Wednesday, March 18, 2020
"Atshoo, Atshoo, we all fall down."
C'est au son de "Break onto to the other side" du groupe The Doors que j'ai passé au Québec ce matin par la 401 avec un restant de sel d'une plage du Texas encore sur la carrosserie. J'ai ramassé mon premier nid de poule pas longtemps après. Un peu comme si la province acceuillait mon retour avec une amicale claque sur une fesse. J'allais manger une volée sur le Metropolitain plus tard. J'ai jamais été aussi content de retouner chez nous. J'ai trippé à voir ma première pancarte, " rue Principale". Faut le faire.
Le titre du post sont les paroles de Ring a Ring a Rosie que me chantait parfois ma Grand-Mère Pearl qui l'avait apprise de sa mère qui chantait elle aussi cette contine lorsqu'elle était jeune fille en Angleterre. Certains disent que ses origines proviennent de la peste au 16ième siècle en Angleterre. Tragiquement, mon arrière Grand-Mère a été emportée par la grippe espagnol de 1918. Alors oui, je suis revenu plus vite à cause du Coronavirus.
La peur n'est pas à l'origine de ma décision. La peur est un bon mécanisme de défense et nous garde alerte vis à vis le danger, immédiat ou à long terme. C'est un barême, pas une condition. Laisser la peur prendre le dessus mène à la panique. La panique laissée à elle-même au pire peut amener la mort ou au mieux mener à acheter un pick up plein de papier de toilette. Dans une crise, il faut faire la gestion des risques et éliminer le plus de variables possibles.
Après une bonne réflexion basé sur l'information disponible et mes connaissances acquises lors de ma carrière à propos des pandémies, j'ai décidé qu'il était préferable de revenir le plus tôt possible. Ma Mère qui se fesait du mauvais sang pour moi m'a influencé un peu aussi :)
Les risques que je voulais éviter étaient de tomber malade là-bas et la panique possible des foules dont plusieurs sont armés. Tomber malade aux États-Unis est un risque réel dans un cas de pandémie dans un système qui peut se trouver débordé. N'étant pas un citoyen, on risque de passer dernier, mais vraiment dernier. L'autre est la panique en cas de manque de nourriture. Si ce le monde peut virer fou pour du papier de toilette, imaginez pire avec des guns. Je veux pas être là.
Une autre raison qui m'appelait à la maison est comment la crise est gérée chez nous. Je n'ai jamais été aussi fier d'être Québécois. Au delà des niaiseux avec le papier de cul, notre premier ministre à mis ses culottes et avec du leadership à pris la crise par les couilles. Il a pris les décisions difficiles et mis en marche la machine au plus vite pendant que d'autres se tournaient les pouces. Du leadership ça inspire les autres et la population a répondu en mettant l'épaule à la roue avec des innovations, du bénévolat et j'en passe. Moi je veux aussi faire ma part.
J'ai commencé par m'isoler pour 14 jours. Ça semble niaiseux mais si tout le monde fait sa part, le virus va ralentir sa progression. Après je verrais bien ce que je peux faire pour contribuer. J'aurais peut être même le privilège de reprendre du service.
Ne vous faites pas d'illusion, c'est une crise sérieuse et la bataille sera longue. Le virus n'a pas de conscience et n'a qu'une raison d'exister, se propager. On se tient les coudes et on va passer au travers.
Un gros merci à ceux et celles qui m'ont encouragé pendant mon "mad dash" vers la frontière. C'était grandement apprécié.
Bonne Route
Gerry :
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Glad to kniw you're back home. Of course family is important and mommy's worth listening to also. Much love, Peggyxoo
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