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34 heures avant "l'incident" |
Si vous êtes du genre facilement offusqué avec des lunettes roses, passez votre tour. Pour ceux et celles qui comprennent que parfois il y a urgence quand on commence soudainement à voir le monde avec une teinte de brun, je vais parler des vrais affaires. Le numéro 2 inattendu.
Je me suis toujours peté les bretelles que j'avais une petite toilette d'urgence "au cas où" dans le Ninja Gris quand on me demandait si j'avais une toilette à bord.
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Mon kit d'urgence
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Le gag, c'est que je l'ai jamais vraiment testé! Voyez-vous, je déteste faire mes gros besoins dans ma van. L'odeur, même si momentannée, à l'intérieur de mon petit chez nous me répugne au plus haut point. J'ai mis au point plusieurs stratégies afin d'éviter à faire usage de mon kit d'urgence.
Je connais bien mon système digestif afin d'éviter certains aliments qui n'aiment pas faire de long séjours dans mon estomac. Bacon, poutine, oignon cru sont des bombes à retardement avec des mèches très courtes dont la consommation exige l'accès à des toilettes à proximité lors de l'éminente ouverture de la soute à bombe.
Hier fut un cas d'espèce déguisé que je n'ai pas vu venir. Souper classique de célibataire paresseux. Chips, fromage en grain arrosé de ramen aux crevettes cheap trouvées dans un Provigo de Sorel. J'embarque sous les couvertes pour la nuit, tout va bien. Je suis dans un stationnement avec zéro accès à une toilette.
Comme une Mazda toute rouillée avec des mags, les ramens manquent le dernier virage de mon intestin pour aller emboutir le fromage en grain. La collision me réveille immédiatement.
"J'vas tu avoir un problème moi???". La question se pose. Les deux vrais toilettes disponibles sont soit à 600m de conduite ou à 3 heures d'attente. Mon bouncer de sphincter en panique informe mon cerveau que ces deux options ne sont pas des options, ça doit se passer maintenant. La police arrive et tout le monde veux sortir par la porte d'en arrière en même temps. C'est un puissant dude mon bouncer mais là, il est à boutte.
Sort dehors en pieds de bas après m'avoir habillé en catastrophe, ouvre le tailgate, sort le kit, l'installe à son spot dans l'habitacle tel que prévu, ouvre le sceau, papier de toilette (cool je croyais ne plus en avoir, on va se passer du papier essui-main.), Febreeze, poudre minipoo, sac... Sac?... PAS DE SAC!!!!!
Fouille dans la semi obscurité comme un malade pour trouver un sac, mais là n'importe quoi. J'étais même prêt à prendre une chance avec un sac du Dollorama mais non...rien.
Trois grandes respirations, une méditation boudhiste, déboutonne le pantalon pour gagner quelques précieux millimètres pour retourner à l'arrière de la van pour sortir un grand sac vert.
Grand sac vert que par miracle, j'ai trouvé en moins de deux. Deux secondes qui m'ont sauvé car la soute à bombes n'en pouvait plus. J'vas te prendre un 6/49!
Les leçons que j'ai retenu de cette petite aventure avant de retomber paisiblement dans les bras de Morphée? Un, toujours s'assurer que le kit est complet avant de le ranger. Deux, s'assurer qu'il est facilement accessible. Trois, faire au moins une simulation de son utilisation avant qu'un besoin surgisse. Quatre, le fromage en grain est l'élement actif de la poutine.
Bonne Route.
Gerry :)