Monday, April 27, 2020

Hotwell Dunes, Arizona


Situé entre Bowie et Safford en Arizona au milieu du désert se trouve le recreation area de Hotwell Dunes. Après 40 km sur un chemin qui fait paraître les rues de Montréal comme du tapis, vous arrivez à cet endroit bucolique. Pour $3 par jour, pour un maximum de 14, vous avez accès à des toilettes sêches, des poubelles et des hot springs aménagés et entretenus. Tu amènes tout ce qui faut parce qu'il n'y a rien sur place.


Le désert en Arizona c'est pas le Sahara avec des dunes de sable à perte de vue. C'est en général sablonneux avec de la rocaille et une diversité incroyable de plantes. Le désert de l'Arizona est très vivant. Les dunes autour de cet endroit sont assées impressionnantes. Ce qui malheureusement attire les tout terrains de toutes sortes les fin de semaines mais le reste du temps c'est paisible à entendre rien.


On va s'entendre qu'il n'y a pas grand chose à faire là. Par contre l'endroit est propice aux randonnées pédestres dans un paysage spectaculaire à la base d'un ancien volcan. J'y fait la chasse aux pierres volcaniques comme l'agathe en photo. Le ciel étoilé la nuit y est de toute beauté et les nuits de pleine lune ne requiert pas de lampe de poche puisque la lumière reflète sur le sable environnant. On y va surtout pour chiller.


J'y avais fait un passage un peu rapide alors que j'accompagnait La Fille qui va vers Quartzite mais à mon retour j'y suis resté plus d'une semaine. J'en ai profité pour grimper le "monument" naturel que vous voyez devant la montagne dans la photo.


La vue était spectaculaire mais je vous dirais que le fait d'être le premier à y mettre le pied sur son sommet depuis belle lurette à été un moment puissant. Aussi stupide que ça puisse sembler, bien que seulement à 100 pieds du sol, je me sentais comme Neil Armstrong qui met le pied sur la Lune. Mes traces de pas, témoins de mon passage, prendront quelques mois à disparaître et la vue superbe m'appartient. Les photos ne rendent pas justice à ce que j'ai vu. Les émotions que j'ai vécu à ce moment ne peuvent être décrites.


J'étais seul et j'aurais pu sérieusement me casser la gueule mais quelle expérience! En bout de ligne c'est ça la vie, vivre pleinement des expériences et savourer chaque moment. Surtout en ces temps ci avec ce qui nous pend au bout du nez.


Je sais pas quand je vais pouvoir y retourner mais je peut dire que j'en ai profité pleinement pendant que j'y étais. Faut pas attendre pour trouver notre désert ou notre montagne et quand on a les deux pieds dedans, faut en profiter au max.

Bonne Route

Gerry :)

Monday, April 13, 2020

Le Leadership


Pour faire changement, je vous propose un éditorial de mon crû. J'aimerais aborder avec vous le sujet du Leadership. Il n'existe pas de mot français pour moi pour exprimer cet attribu qui est de plus en plus absent dans notre société contemporaine.

Le leadership ne s'enseigne pas dans notre système d'éducation. Par chance j'ai eu le privilège d'avoir été éduqué sur le sujet à 14 ans alors que j'étais membre des Cadets de l'aviation. Encore aujourd'hui, presque 70 ans après sa création, cette organisation introduit aux jeunes ados qui veulent plus, ce principe. Ce n'est pas un centre de recrutement pour l'armée, j'en suis le parfait exemple.

Le leadership c'est de vouloir prendre les choses en main et donner une direction à un groupe pour atteindre un but déterminé ou nécessaire. C'est de mettre l'épaule à la roue et montrer l'exemple. C'est aussi de prendre des décisions difficiles. Parfois le choix est mauvais si on tourne à droite ou à gauche. Un ou une leader se doit de trancher et décider quel bord prendre sachant très bien qu'il y aura des conséquences et vivre avec. C'est pas toujours rose. C'est pas rose aussi parce qu'il faut toujours être solide comme un grand chêne même quand tu veux brailler ta vie ou que toi aussi tu as la chienne. Si le grand chêne s'écroule, la forêt autour va suivre, ça sera pas long.

Être un leader c'est pas d'être un dictateur mais de prendre en considération ceux qui sont nos subordonnés et d'être attentif à leur bien être quitte à y perdre des plumes. C'est de reconnaitre ses limites et de passer par dessus son égo pour aller chercher l'aide nécessaire quand c'est au-delà de tes compétences. Faut pas oublier qu'on a pas toujours toute l'information et que souvent elle peut venir des gens sous notre commandement. Les bonnes idées aussi viennent souvent de ces gens-là. Un bon leader ne divise pas pour mieux reigner, il ou elle rassemble, motive, coache et réussit à faire sortir le meilleur des gens.

Nous avons le privilège d'avoir un vrai leader à Québec qui gère cette crise de manière sensée, posée et intelligente. Peu importe votre idéologie politique, on est crissement en voiture. Pas besoin d'être un Premier Ministre, un général ou une dirigeante d'entreprise pour être un grand leader.

Tout le monde peut le devenir, s'agit de vouloir volontier mettre sa tête sur le bucher et être prêt à prendre le taureau par les cornes pour le bien d'un petit groupe ou la société en général. Une chef caissière d'un IGA, une équipe de concierge ou même une représentante Mary Kay peuvent faire la différence en s'impliquant à l'effort commun pour maintenant et plus tard.

En temps normal, durant une telle crise, j'aurais les deux pieds dedans, dirigeant des hommes et des femmes extraordinaires. Le destin a fait que je vis celle-ci a l'écart et non plus dans les tranchées.

Nous vivons des moments difficiles et d'autres vont se pointer à l'horizon. Je n'ai pas de boule de crystal mais une pandémie planétaire aura des impacts dans le futur.

Bien malgré moi, je vends du rêve avec d'autres dans ce mode de vie nomade. La vie nomade prend soudainement une autre tournure. Moi-même et les autres influenceurs du milieu avons,  voulu ou non, une certaine responsabilité envers la communauté nomade, ne serait-ce que pour apporter des encouragements. Je ferai de mon mieux pour être à la hauteur de cette responsabilité. J'invite les autres à faire de même.

Ensemble on peut s'y mettre et passer au travers.

Bonne Route intérieur

Gerry :)




Tuesday, April 7, 2020

La quarantaine dans une Dodgefalia


Après un sprint vers la frontière, il était temps pour la quarantaine obligatoire de 14 jours en isolement total. Bien sûr, le tout fait dans ma van. J'avais la chance de me stationner chez mon fils dans son entrée. Ça l'air de rien mais branché au mur a permis de refaire mes batteries et d'avoir du chauffage stable avec ma chaufferette électrique. Maudit qui fait frette icitte!



Passé de 29 degrés à du -2 d'une shot m'a donné un choc. La vue de la neige au sol et la voir tomber pour la première fois en presque 2 ans était étrange. Mais il faut ce qui faut et à voir les cas augmenter à une vitesse fulgurante et l'inaction des gouverments américains, je suis bien content d'être revenu plus tôt ici chez nous.

14 jours dans une Grande Caravan c'est pas si pire. En mode "lounge" avec le lit déployé, mes provisions, l'accès gratos au poste de télé local via mon antenne hd et pouvoir prendre contact avec amis et famille ont fait passer le temps plus vite. Pour dire que rien change même confiné dedans, j'ai encore perdu des affaires dans le monde parallèle de ma van. Il y a encore quelques cossins qui manque à l'appel.


J'en ai même profité pour faire un peu de gym dans mon espace restraint. Le gym du Ninja Gris est un poids de 15 livres. Ça l'air de rien mais on peut en faire de affaires juste avec ça. J'ai pris deux marches courtes pendant mon séjour quand il n'y avait personne dehors. J'avais des regards suspicieux des gens du quartier qui marchait dans le secteur me voyant vivre dans ma van. J'avais pas besoin de la visite des policiers. Le froid a aussi été un motivateur pour rester à l'intérieur. Mon corp veut rien savoir, il veut être au Sud! Va falloir qu'il s'arme de patience.

14 jours passé au lit couché ou assis, on s'en rend compte un coup revenu mobile, sa magane son homme. Courbature et mal d'articulation partout. Je voudrais pas habiter la station spaciale!

J'ai par chance trouvé refuge chez quelqu'un  pour le reste du confinement. Je m'y suis rendu in extremis alors que les chemins se fermaient derrière moi à coup de contrôles policiers le lendemain de ma quarantaine. J'en ai profité pour y amener un peu de la Louisianne avec un délicieux Gumbo poulet/crevette.


Je suis chanceux d'avoir le privilège d'être comfortable pendant cette période difficile. Je vais en profiter durant les prochaines semaines en partageant avec vous en plus grand détails les endroits que j'ai visité pendant mon voyage.

Bonne Route intérieur

Gerry :)

Sunday, April 5, 2020

Solaire 101, le set up électrique du Ninja Gris.


Tous sont curieux de connaître les détails de mon arrangement électrique. Mais avant, un mot sur produire et gèrer sa propre énergie...propre. Pas de génératrice ici.

On capte l'énergie du Soleil avec les panneaux pour ensuite la storer en électricité dans une banque de batteries. Les panneaux ça alimentent rien, sauf les batteries. C'est la capacité de storage d'énergie versus l'utilisation que vous faites qui est importante. Donc plus de place de storage égale plus de capacité. L'idée c'est d'avoir assez de courant entre le coucher et le levé du Soleil.

La quantité de panneaux affecte le pouvoir de charge. Au gros Soleil pas de problèmes mais 3 jours de pluie en ligne ça peut en devenir un. 3 panneaux de 100 watts vont charger plus par temps de pluie qu'un seul. Tout dépends de l'espace disponible que vous avez. L'orientation y compte pour beaucoup aussi. Plus la lumière est direct, plus l'ampérage de charge est élevé. Sur ma van je n'ai que 2 panneaux de 40 watts mais ils peuvent être inclinés pour recevoir jusqu'au dernier rayon d'un couché de Soleil.


Entre les panneaux et les batteries, il y a le contrôleur qui gère l'énergie du panneau vers les batteries coupant l'alimentation lorsqu'elles sont pleines entre autre. Typiquement un bon contrôleur sera un MPPT de 30 ampères pour un système avec 300 watts de panneaux. La règle est en générale 10 ampère par 100 watts de panneaux. Le mien est un PWM cheap à $35, pas MPPT, qui fait la job à 10 ampères vu ma faible consommation. Un MPPT coûte en général autour de $300 parce que c'est très performant. Moins cher que ça sur Amazon, des bonnes chances que c'est pas un vrai.


Ensuite il faut brancher tout ça avec la bonne grosseure de fil parce que trop petit ça va chauffer et ça sera moins performant avant de peut être mettre le feu. Mettre des fusibles sur chaque circuit et bien brancher solidement. Des connections douteuses peuvent aussi mettre le feu sans parler de la pauvre performance. Mes batteries sont des D31 connectés en parallèle afin de rester à 12 volts. Remarquer les circuits branchés avec le positif sur une batterie et le négatif sur l'autre. Ceci fait voir la banque comme UNE batterie par le système. Ce sont des D31 "deep cycle" de chez Walmart avec une capacité de 105 ampères/heure chaque. En théorie elles pourraient donner 210 ampères de courant pendant une heure sans recharge mais la réalité est toute autre. Une batterie ne doit jamais descendre sous les 50% de sa capacité. Ceci peut réduire de beaucoup sa durée de vie et même l'endommager. Donc, j'ai 105 ampères/ heure utilisable. Prendre note qu'une batterie ne peut pas passer de votre panier Walmart à votre système immédiatement. Il faut la mettre sur un chargeur pour au moins 24 heures afin qu'elle commence son service avec une charge optimal.


Enfin, quand on se fabrique une van avec son propre réseau électrique, il faut aussi penser à la gestion de cette ressource indépendante d'une facture mensuelle mais limitée en nombre. La bouilloire électrique, le micro-onde, le sèchoir à cheveux, la cafetière électrique, et autre truc du genre vont probablement prendre le bord. On tente le plus possible d'utiliser des électros en 12 volts direct sans passer par un ondulateur. L'ondulateur bouffe du courant et les appareils au 110 de maison sont excessivement énergivores. Vous n'êtes plus dans votre 4 1/2 branché sur une source illimitée de jus. Préparer ces habitudes de vie autant que le système. Par contre, les chances de vivre une panne de courant seront pratiquement nul.


Mes électros 12 volts sont les suivants: Télé 19 pouces, DVD/Blueray player, barre de son, frigo, lumières DEL, chargeur de téléphone. La télé vient de chez Walmart avec l'option 12 volt, le DVD transforme du 110 au 12v, j'ai simplement coupé le fils, identifié le positif et négatif et branché direct. Le chargeur USB est une prise que l'on peut acheter qui se branche direct sur le 12 volt. Mon ondulateur est utilisé seulement pour mon laptop, mon clipper à cheveux et charger la batterie de ma perceuse. Mon frigo est un AlpiCool qui fonctionne avec compresseur que j'ai acheté sur Amazon pour environ $350. Il peut descendre à -20 et vient avec un protecteur de charge qui le ferme si la batterie est trop basse. Il consomme 0.6 ampère heure.

Finalement, il n'y a pas que l'électricité à bord mais aussi mon poèle butane. Bouillir de l'eau et faire des toast ça se fait la dessus. En espérant vous avoir aidé un peu.

Bonne Route

Gerry. :)