Tuesday, June 30, 2020

Fuck la Gaspésie!


Désolé de faire mon Martineau, je suis plus diplomate que ça mais là c'est le boutte! Après Carleton sur Mer qui s'est donné le droit de me dire ce que je ne peux faire dans mon char sur la voie publique, Gaspé va encore plus loin avec un règlement tout aussi discriminatoire à un niveau supérieur. Jugez par vous même:

"Camping (faire du) :  Activité touristique qui consiste à vivre en plein air, notamment sous une tente, dans un motorisé, une caravane, un camping-car, une camionnette de camping, une roulotte, une tente-roulotte et à voyager avec le matériel nécessaire;

Il est défendu de faire du camping sur un chemin public ou une place publique."
Donc, il ne vous est même pas permis de vous faire un sandwich dans votre véhicule aménagé sur le bord de la route à Gaspé selon ce règlement. Ce règlement discrimine toute forme de nomadisme et ça me dégoutte. "Bin voyons il vont pas te donner un ticket pour ça?" Ah oui? C'est laisser le choix à la personne qui tient le ticket et le crayon au risque d'une amende salée en bout de ligne. Une belle façon de ruiner des vacances.
Fini Monsieur Gentil, tu veux me voir et avoir mon argent en m'empêchant d'utiliser mon véhicule sur la voie publique comme j'en ai droit? Bin tu vas collecter tes timbres sans mon fric durement gagné.
Je peux m'en passer de la roche avec un trou dedans jusqu'à la fin de mes jours. Le Québec regorge de belles régions et de petits villages crissement plus accueillants que vous autres. Si c'est des êtés tranquilles que vous voulez, ça me fait plaisir d'y contribuer par mon absence. La Gaspésie a une place de choix dans mes non-lieux touristiques avec Magog et Tadoussac.
Je suis un nomade, pas un criminel.
Bonne route et laissez-vous pas manger la laine sur le dos.
Gerry



Tuesday, June 16, 2020

Comment interagir avec la police


En ces temps tumultueux et à la demande de plusieurs, je vais partager avec vous mes connaissances acquisent pendant 3 décennies dans le milieu de l'application de la Loi. Cet article est non seulement valable pour les nomades mais aussi pour tout les citoyens.

Vos chances de tomber sur un policier sympathique sont 50/50. Par contre si vous suivez mes conseils, vous devriez vous en sortir sans trop de problèmes pour une interaction simple et pas au-delà de l'infraction reprochée au pire.

La première chose à mettre en pratique est de démontrer que vous n'êtes pas une menace. La formation des policiers inclus plusieurs démonstrations de scénarios qui virent mal et cultivent la peur et le soupcon surtout chez les individus moins fort de caractère. Un énoncé simple je sais mais je vais pas écrire un livre. Oui le métier est dangeureux, je m'obstinerai pas là dessus.

Donc, voici comment mettre le policier à l'aise afin de commencer l'interaction du bon pied. Arrangez-vous pour que vos mains soient toujours visibles. Paumes ouvertes le long du corp vers l'agent. Annoncer chaque action avant de la prendre et ne la faite pas trop brusquement. Exemple sortir votre portefeuille ou n'importe quoi qui cache l'action de vos mains.

Au volant de votre véhicule, tassez-vous sécuritairement le plus vite possible, baisser votre fenêtre, mettre sur park, fermer le moteur, mettre vos enregistrement sur le tableau de bord avant que le ou la constable sorte de son véhicule si possible, allumer la lumière de plafond, mettre vos deux mains sur le volant et attendre. N'enlever pas votre ceinture de sécurité et ne pas sortir du véhicule. Annoncer en détail chaques faits et gestes avant de vous éxecuter pour éviter tout malentendu.

Si vous êtes dans la cabine alors que vous boondockez et qu'on cogne à votre porte, allumer vos lumières intérieurs avant d'ouvrir la porte. Toutes ces recommendations aideront le policier à être à l'aise et je vous garantie que ça ne passera pas inaperçu.

Si vous bombez le torse et décidez de faire le baveux en partant bin...bonne chance avec ça.

Est ce qu'un policier peut exiger de vous identifier? Dans certains cas très précis, oui. N'en déplaise au Freemen of the land, au volant d'un véhicule moteur sur la voie publique un policier peut exiger votre permis de conduire en tout temps, cela fait partie intégrale de son mandat. Oui nous avons le droit de circuler librement mais sur la voie publique au volant d'un véhicule moteur c'est une permission. C'est pourquoi on appel ça un permis de conduire.

En tant que citoyen qui déambule sur ses deux pieds, le code de procédure pénal du Québec donne le pouvoir au policier de nous identifier lorsqu'il ou elle nous informe de l'infraction reprochée. L'article 73 spécifie que nous n'avons pas à nous identifier si l'infraction n'est pas divulguée. Il n'est pas nécessaire non plus de produire une pièce d'identification à moins que l'agent a un doute raisonnable que l'information donnée est fausse. Genre "je m'appel Bugs Bunny 123 funny lane Hollywood H0H 0H0". Elle peut être demandée, mais non exigée si vous êtes sincère.

Mettons que ça va mal et qu'on vous reproche une infraction quelconque. Règle numéro un, garder le silence. C'est votre droit. "Tu sais pourquoi je t'arrête?" Non. "Tu dors tu dans ton char?" J'exerce mon droit au silence. L'agent porte des accusations et il ou elle porte aussi le fardeau de la preuve. Dire quoi que ce soit ou pire admettre volontairement l'infraction sera rédigé au rapport et l'agent en témoignera en cour. Dite rien!

Justement, la rue c'est pas l'endroit pour débattre d'une accusation, ça se passe en cour. Sur le terrain les policiers ont le gros bout du bâton, littéralement, et vous n'avez pas toute l'information en main pour vous défendre. Chaque mot que vous direz pourra être utilisé contre vous.

Le débat ce fait en cour devant un juge. Là il vous sera possible de poser des questions au policier et débattre du sujet. D'ailleurs, si jamais vous contestez une contravention, vous allez remarquer une belle grande section désignée pour expliquer pourquoi vous plaidez non coupable. Laissez la vide. Pourquoi révéler votre stratégie à l'avance au procureur? Par contre, faite la demande de divulgation de preuve avant procès afin de vous préparer mieux.

Chaque interaction est différente et il en reste à vous de juger comment agir. J'ai déjà produit mon permis de conduire à la demande d'un policier même si je n'étais pas en infraction ou au volant de mon véhicule. Il était 2 heures du matin et j'étais seul dans un stationnement municipal à l'extérieur de ma van. Le tout c'est bien déroulé. Le policier était courtois et je ne voulais pas que l'interaction vire au vinaigre. À 3 heures de l'après midi, ça aurait été différent.

Des policiers et policières il y en a des bons et des moins bons. Notre statut de nomade nous marginalise et nous pouvons parfois être victime de profilage social ici comme ailleurs. En connaissant la démarche à suivre et en évitant à tout prix les situations conflictuelles, il sera peut être possible de garder ça cool des deux côtés de la ligne bleu.

Bonne Route

Gerry. :)