Monday, June 28, 2021

Time to go to ground ou la vanlife en stealth


 La semaine dernière le fondateur de Québec Vanning m'a contacté. Le légendaire et mystérieux personnage avait quitté le vanning il y a quelques années pour s'adonner à ses autres passions. "Je me remets au vanning tranquillement'', me dit-il. Je vais y aller avec un ninja gris cette fois-ci''. Et moi de lui répondre : "En effet comme c'est parti là, c'est une sage décision". Malgré mes efforts et ceux de plusieurs de calmer les esprits, les chevaux sont sortis de l'enclos et c'est une course folle. La Vanlife est devenue trop populaire pour sa santé et la communauté en souffre et va en souffrir encore plus tristement. Pas parce que tu t'es payé une van que tu fais partie, paf de même, de la communauté. On a un code d'éthique imagine toi donc!

La saison ne fait que commencer et on voit déjà des écarts de conduite et des gens qui s'étendent sans gêne un peu partout. Ces gestes inconscients avec une pinçée de je m'en foutisme vont avoir un triste impact et donner de la viande aux villes qui règlementent, celles qui y pensent et celles qui n'ont aucune idée de ce qui va leur arriver tantôt. On parle pas juste de bougons en minounes à 2 000$ ici, mais aussi de vans flambettes à 120k$ avec des "J'ai l'doua" aux commandes. On doit marcher sur des oeufs et j'ai l'impression qu'on va l'échapper solide. Pour ceux et celles qui me lisent de l'autre bord de la clôture du vanlife, je ne représente pas ces gens qui se croient tout permis. Je dois admettre que j'avais sérieusement sous-estimé le volume de sans génies dans le vanning. Mais j'ai espoir.

J'ai espoir qu'un moment donné ceux et celles qui font du vanning ou du tourisme nomade parce que c'est cool et que c'est tendance vont retourner vers autre chose. Ils vont réaliser qu'en bout de ligne c'est pas si cool que ça parce que c'est pas facile comme ils croyaient ou qu'ils vont avoir fait le tour assez vite. Ça ou ils vont se heurter à un shériff qui entend pas à rire s'ils ont le courage de s'aventurer au sud de la frontière avec leur attitude que tout leur est dû. C'est à ce moment, quand un vieux Campwagon des années 80 à 20 000$ tout pourri va revenir au prix du métal, qu'on va ramasser les pots cassés, prendre un grand respire et évaluer la suite. J'ai pas de boule de crystal mais ça va venir.

En attendant, je vais faire comme un animal traqué et me rendre invisible dans mon terrier, go to ground. Je déteste me cacher en vanlife puisque je m'assume totalement en tant que nomade mais là, je dois admettre qu'on s'en va vers une période difficile. Le Ninja Gris va être en mode furtif à compter d'aujourd'hui, full stealth comme on dit dans le jargon. Pour ceux et celles qui ne connaissent pas l'art du "Stealth Vanning", c'est justement ça, un art. C'est un art martial sur 4 roues avec des techniques actives et passives. Vous voulez en savoir plus? Ne compter pas sur moi, d'ailleurs j'en ai déjà trop dit.

L'art du vanning furtif s'apprend en faisant ses propres recherches, en se cassant la gueule et si vous êtes vraiment chanceux, en personne, par un Maître si il ou elle veut bien. Être furtif demande aussi de pas se peter les bretelles sur les réseaux sociaux à propos de tous nos faits et gestes. La Loi et les inconscients sont à l'écoute. Je vais être très sélectif dans mes publications. Le mode furtif apporte aussi un bienfait à la communauté en général. Le fait de passer incognito donne l'illusion que nos nombres ne sont pas aussi élevés ou à certaines occasions, inexistants. Tiens, ça pourrait être une nouvelle tendance pour les wannabees, vanning fantôme! On pourrait même avoir des hashtags cools comme #ghostvanning,#vanghost,#ghostvanlife. 

En attendant que les spots arrêtent de disparaître au ratio de 1 spot au "vanmeet", 

Bonne Route


Gerry  :)


Monday, June 21, 2021

Saint-Urbain, l'oasis dans le désert nomade de Charlevoix


 Toute la MRC de Charlevoix est fermée au vanlife. Toute? Non! Une municipalité d'irréductibles citoyens visionnaires ouvrent leurs bras pour accueillir la communauté cet été.

Charlevoix a eu une réaction à la "Gaspé" pour l'été 2021 en interdisant de dormir dans son véhicule dans un endroit publique, incluant légalement stationné sur la voie publique. Pourtant Baie-St-Paul est un village relais. Ils ont déjà commencé. Une citoyenne de BSP a trouvé un avertissement sur sa Dodge Caravan qu'elle s'exposait à une amende si elle dormait dans son véhicule. Elle s'était levée tôt pour aller prendre une marche non loin de chez elle et n'était même pas présente dans sa van. Pas fort.

La Malbaie quant à eux ont recemment tenté de renverser la vapeur en annoncant dans les médias qu'ils seraient tolérants malgré le maintien du règlement discriminatoire. Trop peu et trop tard selon le pouls de la communauté dont certains ont laissé entendre qu'ils boycotteront la région même en hiver pour aller sur les pentes au sud de la frontière.


Mais revenons au vrai sujet de cet article. Récemment j'ai été contacté par le Directeur Général de la Municipalité de Saint-Urbain afin d'avoir des conseils pour un emplacement arrêt-dodo dans leur ville. Saint-Urbain a décidé de ne pas suivre le reste de la MRC. Ils ont pris une approche pro-active et décidé d'encadrer non pas à un, mais à deux endroits sur le territoire, pour recevoir le tourisme nomade. Ah oui, un troisième site verra bientôt le jour aussi si tout se passe bien.

Je n'ai jamais été à Saint-Urbain mais je peut vous garantir que j'irai faire mon tour bientôt. Je suis certain que c'est un endroit de toute beauté. Il y a une boucherie bio qui apparemment font des saucisses délicieuses. Raison bonus pour moi d'aller y faire mon tour.

D'autres ont choisi la même philosophie de ville ouverte et accueillante. Alma, Longue-Rive, Montmagny, Baie-Comeau, Ragueneau, Sept-Îles, Lavaltrie, Rimouski pour n'en nommer que quelques unes.

Assurons-nous de suivre les règles affichées à la lettre afin de protéger et d'encourager ces endroits accueillants. Au plaisir de vous croiser dans ces villes et villages ouvert d'esprit du Québec.

Bonne Route et un grand merci à ces gens qui font l'effort de nous recevoir. On vous aime!

Gerry :)

Monday, June 7, 2021

Les feux de camps et le boondocking en passant par les vidanges

 


Les dernières semaines ont été riches en nouvelles dans la vanlife. Imitant la Gaspésie, la MRC de Charlevoix y a été d'interdictions à toutes formes de nomadisme en dehors des campings, à coup de tickets à $200 par véhicule en infraction. Je n'ai malheureusement pas trouvé une copie du règlement pour l'analyser, mais ça va venir. Bizarre car il semble que plusieurs commerces ont dû tristement fermer boutique dans la région suite à la pandémie.

Par ailleurs, un minibus c'est enlisé sur la plage d'Haldimand le 5 juin dernier en Gaspésie. Selon les informations recueillies, il ne s'agirait pas d'un incident relié à de l'ignorance naive, mais plutôt à un cas de je m'en foutisme. J'espère croiser ces illuminés sur la route cet été afin de leur poser une seule question, pourquoi? Ce genre d'incident nous fait reculer de 2 pas pour chaque progrès qu'on arrive à faire. Comme dirait Régis : ''Bravo champion''!

Je ne vais pas m'éterniser sur l'apocalypse de vidanges qui nous attends possiblement cette année. À en voir ce que laissent les gens derrière eux, même après un simple picnic dans un parc, faut croire que le monde vont sortir de la pandémie complètement fous au point d'oublier le civisme de se ramasser. C'est triste, mais ça va probablement être aussi pire que l'an passé. Je vous propose une devise que j'ai apprise de mes camarades miltants en 2012, be the change, devient le changement. Quand t'es pas capable de faire bouger une montagne qu'est une vague d'incivilités, et que de te fâcher ne change rien, fais-le toi même. C'est embarassant, mais surtout ça fait réfléchir quand on ramasse les dégâts des autres sans rien dire. Je vous laisse faire le choix, je ne suis pas là pour vous dire quoi faire. Je ne souhaite que vous inspirer.


Passons au deuxième volet de cet article, les feux de camps. Quand j'ai dit tantôt que la MRC de Charlevoix était fermée, vous vous posez la question, toute? Non! Un petit village d'irréductibles citadins visionnaires ont décidé d'établir une halte pour petits VRs autonomes à St-Urbain. Lors de nos échanges avec le Directeur Général de cette municipalité dans Québec Vanning, il a levé son inquiétude concernant les feux de camps. L'an dernier, des campeurs ont passé proche de partir un feu de forêt majeur en négligeant leur feu. Malgré cette catastrophe évitée, St-Urbain est toujours prête à nous recevoir. Il en est de mon devoir de vous éduquer à ce sujet et ça n'a rien à voir avec le fait que je suis un ancien pompier... ok, peut-être un peu.


Avouons-le, nous sommes tous attirés par un feu de camp. Surtout quand nous sommes entre amis près de la nature. C'est un besoin depuis l'époque où nos vans étaient propulsées par nos pieds sur des roues en pierre. La lumière, la chaleur et le spectacle des flammes ont un effet rassurant et rassembleur sur nos personnes. Par contre, un simple feu de camp laissé à lui-même ou hors de proportion peut avoir des conséquences dévastatrices pour l'environnement, la propriété privée et peut même causer la mort. Un feu de forêt résultant d'une telle négligence sera catastrophique. Pour les gens en milieu rural c'est l'évidence même, mais pour les citadins urbain, c'est moins évident.

Se poser la question à savoir si un feu de camp serait une bonne idée, c'est souvent y répondre. Dans le doute, abstenez-vous. Voudriez-vous avoir la perte d'une vie humaine sur la conscience? La possibilité d'un tel drame existe. Durant les périodes sèches, un simple tison peut se transformer en brasier. Un feu laissé à moitié éteint peut se propager via les racines et se réprendre sur une longue distance à travers une forêt sous le sol. J'en sais quelque chose pour en avoir combattu plus d'un. C'est pas évident. Pour les villes qui nous accueillent à bras ouverts et qui ne veulent pas prendre de risque, je suggère fortement d'afficher cette interdiction sur un unique panneau. Elle mérite une attention particulière et ne doit pas se perdre parmi d'autres règles avec des conséquences moins majeurs.

"Casseux de party!" vous dites? Pourquoi pas une alternative? Je vous suggère une solution presqu'aussi agréable et plus sécuritaire. Vous pouvez animer une soirée à la flamme sans risque de brûler Rome et jouer du violon. Mettre une petite table au centre et que chaque participant apporte un lampion. C'est certain que ce n'est pas la même intensité que le bois qui craque à la chaleur mais la lumière et l'effet rassembleur sont là. Pas chers et disponibles dans une variété de couleurs, le lampion prend très peu de place. Si vous fouillez un peu dans vos fonds d'armoires, je suis pas mal certain que vous en avez déjà du temps où votre belle-soeur en vendait comme sideline à sa business de Tupperware. Le seul risque de ces "chandelles de camp" est de vous brûler si vous l'éteignez avec vos doigts. 

Bonne route et soyez prudents.


Gerry  :)