regarde personne, n'en déplaise aux législateurs municipaux. Vivre, manger et dormir sont un droit au même titre que  celui de se déplacer ou d'élire résidence n'importe où à l'intérieur du pays.

Bien que dispersés, nous sommes une communauté serrée. La technologie moderne qui nous permet d'être autonomes en énergie peut importe où nous sommes, nous permet aussi de rester en contact avec le monde. Car nous sommes autonomes et non dépendant de programmes d'aide, bien qu'ils soient nécessaires pour plusieurs moins bien nantis. Nous sommes reliés via les réseaux sociaux qui nous permettent de nous entraider et de partager de l'information rapidement. Cette communauté inclue des milliers de nomades à temps partiel qui goûtent à cette liberté à l'occasion aussi intensément que nous. Nos empreintes économique et sociale sont non négligeables.

Avec le prix des loyers qui augmente sans cesse, d'autres rejoindront nos rangs, que ce soit par choix ou non. Il est primordial de cesser d'avoir peur et de sortir de l'ombre. Vous n'avez pas à avoir peur chaque soir où vous fermez les rideaux avant de dormir, vous n'avez pas à avoir peur de vous afficher, vous n'avez pas à avoir peur que l'on cogne à votre porte au milieu de la nuit. Bien que cet énoncé soit évident, c'est la triste réalité pour plusieurs quotidiennement. Il ne doit plus en être ainsi.

Unissons nos voix chaque jour peu importe où nous sommes pour faire entendre notre seule et unique revendication:
Si nous sommes légalement stationnés et que nous ne dérangeons personne,
laissez-nous tranquille.

Gerry Lauzon
Nomade

Ce texte est du domaine public et peut être partagé librement.

Tuesday, July 26, 2022

Road Trip Côte-Nord 2022

 

Partis de Québec et après avoir mangé nos sandwich à Baie -Saint-Paul, direction Sept-Îles. Ma blonde a été ravie par une prestation de Martha Waynewright pendant qu'on degustait notre festin apporté de Québec. C'est sur le traversier que l'air marin a solidement frappé nos narines. 

Après avoir passé Tadoussac, ne pas avoir dépensé 200$, nous sommes allés directement... aux Escoumins. Après un souper copieux à la poissonnerie, nous nous sommes arrêtés à la halte de la chute, généreusement aménagée pour les vacanciers nomades par la municipalité afin d'y passer la nuit.

Étant amateurs de camions crawlers téléguidés, nous avons profité grandement du parc de la Pointe de la Croix pour une mini expédition. Par chance, les deux véhicules et quelques pièces de rechange ne prennent pas trop de place dans la Pacifica. Ce qui nous permet d'explorer la Côte-Nord de façon macro. J'en ai surpris plus d'un sur les réseaux qui croyaient que ces véhicules étaient grandeur réelle! C'est le fun sans prendre la place d'un kayak, un paddle board ou un vélo de montagne et ça nous fait marcher.

Après notre mini expédition et une collation matinale au Café Kiboikoi, direction Raguenau. La météo a été clémente et la circulation absolument absente pendant le trajet qui nous a amené au vieux quai de Ragueneau qui accueille les vanlifers depuis quelques années avec ses dinosaures grandeur nature et son obélisque directement sur la rive. Un bon vent en soirée nous a bercés dans un profond sommeil. Au matin, c'est après avoir laissé une contribution volontaire dans la boîte de dons que nous avons continué vers Baie-Trinité.

Ah pi maudit! J'ai oublié de mentionné notre arrêt à Longue-Rive sur notre chemin et ça me tente pas de ré-écrire mon texte donc voici. Longue-Rive est à refaire son arrêt-dodo près de son parc des chutes et ils ont presque terminé. Toujours aussi superbe et accueillant, j'en ai profité pour faire une des nombreuses photos de la série Rocher-Percé. Trop proche de notre dernier arrêt dodo, c'est pourquoi nous avons poursuivi notre chemin.

Fin de la parenthèse, de retour au moment présent. Dus pour une douche et pour charger nos trois véhicules hybride/électriques, nous avons pris un terrain au Camping de la Baie à Baie-Trinité. 35$ taxes incluses avec électricité sur le bord de l'eau. Tout un bargain. Les pilotes de nos camions en ont profité pour prendre une pause sur la plage.

Demain, en route pour Sept-Îles. Un mot sur la Pacifica de ma blonde. Depuis Québec nous avons utilisé moins de la moitié du réservoir d'essence qui contient 62 litres. Surprenant au point que l'absence de l'espace stow and go dans le plancher, pris par la batterie, en vaut vraiment la peine.

Bonne Route. Aspirer à inspirer avant d'expirer.

Gerry :)

Thursday, July 21, 2022

La Malbaie, le Camping et l'heure juste.


 Parfois, comme une lumière "check engine" qui disparait du tableau de bord d'une Dodge Caravan, la vie nous amène vers de beaux dénouements. C'est ce qui est arrivé avec l'histoire publiée cette semaine par CIHO FM concernant la fermeture du stationnement du Café de la Gare à La Malbaie suite à une plainte par Dominic Bergeron, propriétaire du camping Au Bord de la Rivière dans cette même ville.

Monsieur Bergeron m'a contacté pour expliquer son dilemne de façon détaillée au-delà des soundbites du reportage. Pas la faute de la station, la radio ça marche comme ça depuis toujours. 

L'histoire est la suivante, Monsieur Bergeron a un soir remarqué la présence de VR de toutes sortes dans le stationnement du Café de la Gare pour apprendre qu'ils y étaient pour la somne de 15$ la nuit. On parle pas juste de vans mais surtout de gros VR et de roulottes. Je comprens sa frustration, les gens sont installés comme sur un camping qui n'en est pas un. Sa démarche a été de contacter les médias qui en bout de ligne n'était pas la bonne voie à prendre l'admet-il lui-même. Sa sortie a été la cerise sur le sundae qu'a été le règlement d'interdire la pratique du vanlife dans la MRC de Charlevoix en dehors des campings l'été dernier. Sans le réaliser, Monsieur Bergeron a mis le feu à une poudrière qui pétillait encore. Sa frustration, légitime, était plus envers les Fifth Wheels et autres gros campeurs conventionnels qui occupaient les lieux.

On parle souvent que les autorités et les campings ne comprennent pas la vanlife. Laissez-moi vous dire que bien des "pratiquants" ne la comprennent pas non plus. La vanlife ce n'est pas du camping gratuit avec une Fifth wheel ou un classe A qui prend 8 places de stationnements avec toutes les bebelles étendues dehors et la génératrice qui marche dans le tapis pour faire bouillir une tasse d'eau. La vanlife c'est de prendre le moins de place possible, faire le moins de bruit possible et utiliser le moins de ressources possible dans 25 pieds ou moins. Là, je l'ai dit.

Il s'avère que Monsieur Bergeron a aménagé un espace pour la vanlife sur son terrain de camping. Pour véhicules de 25 pieds et moins, 20$ taxes incluses vous donne un spot dans un stationnement de gravier, wifi, poubelles, toilettes et douches. Vous avez également accès à la buanderie payante. Un bargain si on compare avec 70$ pour zéro service dans le port de Québec.

La sortie de l'AVQ en réponse au reportage de CIHO FM aura également eu une autre conséquence heureuse. Le Maire de La Malbaie, Michel Couturier, nous a contactés pour nous assurer que malgré le règlement de la MRC, La Malbaie accueille à bras ouverts les vanlifers. Il m'a confirmé personnellement que la Sureté du Québec ne fait pas la chasse aux sorcières de la vanlife sur son térritoire. La Ville n'utilisera ce règlement que s'il y a un abus.

Donc si vous n'êtes pas des bougons ou à trainer un bungalow sur roues, sachez qu'il y a maintenant deux municipalités dans Charlevoix où la vanlife est la bienvenue, Saint-Urbain et La Malbaie. Je vais prendre le temps de m'y arrêter à mon retour de la Côte-Nord la semaine prochaine.

Toutes ces démarches n'auraient pas été possible sans l'existance de l'Association Vanlife Québec. J'ai beau avoir une certaine notoriété mais c'est rien s'il n'y a pas une organisation légitime derrière l'effort.

Bonne route. Aspirer à inspirer avant d'expirer.

Gerry :)

Wednesday, July 20, 2022

Check engine et autres gremlins.


 À 10 ans et 245 000 km demain, le Ninja Gris a sa part de bébittes ici et là incluant la lumière "check engine" qui me bronze la face depuis 2 ans. Rien d'alarmant.

Par contre récemment un tout autre gremlin électrique s'est pointé la face sous forme du speedomètre qui se met hors service de façon aléatoire avec la sonnette de surcroît. Rien de trop grave mais quand ça arrive au 5 à 10 secondes sur un trajet de 200 km, ça tappe sérieusement sur les nerfs. De plus, j'ai remarqué dernièrement que ceci affectait la transmission avec des bizarres de changements de vitesses.

La Dodge Caravan a un système électronique intégré qui contrôle tout à partir de la boîte de fusibles sous le capot. J'avais remarqué que l'entrée principale du fils positif commençait à être corrodé bien que les fusibles ne semblent pas l'être. N'ayant rien à perdre, j'ai décidé de le nettoyer puisque les fréquences du bobo montaient en flèche.

Étape 1, débrancher le fils positifs (rouge) de la batterie. Vous faites quoi que ce soit d'électrique sur un véhicule, il est impératif de le faire pour éviter de faire tout partir en fumée ou au mieux, payer la totale chez un garagiste.

Étape 2, déconnecter le fameux fils et tout néttoyer avec une petite brosse en métal avec un peu de lubrifiant style Jigaloo. Reconnecter le tout incluant la batterie lorsque terminé.

Étape 3, mettre la clé à "on", mettre la pédale à gaz au fond 5 fois pour rebooter l'ordinateur, mettre la clé à off, faire une petite prière à qui vous voulez, démarrer la van et voilà. Si elle démarre, vous avez rien cassé.

100 km plus tard, le gremlin ne s'est toujours pas pointé et bonus, la lumière "check engine" s'est éteinte! Je croise les doigts que c'était la source du problème. Pour la lumière "check engine", soit qu'elle s'est éteinte par magie pour revenir plus tard, des bonnes chances après tout c'est une Caravan, ou l'ampoule est brûlé. On verra bien.

Bonne route. Aspirer à inspirer avant d'expirer.

Gerry :)

Monday, July 18, 2022

Roadtrip Côte-Nord 2022

 


Dimanche prochain on se lance pour un roadtrip sur la Côte-Nord. Pour diverses raisons, le prix de l'essence, les gremlins électriques qui se sont installés dans ma van pour ne nommer que ça, le Ninja Gris va transferrer son pavillon à bord de la Pacifica Hybride de ma blonde, la Boogie Wondervan.

Ça sera tout un voyage avec cet espace restreint qui va redéfinir notre habitude de voyager léger de façon simple. Chaque pouce cube sera utilisé de manière optimale. En espérant qu'il fasse beau! Que le voyage soit bucolique ou rempli d'embûches, il est certain qu'il sera mémorable et en bout de ligne, c'est ça qui compte.

Ce sera aussi l'occasion en or de poursuivre mon nouveau projet photo qui est de faire le tour du Québec au Rocher-Percé. Nos camions téléguidés seront aussi de la partie. On devrait pas s'ennuyer trop.

Je devrais publier à quelques occasions pendant le voyage et il me fera plaisir de jaser avec ceux et celles que nous rencontreront pendant cette expédition courte mais intense jusqu'à Sept-Îles.

Bonne route. Aspirer à inspirer avant d'expirer.

Gerry :)

Wednesday, July 13, 2022

La Gaspésie, le ying et le yang


 La Gaspésie est un rituel de roadtrip Québécois depuis longtemps. Des boomers et des X se rappeleront avec nostalgie d'un tour de la Gaspésie dans un grosse bagnole américaine. Chaque arrêt époustouflant de beauté et une chance d'avoir de l'air frais après avoir roulé des heures avec le bonhomme qui fume en avant les vitres fermés tout en tenant un sac dans ses mains pour palier à l'inévitable. Après avoir vu le sacro-saint Rocher Percé et acheter quelques souvenirs comme une casquette de capitaine cheap ou un matelot sculpté d'un artisan, on complètait la boucle pour fièrement clâmer avoir fait le tour. La belle époque. Normal que ces mêmes enfants et leurs petits enfants friant de vanlife fassent la même chose, moins la boucane et le mal de coeur constant. Je l'ai moi même fait pour le premier roadtrip avec ma van en 2014. Le choix était aussi évident qu'une carte CAA avec l'achat d'un Westfalia*.

Pour vrai, j'y suis allé.

On se souvient tous du bordel de l'été 2020 et 2021. La pandémie, la fermeture des blocs sanitaires et la marée de quelques urluberlus sans civisme qui ne pouvaient pas aller à Wilwood ont gâchés la sauce pour tout le monde. Les villes du coin comme Percé ont mis en place des interdictions de dormir dans son véhicule dans un endroit autre qu'un camping qui ciblait directement la vanlife. J'ai longuement écrit sur le sujet, je ne m'attarderai pas plus là dessus. Plusieurs autres villes du Québec ont fait de même dans les mois qui ont suivi.


Cet été, un couple de vanlifers s'est payé le même roadtrip malgré la quantité industrielle de panneaux d'interdiction qui ont fait une petite fortune à un fournisseur d'enseigne pour couvrir la Basse-Gaspésie. Un soir à Carleton-sur-Mer, ils ont un problème mécanique et demeure pour la nuit dans un stationnement publique où ils ont passé la journée malgré un tel panneau mais qui n'affiche pas d'heures applicables. Aux petites heures du matin, deux personnes en civil cognent de façon insistante sur la van. Les deux individus ont une carte d'identité de la Ville. Le chauffeur répond en expliquant la situation et explique la raison de leur présence. On lui demande une pièce d'identité et il la fournie croyant que ce geste aidera à corroborer son histoire puisqu'il n'est pas du coin. (Un mécanicien trouvera une roue qui allait se détacher quelques heures plus tard.) La personne prend en note ses informations, lui remet le document et quitte. "Est ce que je vais recevoir un ticket?" lance le conducteur aux deux inspecteurs. "Probablement." est la réponse. En effet, un constat était dans leur courrier au retour. 153$ pour avoir dormi dans un véhicule dans un endroit publique. Avec le prix de l'essence et le temps qu'une contestation impliquerait, le constat a été payé. Un facteur non négligeable quand ce règlement a été voté selon moi.


La Basse-Gaspésie c'est une trappe à touristes, désolé de vous l'apprendre si vous ne le saviez-pas. Des trappes à touristes j'en ai visité de façon volontaire à quelques reprises et des bonnes. Salem au Massachussetts et Tombstone en Arizona pour ne nommer que celles là. Bien que le but est qu'on veut mettre la main sur votre fric, on le fait de façon évidente et on se fend en quatre pour être le plus accueillant possible. Ce qui nous amène au yang qu'est la Haute-Gaspésie au ying de la Basse. 

Un courant d'ouverture à la vanlife semble déferler sur la région le long du Saint-Laurent avec des accomodements plus que raisonnables et même un sérieux efforts pour des arrêts dodo. Le camping de Saint-Maxime qui offre l'accès à ses douches aux voyageurs sans prendre un terrain en est un bel exemple. D'ailleurs, plusieurs régions s'ouvrent à la vanlife en réalisant son potentiel économique et le fait que les vanlifers ne sont pas en que des bougons. Après les interdictions, enfin de l'ouverture.


Plusieurs options sont possibles maintenant à travers le Québec. La Mauricie, le Saguenay-Lac-St-Jean, la Côte-Nord, et une multitudes de petits villages comme Saint-Urbain dans la close Charlevoix nous attendent à bras ouvert.

Le prix de l'essence, les taxes touristiques(pas juste en Basse-Gaspésie mais à Tremblant aussi.) et les interdictions doivent faire partie intégral de votre planification pour un roadtrip qui vous rendra heureux ou heureuse. Si vous voulez dépenser 600$ et plus d'essence pour voir le Rocher Percé, prévoyer des campings dans votre budget. Une option plus économique est de vous trouver une réplique miniature de la fameuse roche et prendre des photos avec peu importe la rive où vous êtes. Je blague mais bien que c'est beau là-bas, préparez-vous à dépenser pour votre gîte à moins d'être furtif niveau Keywest.

*Je n'ai rien contre les Westfalia. Les blagues sont juste trop facile et j'en ai pleins! 

Bonne route!

Aspirer à inspirer avant d'expirer.

Gerry :)