Monday, February 24, 2020

Ajo Arizona, la ville.


L'attrait principal d'Ajo est qu'on y trouve absolument tout et que l'on peut camper dans le désert sur une terre public gratuitement pour 14 jours à 8 minutes de son centre. Après 4 jours sur Darby road avec d'autres campeurs éparpillés, un cactus est un cactus et c'est pas long qu'on s'emmerde.

J'ai décidé d'utiliser l'avantage stealth du Ninja Gris pour y faire un brin de camping urbain. Un choix absolument brillant que je n'avais pas fait depuis Abbeville en Louisianne. Camper dans une ville a bien des avantages.

La présence humaine, des toilettes, bibliothèque municipal, tous les services et de l'asphalte sous les pneus est étrangement rassurant. Fait rigolo, je n'ai pas entendu un seul coyote dans le désert. Ils sont tous en ville et les sirènes d'ambulances les déclenchent en choeur!


Un autre fait cocasse mais pas vraiment. Lors d'une marche photo en soirée dans le secteur central de cette petite ville j'ai remarqué une sacoche oublié sur une chaise devant un café fermé. J'ai regardé à l'intérieur pour une possible pièce d'identité quand j'ai vu un pistolet 9mm à l'intérieur. J'ai contacté le 911 immédiatement et un policier s'est pointé 5 minutes plus tard. Un policier originaire de Terre-Neuve, le monde est petit. L'arme fut sécurisée, parce que oui elle était chargée. Par chance c'est moi qui l'ai trouvé et pas un bambin.


Il est aussi possible de faire de la randonnée pédestre tout près puisque Ajo est entouré de désert et de montagne. La vue de l'ancienne mine de cuivre est quelque chose à voir. Tout près du belvédère, le musée local vous rećoit gratuitement. Les cactus à 15 minutes de marche. À mon retour de mon petit périple, j'ai pris la peine de m'arrêter à une vente de garage par simple curiosité. La dame de la maison m'a cordialement offert un plat de spaghetti fait maison. Les gens sont très acceuillant.


J'ai également eu le singulier honneur de pouvoir laisser ma marque dans l'allée des artistes. J'avais mes stencils, mes pinceaux et ma peinture à bord. Tant qu'à laisser n'importe quoi, j'y suis allé avec une revendication sociale comme le reste des oeuvres autour. "Nomads are Citizens" les nomades sont des citoyens. En espérant qu'elle y demeure un boutte.


Étant un gars pas ordinaire, j'ai des passe-temps obscures. L'un d'eux est la construction et le vol d'avion en balsa propulsé par un élastique. J'étais de retour dans le désert près de Why et l'endroit plat à perte de vue était propice à cette activité. Pour m'y remettre après plusieurs années, j'ai construis un modèle simple et il a volé la même journée. Un deuxième modèle plus sophistiqn reste dans le thème aviation et j'ai été royalement servi avec des show aériens quotidiens par des A10 volant à très basse altitude. La première journée une paire est passée devant et derrière ma van à 15 mètres du sol. Tout un show! Les booms supersoniques des F22 ont ajouté au party.


Bonne Route

Gerry :)

Sunday, February 2, 2020

En solo à Ajo Arizona.


Après un mois avec une compagne de route qui s'est terminé avec une semaine coincé entre deux énormes skoolies au Skoolie Palooza, c'était le temps de partir pour poursuivre l'aventure en solo. C'est avec l'odeur du diesel dans les narines, les jappements de chiens dans les oreilles, un cerveau de lendemain de veilles (noter que c'est au pluriel) et les papillons dans mon coeur d'avoir partagé des moments fantastiques avec des gens extraordinaires que j'ai pointé le Ninja Gris vers l'Est. Direction Ajo Arizona dans le désert.


Je me suis rendu dans le désert sur une terre publique 8 minutes à l'Est de la ville après avoir stocké de la bouffe et du liquide, lire Coca-Cola. La différence entre le désert autour d'Ajo et celui de Quartzite n'est pas seulement la plus grande quantité et variété de cactus, mais les gens n'ont pas tendance à se rassembler. Chacun s'éloigne le plus possible et reste dans son coin. On se voisine pas trop trop. Il y a aussi pas mal moins de monde. C'est pas difficile d'être seul avec soi même dans l'immensité de cet endroit.


Bien que je suis tombé en amour avec ce désert l'an dernier, après 3 jours un cactus est un cactus. J'ai pas mal fait le tour. Mon rayon d'action est aussi très limité. Faire une randonnée dans le désert implique une bonne logistique.

Partir tôt pour pas manquer de lumière, transporter assez d'eau pour non seulemement l'aller/retour mais aussi de l'extra en cas de pépin, des rations et j'en passe. Je dois aussi prendre en considération que je suis seul et que les secours peuvent être long à se pointer en cas d'accident.

Faut pas faire le fou mettons et prendre son temps pour minimiser les risques. Il est toujours bon de rapprocher son véhicule pour réduire les déplacements à pieds mais j'ai pas un Jeep. J'ai rapproché ma van le plus possible et malgré le fait d'avoir pris mon temps, la suspension m'a fait des plaintes et ma peinture a été redécorée par quelques cactus.


Après trois nuits de silence, noirceure et solitude totale, je me suis dit, d'la marde. J'm'en va en ville. Je boondock dans une machine fait pour du camping urbain alors Ajo devrait être facile. En effet, plus que facile. Je vous raconte ça dans le prochain article, photos à l'appui.

Bonne Route

Gerry :)